Forum Le Monde en Guerre

Litjiboy a écrit:Pour ceux qui n'auraient pas cliqué sur le lien ci-dessus, voici un passage intéressant concernant le massacre de soldats allemands à Chenogne et la remarque de l'auteur d'un livre consacré, entre autres, à ce messacre.
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...moi j'ai lu et outre d'avoir constaté que ces informations sont édifiantes, je suis attendri de voir les "vous" que s'adressent mutuellement Laurent et Henri, ça a ben changé!!!... je suis encore HS
Cordialement
Albert

Aldebert a écrit: je suis attendri de voir les "vous" que s'adressent mutuellement Laurent et Henri, ça a ben changé!!!... je suis encore HS
Cordialement
Albert

Oui, je me suis fait aussi la même réflexion!
Ça m'a bien fait rire d'ailleurs

Nous sommes en 2011, soit. Mais j'ai vu un reportage où on voyait des soldats russes qui libéraient des villages que les Allemands venaient de quitter. Ils tombaient sur des femmes, enfants, vieillards, assassinés, mutilés, pendus, brûlés. L'un des vétérans du reportage a admis, étreint par l'émotion plus de 50 ans après, qu'il s'était juré de tuer tout Allemand se trouvant devant lui à partir de ce moment. Nous pouvons peut-être admettre que c'était bien vilain de penser ainsi aujourd'hui, mais comment juger cet homme s'il a commis des gestes répréhensibles par la suite? Circonstances atténuantes???

Sans oublier les femmes enceintes...

Je me suis fait la même réflexion: qu'aurions-nous fait à leur place après avoir vu de telles atrocités? Facile de dire 70 ans après, derrière un ordinateur... Mais confrontés à de telles atrocités, à la faim, à la fatigue, au froid... qui peut jurer qu'il n'aurait pas dérapé?

Il n'y a pas beaucoup de monde qui résisterais, si tu veux mon avis, comme il n'y en a pas beaucoup qui ont résister durant la Seconde guerre mondiale.

Par exemple, j'ai déjà vu à la télé le témoignage d'un soldat canadien combattant en Italie où il racontait comment il avançait avec ses deux meilleurs amis lorsqu'ils ont tout deux été fauchés par une rafale de pistolet mitrailleur. Le soldat allemand qui venait de les tués, manquant de munition, s'est alors jeté les mains en l'air devant notre homme. Celui-ci à eu toute les misères du monde à se retenir de l’abattre, et on comprend pourquoi.

La guerre consistant à tuer d'autre personne, faut pas s'étonner des dérapages à mon avis.

Bonjour,
Je constate, avec intérêt, que pour ce qui s'agit des exactions alliées, vous continuez, et avec raison, de parler d'actions individuelles ou presque.
Les exactions nazies étaient-elles le fait d'actions individuelles ou presque ?

Les guerres, toute les guerres, sont une succession de sal(censure) sanglantes mais, d'habitude, la hiérarchie militaire condamne les exactions, prends des sanctions (un soldat américain vétéran d'Irak vient de se prendre la perpétuité) et multiplie les appels au calme et au respect des conventions.

J'ai ecrit d'habitude car il y a une exception notoire. Laquelle ?

Les exceptions sont pour moi (pour la période 39-45):
L'Allemagne nazie, l'URSS de Staline, le Japon impérial.
Après 1945, c'est HS !

Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Je constate, avec intérêt, que pour ce qui s'agit des exactions alliées, vous continuez, et avec raison, de parler d'actions individuelles ou presque.
Les exactions nazies étaient-elles le fait d'actions individuelles ou presque ?

Les guerres, toute les guerres, sont une succession de sal(censure) sanglantes mais, d'habitude, la hiérarchie militaire condamne les exactions, prends des sanctions (un soldat américain vétéran d'Irak vient de se prendre la perpétuité) et multiplie les appels au calme et au respect des conventions.

J'ai ecrit d'habitude car il y a une exception notoire. Laquelle ?

Tu parles d'exactions individuelles et tu as raison. Même chez les militaires allemands (je parle de la Wehrmacht) les exactions individuelles étaient, en général, réprimées (l'exception étant la guerre à l'est). Mais ce cas ne vaut évidemment pas pour la SS.

Mais quand on parle de choix au sommet, c'est plus sujet à discussion

JARDIN DAVID a écrit:Les exceptions sont pour moi (pour la période 39-45):
L'Allemagne nazie, l'URSS de Staline, le Japon impérial.
Après 1945, c'est HS !

Ceci dit sur les 3 cités, 2 n'ont jamais signé la convention de genève

Elgor a écrit:Même chez les militaires allemands (je parle de la Wehrmacht) les exactions individuelles étaient, en général, réprimées (l'exception étant la guerre à l'est). Mais ce cas ne vaut évidemment pas pour la SS.

Si jamais un seul soldat allemand se fit sanctionner durant la guerre pour crime de guerre, ce ne put être que par l'initiative d'un sous-officier ou d'un officier. Et encore, ça m'étonnerait fort fortement.

Je suis en train de lire Bartov, et c'est très instructif sur le sujet. Durant 39-45, 15 000 soldats allemands furent exécutés par la Wehrmacht. Tous pour désertions, lâchetés ou trahisons. Aucun pour un crime de guerre quelconque. La Wehrmacht donnait une impunité totale à ses hommes côtés crimes de guerre, particulièrement à l'est. Même lorsque le haut commandement allemand interdisait le pillage ou les exactions (ça n'a pas dû arriver souvent), les soldats ne risquaient rien s'ils contrecarraient cette ordres.

Donc pour répondre à Daniel, l'exception est l'Allemagne nazie. Et pour J-D, les russes ont souvent cautionné le viol (malgré le fait que deux millions d'allemandes firent violés...), et même qu'à la fin de la guerre de nombreuses exécutions ont lieu pour le contré. Ok, c'était pour éviter les maladies vénériennes, et on parle seulement des viols, pas des exécutions/pillages/destruction/tueries. Pour le Japon, c'est vrai que je n'ai jamais entendu parler de militaire sanctionné pour crimes de guerre!