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Je vais vous conter un épisode fort méconnu du 6 juin 1944 ; un épisode dont il n’y a pas vraiment de quoi être fier notamment du côté de chez nos amis Américains…
Nous sommes donc le 6 juin 1944, ferme de la Herguerie, aux abords du carrefour de la Vierge, commune de Audouville-la-Hubert, au sortir de l’exit n°3 d’UTAH BEACH pour être très précis.
Depuis 6H00 du matin une trentaine de prisonniers Allemands – le nombre exact demeure inconnu – sont regroupés dans l’arrière-cours sous la bonne garde d’une douzaine de parachutistes de la 101ième Airborne. La plupart de ces prisonniers sont issus de l’Ost-Bataillon 795, il y a là essentiellement des soldats Géorgiens et leur encadrement Allemand. La plupart sont blessés, parfois très grièvement, comme ces deux hommes – l’un avec la cuisse déchiquetée, l’autre avec une vilaine plaie à l’abdomen – qui avaient trouvé refuge à l’étage de la ferme, dans la chambre des propriétaires, la famille BIRETTE. Bernardin BIRETTE se souvient même que parmi ces prisonniers, il y avait un Géorgiens mis aux arrêts dans un réduit de la ferme et qui durant les bombardements de la nuit écoulée, avait défoncé la porte de sa geôle tant il était terrorisé.
A 15H00, alors que les prisonniers attendent depuis plus de 9 heures dans l’arrière-cours de la ferme et qu’ils ont été mis en confiance par leurs sentinelles, sans aucun préavis, Bernardin BIRETTE, l’un des rares civils présent sur les lieux est entraîné à l’écart de la scène par un GI tandis que le groupe d’ « Allemands » est sommairement exécuté au pistolet-mitrailleur…
Leurs cadavres seront abandonnés sur place, sans la moindre sépulture, en plein soleil, pendant plus de 15 jours. La ferme de la Herguerie étant située sur l’axe de progression des colonnes motorisées débouchant par l’exit n°3 d’UTAH BEACH, certains des corps desséchés seront même écrasés sous les chenilles des Sherman, et « ressembleront ainsi à des planches »…
La raison invoqué à ce massacre – car c’est bien de cela qu’il s’agit : le manque d’effectif pour garder les prisonniers et l’incertitude des premiers combats, normal quoi !!!
Aujourd’hui, pour ceux que ça intéresse, la ferme de la Herguerie existe toujours, elle est même devenue un magnifique gîte d’étape où ne figure aucun monument ni-même aucune plaque en mémoire des victimes de cette sinistre exécution…
J'aurais aimé avoir quelques éclaircissements pour pouvoir y répondre. Quelqu'un sait-il quelque chose de précis sur cet évènement ?