Chef Chaudart a écrit:Pour élargir un peu le sujet: la motivation du soldat a été, de tous temps, LA préoccupation des militaires.
Des soldats démoralisés n'ont jamais fait de bons guerriers.
Sans méconnaitre les bienfaits de la "cellule de base" (le groupe de copains qui se créé spontanément quand les hommes sont regroupés), signalé plus haut , le sujet est plus vaste et toujours d'actualité. On utilise également la contrainte sociale (la société militarisée japonaise d'avant guerre en est l'exemple parfait), la propagande, la récompense (médailles ou "coup de rouge" et repas chaud dans les tranchées) et de nombreux autres "outils".
Des recherches sont faites, encore actuellement, dans toutes les armées du monde afin de garder des soldats motivés et capables de réagir dans le feu du combat (de nombreuses études montrent en effet que, indépendamment de la motivation, le succès dans la mission d'un groupe de combat est le fait de quelques individus seulement. Les autres font, au mieux, de la figuration. Le "drill" a été, de tous temps, un moyen de limiter le phénomène: le combattant répète une suite de gestes ou attitudes de façon automatique, et on espère qu'il pourra les faire dans la chaleur de l'action)
Prosper Vandenbroucke a écrit:Certes Chef Chaudart, n'empêche que les souvenir s'estompe.
Et Dog Red à raison en soulignant les efforts fait par de nombreux groupes de reconstitution. Lorsque cela est bien fait et que la réalité historique est respectée c'est parfait.
Mais hélas, ce n'est pas toujours le cas.
Tarpan a écrit:Si tu prends les piéces du puzzle et que tu les regardes une a une dans n'importe quel ordre tu risque de mettre un bout de temps avant d'en appréhender une image a peu prés fidéle !
Loïc Charpentier a écrit:l'essentiel de la littérature militaire 1939-1945, chez nous, traité par des historiens ( ou réputés tels) civils, traite de "petits évènements" - réseaux de résistance , dont la notoriété n'a pas dépassé les frontières du département
Loïc Charpentier a écrit:Sinon, pour les "évènements majeurs", comme la déroute du printemps 40, on se retrouve, bien souvent, confronté à des thèses plus ou moins "réalistes", où les arguments diplomatiques et politiques, avancés par leurs auteurs, prennent le pas sur le déroulement militaire.
Loïc Charpentier a écrit:Prosper Vandenbroucke a écrit:Certes Chef Chaudart, n'empêche que les souvenir s'estompe.
Et Dog Red à raison en soulignant les efforts fait par de nombreux groupes de reconstitution. Lorsque cela est bien fait et que la réalité historique est respectée c'est parfait.
Mais hélas, ce n'est pas toujours le cas.
C'est, "farpaitement" vrai, la reconstitution est sensée entretenir la mémoire, mais, de nos jours, elle n'intéresse, le plus souvent, que les gamins et les passionnés.
Chez les D'jeuns, "tournés vers l'avenir", qui ne voient plus la couleur d'un flingue, ni ne sentent les remugles d'une chambrée, chez nous, depuis 20 ans, çà ne signifie plus grand-chose, sauf chez quelques passionnés d'histoire. En plus, ce n'est pas en faisant arpenter par nos gamins, les plages du Débarquement, le Struthof, Auschwitz, ou Oradour-sur-Glane, qu'on leur fera, pour autant, découvrir l'Histoire. Elle mériterait un vrai travail pédagogique, mais que ni les programmes d'histoire, ni la compétence des professeurs (en oubliant leur couleur politique!) n'autorisent. Si tu feuillettes un bouquin scolaire d'histoire, la Guerre de 1870 est passé à l'as - pas évident pour expliqué le contexte de l'été 1914 -, tandis que la montée du nazisme (Beurk!) est dressée en exergue! C'est un peu court! Quand tu te penches, chez nous, sur les devoirs en première et terminale, il y est question du développement économique après-guerre (au-delà de 1945) ou, alors, d'analyse "à la mord-moi le zizi" de la Guerre Froide. Déjà parce que 50% de l'auditoire d'une classe sont, désormais, composés de "frêles gamines", qu'il n'est pas question de traumatiser avec des histoires sanglantes; ensuite, parce que nos pédagogues, lors de leur cursus universitaire, ont, généralement, passé à l'as les réalités, les tenants et aboutissants des guerres - sauf les génocides, les massacres et autres "réjouissances"... "expliquez, en deux pages, le génocide arménien!".
Loïc Charpentier a écrit:Tarpan a écrit:Si tu prends les piéces du puzzle et que tu les regardes une a une dans n'importe quel ordre tu risque de mettre un bout de temps avant d'en appréhender une image a peu prés fidéle !
En principe, il s'agit, là, d'historiens - ce que je ne suis pas! - , qui sont sensés travailler à partir de documents officiels. C'est compliqué, quand on s'attaque à la Guerre de Cent Ans, çà l'est beaucoup moins pour les grands conflits ultérieurs -et, même, pour d'autres de moindre importance -. L'Armée française - mais ce n'était pas la seule- avait abattu un énorme travail pédagogique, entre 1899 et 1914, avec sa revue trimestrielle, rédigée par le Service Historique de l'Etat-Major et publiée pour quelques sous. Depuis lors, ce service a disparu ou, au mieux, continue à rédiger de manière confidentielle, pour une élite. Les programmes universitaires d'Histoire s'intéressent, désormais, plus à l'aspect politique "général" ou économique des conflits. Les analyses de batailles à grande répercussion se cantonnent, éventuellement, aux thèses de doctorat, mais, bien souvent, l'approche purement militaire rebute le jury - cet aspect étant, dorénavant, "réservé" aux seules écoles militaires -.
Si tu regardes bien tu constateras que l'essentiel de la littérature militaire 1939-1945, chez nous, traité par des historiens ( ou réputés tels) civils, traite de "petits évènements" - réseaux de résistance , dont la notoriété n'a pas dépassé les frontières du département, contingent africain, etc. - ; il n'est pas question de minimiser la qualité du travail accompli, mais, souvent, çà manque d'envergure "nationale".-. On arrive, même, à nous faire des films où on explique aux spectateurs que la Guerre en Italie avait été gagnée par de malheureux tirailleurs algériens, à qui l'encadrement "français" passait le plus clair de son temps, à botter le cul! Sinon, pour les "évènements majeurs", comme la déroute du printemps 40, on se retrouve, bien souvent, confronté à des thèses plus ou moins "réalistes", où les arguments diplomatiques et politiques, avancés par leurs auteurs, prennent le pas sur le déroulement militaire. Historiquement, c'est le cas de le dire, le fait militaire a, toujours, été considéré comme un "art mineur"; par les historiens français, depuis des siècles ; c'est un domaine réservé à des militaires à la retraite - il faut bien qu'ils occupent leur temps libre, les pôvres! -, mais, généralement, ils ne sont pas considérés comme des "historiens", par les universitaires. le "Grand Charles" n'aurait pas été, plus tard, président de la République, son ouvrage "Vers l'Armée de métier" serait resté confidentiel et ses "Mémoires" auraient, au plus, eu droit à un aimable accueil médiatique. C'est moins le cas dans d'autres pays, Liddel Hart, avait passé près de 15 ans, dans l'armée britannique, etc.
Chef Chaudart a écrit:Ou comme pour le Haltbefehl?
(Chef Chaudart qui aime bien allumer le feu: c'est la préiode des barbeuc')
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