le poème de Verlaine

[Prosper Vandenbroucke]

Parfaitement exact Patrick:

Les vers de Verlaine, de fait, préviennent non pas l’ensemble de la Résistance – ce qui eût été prendre un risque inconsidéré en cas d’indiscrétion, d’arrestation, de torture d’une seule personne –, non pas du Débarquement en général (les mouvements de Résistance ne savaient pas où et quand il aurait lieu, le général de Gaulle lui-même ne fut informé par Churchill et Eisenhower que le 4 juin). Non, ils avertissent modestement un réseau de Sologne, Ventriloquist/Ventriloque, dirigé par Philippe de Vomécourt alias « Antoine », un agent français du service secret britannique SOE (Special Operations Executive), de se mettre en alerte quotidienne et qu’il faudra saboter très prochainement, au cours de la première quinzaine de juin, les voies ferrées des environs, pour freiner les déplacements des troupes allemandes.

Ce n'est que vers 1960 que le journaliste, Cornelius Ryan, associa ces vers à l'annonce d'un débarquement imminent.
https://www.reseau-canope.fr/cnrd/ephemeride/847
Bien amicalement et à demain
Prosper

il s'agirait d'une information récolté par une espion allemand travaillant à l'ambassade anglaise en Turquie et qui l'aurait transmise auprès de l'OKH ou OKW à Berlin.


Bien amicalement
Prosper

Cela fait penser à Cicéron.
Bravo pour se travail je me suis souvent posé la question du comment et du pourquoi du choix des codes donnés à la résistance.
Ils étaient effectivement nécessaire.
Mais leur transmission à la résistance exposée à beaucoup de danger.

[Dog Red]

Ce n'est que vers 1960 que le journaliste, Cornelius Ryan, associa ces vers à l'annonce d'un débarquement imminent.

Dès lors, faudrait-il en déduire que depuis, à minima, les historiens de tous poils relaient une association plus ou moins fondée faite par RYAN, voire pire... des vétérans allemands pourraient-ils s'être vantés, après coup, d'avoir lu dans une partie du jeu allié ?
Alors que le commandement allemand est intoxiqué par Fortitude jusqu'à la fin juillet ?

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour Dan,
Je n'en sais fichtrement rien, ce que j'ai récolté comme info provient du web!!!!!!

Bravo pour se travail je me suis souvent posé la question du comment et du pourquoi du choix des codes donnés à la résistance.
Ils étaient effectivement nécessaire.
Mais leur transmission à la résistance exposée à beaucoup de danger.

Oui et non, car les messages codés sérieux, transmis par Radio-Londres, étaient systématiquement noyés au milieu de plein d'autres sans aucune valeur.
En plus, il conviendrait de vérifier, sur les 15 000 messages "codés" radiophoniques -https://www.huffingtonpost.fr/2014/08/14/messages-codes-deuxieme-guerre-mondiale-debarquement-provence_n_5674876.html - , quel avait été le nombre (réel) de messages "opérationnels" transmis par cette voie, car c'était, aussi, une méthode efficace qui obligeait l'intercepteur à bouffer du temps pour essayer de le décoder, de tenter d'identifier le destinataire et connaitre la teneur de ce que ledit message pouvait impliquer; sans oublier qu'il fallait, impérativement, que le destinataire dispose, lui-aussi, des codes mis à jour ou de la méthode pour l’interpréter correctement. .. et, c'est là que çà commence à coincer, car il faut bien, à un moment, qu'il y ait eu une transmission de la main à la main.

Ce fut le centre d'écoute de la 15ème armée à Tourcoing qui interpréta correctement le message...Ils avaient été prévenus par Canaris...Le message fut donc connu de l'Abwehr mais par quel canal ???? Et si .......sa divulgation n'avait été qu'une "astuce " de Fortitude

sans oublier qu'il fallait, impérativement, que le destinataire dispose, lui-aussi, des codes mis à jour ou de la méthode pour l’interpréter correctement. .. et, c'est là que çà commence à coincer, car il faut bien, à un moment, qu'il y ait eu une transmission de la main à la main.

