Les documents d'archive sont, en général, proches du format A4. Je me contente, à l'aide de Photoshop, de les recadrer, pour supprimer le "résultat" du microfilmage de l'US NARA - présence d'un compteur de feuillets, etc. - et réduire leur définition à 150 pixels/pouce, pour éviter qu'ils ne soient trop lourds à télécharger sur le forum. L'avantage des documents numérisés en JPEG haute définition (600/800 pixels pouce) est que, sur l'écran du PC, on peut zoomer autant qu'on veut - donc, pas besoin d'une loupe!
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La chute de la production de matériels militaires n'est réellement visible qu'à dater de janvier 1945; au dernier trimestre 1944, elle reste stable et la production réelle varie autour des prévisions mensuelles.
En fait, le gros problème, à dater de l'été 1944, est que la production n'arrive plus à compenser les consommations ( ex: munitions) et les pertes au combat. L'outil industriel allemand n'a pas (ou plus) les moyens d'augmenter ses cadences, faute de matières premières suffisantes, de carburants , de manque d'ouvriers qualifiés, expédiés au front, etc.. Les usines bombardées sont contraintes d'interrompre, "provisoirement", la fabrication et, même, si elles redémarrent assez vite, l'accumulation des "jours perdus" se fait sérieusement sentir et un paquet de machines-outils a succombé sous les bombes et les gravats. L'indispensable production d'électricité est devenue, au second semestre 1944, de plus en plus chaotique & aléatoire - ce n'est pas avec 3H00 d'alimentation électrique/jour, sans coupure (!), qu'on peut maintenir la cadence ! -.
De toute manière, l'industrie militaire allemande n'était, tout simplement, pas taillée pour rivaliser avec les capacités russes ou américaines. Au début du conflit, elle avait fait illusion ; en 1941 & 1942, les compétences militaires de l'armée allemande avaient compensé les faiblesses industrielles, mais, à dater de Stalingrad (première couche) et de Kursk (deuxième couche), les militaires, qui n'avaient plus l'initiative, s'étaient contenter de répliquer au mieux localement (Italie, Normandie, Front Est). Comme on dit vulgairement, le III. Reich avait "
pété plus haut que son cul"; il ne faut jamais oublié que, derrière les "enivrantes" démonstrations "populaires" de la pseudo-puissance retrouvée clamée, avant-guerre, par la propagande nazie, l'outil industriel militaire allemand, avait été soigneusement démonté, en 1919, par le Traité de Versailles, et en 1939, au déclenchement du conflit, sa "renaissance" n'avait, au mieux, qu'une demi-douzaine d'années d'existence. Ils seront, totalement, incapables de produire plus de 400 chars/mois, quelque soit le modèle, alors que russes et américains en sortent, dans le même temps, un bon millier.