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Nouveau messagePosté: 11 Nov 2006, 17:36
de Igor
Origfild a écrit:Si les divisions de panzer avaient pu intervenir dès les premières heures, imaginons même, en masse, auraient-elles pu être décimées par la marine alliée ? Les tirs de navires sont-ils assez précis pour détruire des blindés ?


Ça avait été le cas lors de précédents débarquements en Italie.
Des contre-attaques de blindés allemands, sur le point de réussir, furent finalement mises en échec par les tirs des navires alliés.

Nouveau messagePosté: 11 Nov 2006, 17:53
de sgtarno
Salut,

Donc il aurait fallu, plus d'artillerie, plus de defenses cotieres et une grande flotte aerienne pour contrer correctement le debarquement.

Nouveau messagePosté: 11 Nov 2006, 18:58
de Jumbo
Origfild a écrit:Si les divisions de panzer avaient pu intervenir dès les premières heures, imaginons même, en masse, auraient-elles pu être décimées par la marine alliée ? Les tirs de navires sont-ils assez précis pour détruire des blindés ?

De toute façon, je pense que même si la marine n'avait pu intervenir faute de précision, l'aviation s'en serait donnée à coeur joie...

Je crois me souvenir que le jour J même et surtout pendant les premiers jours de la bataille de Normandie,l'infanterie alliée comptait parmi ses rangs des coordonateurs appartenant à la marine et qui par radio demandait soit un tir de barrage, soit la destruction d'objectifs précis sur le terain.Ils étaient les yeux de l'artillerie de marine.

Nouveau messagePosté: 04 Déc 2006, 18:57
de Joachim
intéressant ce sujet.

Pour ma part je ne crois pas non plus que les allemands auraient pu réussir à repousser l'invasion.
De plus que pouvaient faire les panzers face à l'aviation et aux navires alliés qui les tenaient en joue ?

Nouveau messagePosté: 12 Déc 2006, 23:22
de skoufsky
Salut,

J'ais une petite question (pour ne pas changer :P ): qui devait donner l'ordre de faire revenir les panzers? c'est comme dans "le jour le plus long", c'était Hitler qui devait donner l'ordre?

Sinon pour ma part, les allemands n'auraient pas put repousser l'attaque.
En plus, le 3/4 de leurs effectifs étaient en Russie et le quart qu'il restait était composé de "Bleu" venant à peine d'être formé et de blesser revenant du front Russe.

oui

Nouveau messagePosté: 12 Déc 2006, 23:34
de juin1944
Seules les 2ème 21ème et 116ème Panzer Division dépendaient du groupe d'Armées B dont elles constituaient la réserve blindée , les autres unités dépendaient de l'OKW ou Oberkommando der Wermacht, c'est à dire d'Hitler en personne

Nouveau messagePosté: 13 Déc 2006, 10:26
de skoufsky
ce n'était pas keitel qui était le chef de l'okw?

Nouveau messagePosté: 17 Fév 2007, 22:50
de Panzerpapy
Audie Murphy a écrit:Je suis pourtant persuadé que si le haut-commandement allemand n'était pas tombé dans le piège de Fortitude, les divisions panzers auraient pu repousser les alliés à la mer. Mais c'est très hypothétique et je n'aime pas vraiment ces mises en situation.


Il y aurait effectivement matière à écrire un bon roman d'histoire fiction ou un bon scénario de film.
Tout est nécessairement basé sur des "si".
Les passionnés d'Histoire n'ont pu manquer de se poser la question. J'en fait partie.
J'ai tendance à penser que si (où en revient toujours aux "si"...) les divisions blindées avaient été disposées à proximité de la ligne de front comme le demandait Rommel, si l'opération d'intox alliée "Fortitude" (un modèle du genre, avec Patton en plastron...) n'avait pas faussé les appréciations de l'état-major allemand, si Rommel avait été sur place le jour J, si une bonne part de l'état-major allemand de ce secteur du front n'était pas parti pour un Kriegspiel à Rennes, alors oui, le débarquement avait de fort risques d'échouer.
Qu'on se rappelle de deux choses, pourtant célèbres :
- la résistance acharnée du WN 62 à Omaha Beach qui, en début de matinée le 6 juin 1944, faillit remettre en question le débarquement en cet endroit ;
- la percée (heureusement non exploitée) de la 21e Panzer jusqu'à la mer au soir du 6 juin 1944.
Mais tout cela repose sur des "si" qui, si on les écoutaient, donneraient à la campagne de Russie de 1812 des allures de victoire...

Nouveau messagePosté: 17 Fév 2007, 22:57
de Panzerpapy
jumbo a écrit:
Origfild a écrit:Si les divisions de panzer avaient pu intervenir dès les premières heures, imaginons même, en masse, auraient-elles pu être décimées par la marine alliée ? Les tirs de navires sont-ils assez précis pour détruire des blindés ?

De toute façon, je pense que même si la marine n'avait pu intervenir faute de précision, l'aviation s'en serait donnée à coeur joie...

Je crois me souvenir que le jour J même et surtout pendant les premiers jours de la bataille de Normandie,l'infanterie alliée comptait parmi ses rangs des coordonateurs appartenant à la marine et qui par radio demandait soit un tir de barrage, soit la destruction d'objectifs précis sur le terain.Ils étaient les yeux de l'artillerie de marine.


Il s'agissait effectivement d'officiers observateurs, dont la mission était double :
- transmettre à leur PC d'artillerie (éventuellement en mer) des informations sur la nature et les mouvements de l'ennemi ;
- transmettre à ce même PC des instructions de tir dès lors que l'ennemi était localisé avec précision, et qu'un tir de barrage était nécessaire pour lever un blocage dans la progression des troupes alliées.

Re: oui

Nouveau messagePosté: 17 Fév 2007, 23:09
de Panzerpapy
juin1944 a écrit:Seules les 2ème 21ème et 116ème Panzer Division dépendaient du groupe d'Armées B dont elles constituaient la réserve blindée , les autres unités dépendaient de l'OKW ou Oberkommando der Wermacht, c'est à dire d'Hitler en personne


Tout à fait exact.
Ces unités, malgré les demandes réitérées de Rommel, n'étaient pas placées sous son commandement, mais grâce aux arguments développés par Von Rundsdedt qui était favorable - contrairement à Rommel - à l'emploi des blindés en retrait de la zone de débarquement, dépendaient de l'OKW.
C'est ainsi que la Panzer Lehr dut venir de Nogent-le-Rotrou, avec les pires difficultés (routes et chemins de fer impraticables), la Das Reich, du fin fond du Sud-Ouest français (en commettant au passage les atrocités de Tulle et d'Oradour), etc. Aucune des grandes unités blindées ou motorisées dont Rommel aurait pu avoir besoin le Jour j, dont il disait lui-même que ce serait "Le jour le plus long", n'était disponible. Toutes mirent de précieux jours à atteindre le champ de bataille, pour arriver finalement trop tard.
Tout devait se jouer, et s'est joué, le jour J.
Rommel le savait bien, qui l'avait rappelé et martelé à de nombreuses reprises, auprès des plus hautes instances (von Rundsdedt, Keitel et même Hitler), agissant un peu comme Caton l'Ancien qui terminait chacun de ses discours par "Delenda Cartago" (il faut détruire Carthage), même si cette affirmation semblait hors sujet.