cprime a écrit:Bonjour,
Effectivement, j'ai commis une bévue sur le tonnage de bombes emporté dans les B-26 Marauder. Ce n'est pas 60 mais 16. Cela est dû à une erreur de traduction qui m'incombe entièrement (sixteen et pas sixty). C'est ce qu'on appelle une coquille dans le monde de l'édition. Je m'en excuse auprès des lecteurs.
L'important est de s'en rendre compte, de faire amende honorable et de corriger.
Avec 16 bombes de 113 kg dans leurs soutes, cela fait 1808 kg par B-26, ce qui est plus raisonnable.
Je ne pense pas que l'USAAF pouvait adopter la même tactique sur Utah que sur Omaha. La première plage est orientée nord-sud, la seconde est-ouest. Il y a un paramètre qu'on ne cite jamais, à savoir les couloirs aériens. Les groupes bombardement opérant simultanément ne devaient pas se croiser, même à des altitudes différentes, ce qui se serait passé si les bombardiers lourds avaient bombardé Omaha d'est en ouest. Ils auraient croisé les bombardiers moyens venant d'Utah qui ont sûrement repris de l'altitude, leur attaque terminée. De plus, les bombardiers lourds américains auraient été obligée de faire une large boucle, perdant le bénéfice de la surprise. De plus, ils se seraient pris des répliques de la Flak disposée le long du littoral normand.
Autre point intéressant, les formations de bombardiers lourds ont besoin d'espace pour évoluer. Un B-24 fait 20 mètres d'envergure. Les appareils laissaient entre eux des distances de sécurité importantes. Dans les Combat Box, les appareils évoluent à 3 altitudes différentes (différentiel de 180 mètres). Ils s'échelonnent sur 180 m de long et plus de 750 mètre de large. Ce schéma n'est pas idéal pour traiter une plage dans le sens de la longueur, les défenses allemands étant concentrées sur une bande de 100 mètres.
cprime
Informations très intéressantes concernant les couloirs aériens !!!
Ce qui m'étonne c'est l'emploi de bombes de 113kg, avec des bombes aussi faibles, il n'y a aucune chance de détruire les bunkers, au mieux cela permet de détruire quelques barbelés et quelques obstacles sur les plages...
C'est quand même un comble, que des bunkers dont les emplacements étaient parfaitement connus via les reconnaissances aériennes n'ont pas pu être détruit par l'aviation et l'artillerie navale...