Retour Annuaire des BlogsIndex du Blog de Aldebert


Aldebert
vétéran
vétéran

Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 4962

Inscription: 22 Jan 2010, 19:22
Localisation: Dordogne
Région: Aquitaine
Pays: France
Blog: Voir le blog (119)
Archives
- Décembre 2022
+ Novembre 2022
+ Février 2022
+ Décembre 2021
+ Mai 2021
+ Mars 2021
+ Août 2020
+ Décembre 2019
+ Novembre 2019
+ Septembre 2019
+ Août 2019
+ Janvier 2019
+ Septembre 2018
+ Août 2018
+ Juillet 2018
+ Mai 2018
+ Mars 2018
+ Février 2018
+ Janvier 2018
+ Décembre 2017
+ Septembre 2017
+ Juillet 2017
+ Juin 2017
+ Mai 2017
+ Avril 2017
+ Mars 2017
+ Février 2017
+ Janvier 2017
+ Novembre 2016
+ Septembre 2016
+ Juin 2016
+ Avril 2016
+ Mars 2016
+ Décembre 2015
+ Novembre 2015
+ Septembre 2015
+ Juillet 2015
+ Mai 2015
+ Avril 2015
+ Mars 2015
+ Février 2015
+ Janvier 2015
+ Décembre 2014
+ Octobre 2014
+ Septembre 2014
+ Août 2014
+ Juin 2014
+ Mai 2014
+ Avril 2014
+ Mars 2014
+ Février 2014

Nouvel an 1961 – 1962. Chapitre N° 57

Lien permanentde Aldebert le 09 Jan 2015, 18:40

Nouvel an 1961 – 1962.

Le conditionnement des munitions du mortier de 90mm, années 50, s’accompagne de fusées éclairantes pouvant être lancées comme des grenades à fusils. Elles sont sans aucun doute prévues pour le tir de nuit mais ne sont jamais utilisées à Bouhamama. Si des tirs de nuit s’effectuent parfois au moyen des obusiers de 155mm sur des objectifs précis, ajustés la veille par exemple, des sources ou des lieux possibles de rassemblement de HLL, rares sont ceux utilisant le mortier. En tout état de cause, je ne me rappelle pas en avoir vus ou entendus.

Jouxtant des bâtiments de la SAS, est positionné un mortier de 90mm. Les caisses de munitions sont entreposées dans un abri semi-enterré, tout proche. Chaque tir de mortier libère une grenade ou fusée qui est abandonnée dans sa caisse d’origine. Avec la bénédiction du responsable de tir, je récupère les fusées. Cette récupération se déroule sur plusieurs mois. On ne sait jamais, ça peut servir un jour…

...ainsi ce jour arrive en décembre 1961.

Pourquoi ne pas envoyer, me dis-je, 12 fusées éclairantes, en même temps que les douze coups de minuit. Les envoyer en même temps, c’est aller vite en besogne, il faudra plus d’une seconde pour charger, tirer…. toutefois nous essayerons !

Avant tout, pour expédier les fusées dans le ciel, il faut avoir un fusil équipé d’un « Lance patates ». Nous n’avons pas, rangés à nos râteliers d’armes chez nous à la SAS, ce type d’engin. Je me rends chez l’armurier de la compagnie du RA , pardon... de la BCAS du 1er RA, qui accepte de me prêter, sur ma bonne mine, un MAS 53 et ses cartouches spéciales avec recommandation de le lui restituer dès le lendemain, mais pas trop de bonne heure quand même, nouvel an oblige.

Le jour dit, le 31 décembre 1961 vers 00h00, moins quelques minutes, mon collègue Claude Faney et moi, après avoir averti le commandant du 1erRA de nos intentions, positionnons notre fusil, crosse à terre, canon légèrement dirigé vers le Nord. La direction est très importante. Au Sud et à l’Est sont situées des habitations civiles très inflammables, il ne faudrait pas qu’une fusée mal suspendue à son parachute, accomplisse sa fonction éclairante sur le toit d’une mechta. Sans respect de cette règle élémentaire de sécurité, nous n’osons imaginer les conséquences d’un incendie qui pourrait survenir.

Excités comme des gamins préparant un mauvais coup, nous sommes prêts. Les fusées sont alignées par terre, les cartouches sont en nombre suffisant, le chargeur est plein, Claude charge le fusil, je glisse la fusée sur l’embouchure du canon, Claude appuie sur la détente et notre première fusée est projetée dans les airs, les onze autres suivent à cadence rapide. Nous constatons alors leur grand pouvoir éclairant, même si le temps d’éclairage reste à notre avis de trop courte durée.

Cette nuit là, les hommes de garde au camp auront assisté à un spectacle inhabituel, osons le dire unique à Bouhamama. On peut espérer qu’ils auront bénéficié de quelques instants de distraction et d’évasion durant leur tour de veille. Je m’interroge aussi sur des questions qu’auraient pu se poser les Fells du secteur, de l’inquiétude que nous aurions pu faire naître dans leur esprit, auraient-ils pu s’attendre à une embuscade de nuit surprise. Le 1er RA est capable de tout mais quand même « faut pas pousser ».

Ce mini feu d’artifice ouvre aussi l’année de notre prochain départ d’un lieu que j’avais peine à imaginer, à cet instant là, devoir quitter si tôt et pourtant…..

Mortier 90mm - 2.jpg
Mortier 90mm - 2.jpg (104.89 Ko) Vu 454 fois


C'est à partir de cette cour que les fusées ont été lancées

Moghazni Caporal Khalfaoui Boudjemaa
Moghazni de FLOKO -.jpg
Moghazni de FLOKO -.jpg (74.17 Ko) Vu 451 fois

Albert Gilmet Attaché A.A.
- cour SAS station.jpg
- cour SAS station.jpg (64.62 Ko) Vu 452 fois


Sloughi et berger allemand de Floko.jpg
Sloughi et berger allemand de Floko.jpg (84.87 Ko) Vu 457 fois


SAS Cour intérieure -.jpg
SAS Cour intérieure -.jpg (109.92 Ko) Vu 454 fois

chaouch de floko.jpg
chaouch de floko.jpg (59.08 Ko) Vu 445 fois


Moghazni Caporal Khalfaoui Boudjemaa
Claude Faney avec Moghzni de Floko.jpg
Claude Faney avec Moghzni de Floko.jpg (81.01 Ko) Vu 529 fois


Hélico à disposition du préfet, s/préfet, Commandant échelon de liaison des SAS. . Il apporte aussi le courrier.
DZ Hélico des SAS -.jpg
DZ Hélico des SAS -.jpg (69.77 Ko) Vu 448 fois


DZ Hélico des SAS 2.jpg
DZ Hélico des SAS 2.jpg (126.28 Ko) Vu 450 fois


Hélico ALAT
DZ  SAS Hélico.jpg
DZ SAS Hélico.jpg (57.31 Ko) Vu 449 fois


Fichiers joints
Dernière édition par Aldebert le 06 Fév 2015, 22:34, édité 11 fois.

blog.php?u=5328&b=565

http://wiki-rennes.fr/index.php/Cat%C3% ... -le-Coquet

J'aurai mon paradis dans les cœurs qui se souviendront - Maurice Genevoix




0 commentairesVu 22154 fois
<- Retour Index du Blog de AldebertRetour Annuaire des Blogs ->


Scroll