Par la Résistance
Doit-on dire occupation ou libération ?
Sachant que depuis la première publication du livre 12 Juin 1944 – 53 fusillés à Valréas en 1981, seul le mot occupation est désigné dans les écrits. Valréas était apparemment loin d’être occupée par une force ennemie pour s’aventurer à une libération par des hommes peu armée à pouvoir la vaincre.
Résumé sur les événements du 12 juin 1944
Au 6 juin 1944 les Alliés débarquèrent en Normandie. De Londres arriva l’ordre d’un soulèvement général en France. Deux jours après, un groupe de résistants entra dans Valréas. Le but principal de l’occupation de Valréas et d’autres lieux de la vallée du Rhône était de couvrir la mobilisation générale et le soulèvement général dans la zone Est montagneuse du département en créant un point de fixation pour les forces d’occupation. Le chef régional de l’armée secrète (AS) le commandant « Alain » (Pierre Reynaud) délégua le commandement militaire sur Valréas au lieutenant « Georges » (Pierre Rigaud).
L’autorité civile était exercée par Marius Gras et Louis Clarice, responsable de l’AS pour Valréas et ses environs.
Une rivalité existait entre les forces Gaullistes, l’A.S. et la résistance communiste F.T.P.F.
Une rivalité existait entre les forces gaullistes, l’AS et la résistance communiste FTPF. Les résistants prirent possession de la poste et de la mairie et s’emparèrent des armes de la gendarmerie. Les lignes téléphoniques furent coupées, les collaborateurs et les miliciens arrêtés. Des barricades furent dressées autour de Valréas en vue de résister. Dans un élan général, beaucoup de jeunes gens de Valréas se joignent aux résistants. La possibilité d’un repli en cas d’attaque allemande fut envisagée. Mais « Roger » (André Chaiffre) lieutenant de la FTPF, se prononce contre l’idée d’un repli et veut engager le combat avec son groupe. Au 12 juin, les Allemands attaquent et un ordre de repli est donné aux groupes de résistants.
« Le 6 juin 1944, jour du débarquement des Alliés, après une réunion des chefs de groupe AS Drôme-Sud au château de Montjoux, j'ai reçu l'ordre de me rendre à Valréas, d'y rassembler tous les membres de mon groupe, dispersés sur plusieurs localités limitrophes, et de rejoindre la ferme Coulouvrat, afin de me mettre à la disposition de MM. Marius Gras et Louis Clarice, chefs du Comité local de Libération. Le 7 juin, après avoir effectué ma mission dans la journée, une réunion eut lieu chez Coulouvrat, en fin de soirée, avec Marius Gras et Louis Clarice...Marius Gras exposa les ordres reçus des chefs militaires pour l'occupation de Valréas. »
Témoignage Émile Bouchet, Chef du groupe Franc, affilié à l'Armée Secrète, du sous-secteur Taulignan-Valréas.
« C'est en décembre 42 que s'est réuni, pour la première fois, à Valréas, sous la présidence de M. SEIGNOL, un groupe d'une dizaine d'hommes venant des cantons de St Paul Trois Châteaux, Valréas et Nyons, tous participant à l'entraide aux Juifs.
Ce premier contact avait pour but de mettre au point une action effective et organisée de résistance hors des partis politiques.
Ce fut donc l'assemblée constitutive de notre association de résistance du Haut-Comtat qui mettait au point et acceptait les statuts qui devaient servir à l'organisation secrète du Sud-Drôme qui, elle-même, à son tour, devait rayonner.
Notre groupe se mit au travail immédiatement, devenant en fait le Comité Directeur de l'organisation et, se chargeant d'étudier les renseignements, de prendre toute décision de coordination, et de mettre en place les dispositifs cellulaires locaux, de prendre tout contact et assurer toutes liaisons utiles et sûres.
L'organisation étant née spontanément n'avait pas de chef, le Comité état souverain. Cependant, dès le début 43, je prends la Direction effective de l'organisation, cachant mon rôle derrière une activité d'agent de liaison, prétendant recevoir et retransmettant des consignes.
J'organise, alors les Comités Locaux sur le modèle de Valréas, à Montségur, Taulignan, Nyons, Le Pégue, La Roche-Saint-Secret, Piégon, Mirabel, Visan, Saint Maurice, Suze, Saint Restitut, Pierrelatte.
Les Juifs sont de plus en plus traqués, et je m'organise pour la fabrication de fausses identités avec cartes d'alimentation etc... Nous avons, à Valréas, notre imprimerie clandestine. »
Copie mémoire de Monsieur Amédée TENA, fondateur du Mouvement des Résistants du Haut-Comtat
Les résistants prirent possession de la poste, la mairie et s’emparèrent des armes de la gendarmerie. Les lignes téléphoniques furent coupées, les collaborateurs et les miliciens, arrêtés. Des barricades furent dressées autour de Valréas en vue de résister. Dans un élan général, beaucoup de jeunes gens de Valréas, se joignent aux résistants.
Le 12 juin, à 11 heures, les officiers des FFI, avertis de l'arrivée des troupes allemandes, informèrent Jules Niel, le premier magistrat de Valréas, qu'afin de préserver la ville de toutes représailles, leurs hommes se retireront sans combat avant la contre-attaque. Une heure plus tard, l'alerte étant donnée, les résistants commencèrent à se replier sur Nyons.
Le chef régional de l’armée secrète (AS) le commandant « Alain » (Pierre Reynaud) délégua le commandement militaire à Valréas au lieutenant « Georges » (Pierre Rigaud). L’autorité civile était exercée par Marius Gras et Louis Clarice, responsable de l’AS pour Valréas et environ. Une rivalité existait entre les forces gaullistes, l’AS et la résistance communiste FTPF.