Et oui c'était l'objet de mon message qui met l'accent sur le danger de cette méthode.
Au fond les allemands n'avaient qu'à faire suivre des réseaux pour trouver les sources d'importations des messages;
Et tout faire tomber ou non mais surtout d'avoir la totalité ou presque des codes destinés à un réseaux en faisant tombé quelques petites mains chargées de concentrer et faire circuler les codes-messages mais aussi en faisant tombé un opé-radio.
Qui lui aussi devait les avoir pour connaître ceux qui étaient forcément destiné à son maquis ou son réseau .

Je remonte ce fil à la lecture de "La Bataille du Cotentin" de notre membre Christophe PRIME (édition Texto).

Christophe y cite (pp.21-22) "Walther SCHELLENBERG, responsable du contre-espionnage et des affaires internationales de la Sipo-SD, informe sa hiérarchie et l'OKW que l'invasion peut avoir lieu dans les quinze jours à venir."
Wiki nous informe humblement que SCHELLENBERG, proche de CANARIS qu'il remplacera après sa disgrâce (?), décrypta les messages entre Berne et l'OSS, voire l'écoute de câble entre les Etats-Unis et l'Angleterre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Schellenberg

Si ça peut faire avancer le schmilblique

J'ai trouvé cela sur le personnage : (c'est un peu limite de ma part mes bons vu le type de fichiers dont il s'agît mais je pense que c'est intéressant)
http://en.bookfi.net/book/1071197

[Dog Red]

c'est abusif de déclarer que ce message annonçait le débarquement urbi et orbi alors que ces vers de Verlaine s'adressaient uniquement aux résistants français du réseau Ventriloquist, chargé de saboter les installations ferroviaires et téléphoniques encore en état de marche.

Je plussoie.
Si, effectivement, les Allemands savaient que le message était annonciateur du Débarquement à très court terme, pourquoi...
. ROMMEL s'absente-t-il ;
. le bataillon de Panther de la PLD retourne-t-il à son unité d'origine sur le front Russe (convaincus que l'invasion n'aura pas lieu, ledit bataillon prêté par la 3.Pz-Div se retire préalablement à l'arrivée du bataillon I/PzLehrRgt.130 enfin doté de ses propres chars) ;
. les Allemands ne s'étonnent-ils pas que le message soit lancé dès lors qu'il n'y aura pas de conditions favorables à un débarquement à marée haute avant des semaines ;
. la liste n'est pas exhaustive...

Peut-on en déduire que l'affirmation relayée par Cornelius RYAN serait une ventardise de certains témoignages allemands d'après-guerre ou un ressort dramatique inventé pour faire frissonner à la lecture de son livre "The longest Day" ?

Bonjour à tous,

Selon l’ouvrage « La Guerre secrète » (Tome 2) d’Anthony Cave Brown : Le 30 mai, David Bruce de l’OSS et le général Gubbins du SOE avaient reçu une instruction du commandement suprême leur donnant ordre de mettre en route le mécanisme de diffusion des 325 messages personnels concernant la phase d’assaut de Neptune. Contre toute attente, les messages d’alerte ayant été envoyés en totalité le 1er et le 2 juin, le volume de ces messages ne parut pas, d’après ULTRA, alerter outre mesure les Allemands sur l’imminence du débarquement (P.235).

L’attention accordée à ULTRA n’avait jamais été aussi grande après la diffusion de ces messages personnels.

Le 2 juin, le colonel Oskar Reile, chef du département du contre espionnage de l’Abwehr à Paris, avait même informé l’OKW et les grands états-majors de l’Ouest que le 1er juin, entre 13 h 30 et 14 h 30, de la diffusion de la première strophe de Verlaine « Les sanglots longs des violons de l’automne »… Le second vers de Verlaine a été capté le soir du 5 juin…

Les Allemands avaient pu découvrir la signification du poème de Verlaine grâce à l’infiltration du réseau SOE Butler (sous réseau Prosper-Physician) (P.272 tome 2). Bien entendu ce message de Verlaine était destiné uniquement au réseau SOE Antoine-Ventriloquist de Philippe de Vomécourt.

Ce sujet est très intéressant.

Joldan