Post Numéro: 34 de Royal Winnipeg Rifles 22 Nov 2010, 16:13
Bonjour,
C'est moi (Frederick Jeanne) qui ait écrit ce historica chez Heimdal.
J'ai bien lu tout le poste.
Pour JASS: Oui les "First Nation" autrement dit les Indiens ont été nombreux, surtout dans l'Infanterie.
Eh oui, on allait pas leur donner des postes à responsabilités élevés. Cette phrase n'est pas polémique, elle ironise seulement le point de vue de l'époque. Dans les régiments de l'ouest, Clifford Chadderton (officier du Royal Winnipeg Rifles) parle d'un Indien pour 8 hommes. Pour ce que j'ai pu lire sur les Canadiens, peu de racisme existait au sein d'un régiment. Les "blancs" ou autres descendants de colons européens ont vite apprécié se battre avec les Indiens. Ce qui revient le plus souvent c'est que c'étaient de très bons tireurs, d'excellents infiltrateurs et de solides camarades. Dans plus d'un témoignage on peut lire "le Rifleman Untel ne parlait pas beaucoup et encore moins pour ne rien dire, mais j'étais drôlement content qu'il soit de mon côté et pas du côté des Allemands".
De nombreux vétérans parlent de leurs camarades indians ou métis (de descendance franco-indienne ou anglo-indienne) avec le plus grand respect.
Il ne s'agit pas là de calumet de la paix ou d'indiens en pagne avec des plumes etc, mais il est clair que pour le cas de Carpiquet, aucune ombre ne plane.
-Léo Gariépy, Sergeant dans le 1st Hussars (2nd Canadian Independant Armoured Brigade) est très clair. Il est décédé en 1972 à Courseulles et n'a donc pas été influencé par les nombreux écrits des 40 dernières années. Vous pouvez lire ou relire son témoignange dans le livre d'Alexander McKee sorti aux Presses de la Cité à la fin des années 60.
-Concernant l'Officier d'artillerie anglais (116th Field Regt), son témoigagne a été envoyé à Mr Benamou dans les années 80. Il lui a écrit une lettre pour lui expliquer le "cas des scalps".
Sans laisser place à la polémique, j'ai en ma possession un livre tiré à très très peu d'exemplaires, il m'a été offert par un vétéran canadien du Royal Winnipeg Rifles. Très rapidement: Il s'agit du récit personnel d'une femme habitant au château de Rosel et qui décrit les événements qu'elle a vécu lors de la guerre. Avant et après la bataille de Carpiquet, le Royal Winnipeg Rifles est en stationnement à Rosel/Lasson. Elle écrit que plusieurs canadiens lui montrent leurs papiers pénitanciers d'avant la guerre. Un autre lui demande si elle veut la tête d'un Allemand, lui montrant qu'il peut aisément lui ramener dans sa sacoche.
Tout celà pour dire, et sans relancer le débat des exécutions, que des hommes, en dehors de massacres organisés des SS, ont pu tout simplement "péter un plomb" et arriver à un degrè de folie tel qu'ils ont commis des horreurs. Ces hommes n'étaient pas forcément des brutes ou des personnes "limités" mais parfois des soldats en dehors de tout soupçon en règle générale mais qui ont perdu un ami, un frère, un camarade.
Dernière édition par Royal Winnipeg Rifles le 22 Nov 2010, 16:40, édité 1 fois.