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Aldebert
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Réseaux d'exfiltration de nazis et fascistes - Chapitre 114

Lien permanentde Aldebert le 29 Mai 2021, 18:11

Pour faciliter la fuite de nazis et de fascistes vers le nouveau continent américain, l'Argentine en particulier mais aussi vers le moyen orient, des filières d'exfiltration ont été organisées et conduites dans le secret, à la fin des années quarante. On trouvera ici dans cette présentation, un simple aperçu de ce qui fut une extraordinaire turbulence d’événements aux larges et nombreuses ramifications, parfois inattendues. Leur récit, précis, bien documenté a été présenté dans le livre de Mark Aarons et John Loftus « Des nazis au Vatican» source, en partie, de ce qui suit.

Sans conteste, on peut faire apparaître Monseigneur Aloïs Hudal et le prêtre Krunoslav Draganović, tous deux de religion catholique, comme les principaux initiateurs de cette gigantesque entreprise qui permettra à plusieurs milliers de criminels de guerre, de déserteurs, de s'installer en toute quiétude dans les territoires Sud et Nord-américains, avec la bienveillance, puis l'assistance des services de renseignements US et britanniques. Il faut aussi souligner la présence des services secrets français, notamment dans le cadre de l'utopique projet, Intermarium. En effet, avant la seconde guerre mondiale, la France et la grande Bretagne y travaillèrent ensemble en excluant résolument la présence américaine. Ce projet, de créer une fédération de pays qui formeraient, de la Baltique aux mers Noire, Égée, Ionienne et Adriatique, un bouclier entre l'Europe fraîchement libérée et l'ogre Stalinien, fut remis au goût du jour mais échoua. Pourtant, le Vatican y était très favorable et œuvra résolument en faveur de sa réalisation. Il redoutait que tous ces pays chrétiens ne tombent aux mains des Bolcheviques athées.
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Aloïs Hudal.jpg (10.57 Ko) Vu 1095 fois
Monseigneur Aloïs HUDAL, évêque catholique autrichien, ne se cache pas d'être pronazi, antisémite et antibolchevique forcené. En tant qu'adepte convaincu du nazisme, il devient propagandiste de la foi National-Socialiste en publiant en 1937 -Die Grundlagen des Nationalsozialismus (Fondements du national socialisme, le national socialisme compatible avec le christianisme). D'aucuns diront qu'il fut aussi un espion à la solde des nazis au cœur du Vatican. A cette époque chacun des pays Alliés, avait son agent de renseignements au Saint Siège. Les services secrets français n'avaient-ils pas Monseigneur Eugène Tisserant comme informateur et intercesseur.

A l'ouest, la seconde guerre mondiale tire à sa fin. Au fur et à mesure de l'avancée des Alliés sur tous les fronts, un flot de réfugiés, hommes femmes et enfants, afflue vers l'Italie. Dans ce flux s'intègrent et se dissimulent, nazis, fascistes ainsi que toutes sortes d'individus ayant tout à craindre d'être poursuivis pour crime de guerre ou collaboration trop engagée avec le Reich. Noyés dans la masse, parqués dans des camps de transit à l'intérieur de zones libérées, Allemagne, Italie, Autriche, ils sont prêts à prétendre être des victimes innocentes.

Muni d'un sauf conduit remis par l'autorité alliée, Monseigneur Aloïs Hudal leur rend visite prétextant apporter le réconfort de la foi aux personnes déplacées. En réalité, il distribue sous le manteau des informations à diffuser sur place, qui permettront aux plus chanceux de rejoindre l'Italie par des chemins balisés. Dès leur arrivée à Rome ils devront contacter des prêtres, prêtres qui les prendront en charge et leur fourniront vêtements, argent, faux papiers d'identité, faux certificats de naissance, faux et parfois authentiques passeports de la Croix Rouge internationale. Cette dernière pièce est essentielle pour faire partie du voyage. Dans l'attente d'être dirigés vers le port d'embarquement de Gênes ou Barcelone, les candidats à l’exil sont cachés à l'abri dans des monastères mais aussi dans la résidence de Castelgandolfo qui bénéficie du régime d’extraterritorialité, tout comme le Saint Siège, depuis les accords de Latran de 1929. Le Vatican niera avoir apporté une aide quelconque pour faciliter les opérations d'exfiltration de nazis ou de fascistes. Il arguera que son association vaticane, ANIMA, intervenait dans le cadre de l'aide aux réfugiés sans savoir s'il s'agissait ou pas de nazis. Mais quand on sait que Monseigneur Aloïs Hudal, était le Recteur de l'association, ANIMA, un gros doute subsiste quant à la sincérité des dires du Saint Siège.

Les filières d'exfiltration coûtent très cher, il faut rémunérer beaucoup d'intermédiaires, payer les passages et le nombre des solliciteurs est important. Les Américains ont mis la main au portefeuille pour partie, le Vatican également mais il faut savoir que les trésors de guerre des nazis et celui des Oustachis ont largement contribué au règlement de la facture.
Walter Rauff SS, spécialiste des chambres à gaz mobiles, a participé à l'opération Wendig qui consiste à fabriquer de la fausse monnaie, livres sterling, dollars et de l'écouler sur le marché des affaires dans le but d'affaiblir les économies alliées. Cette opération n'a pu avoir lieu, néanmoins une seconde tentative dite Berhnard, fut relancée pour financer les opérations de renseignements du Reich. Ainsi des millions de coupures de banque ont été conservées par Walter Rauff avec la complicité de Friedrich Schwend, alias Fritz Wendig. A la fin de la guerre, Schwend a blanchi une partie des fausses devises auprès de plusieurs banques, notamment suisses, contre des devises tout ce qu'il y a de plus authentiques. La première entreprise d'exfiltration de nazis, se serait constituée grâce à ces fonds.

Parmi les étapes des chemins d'évasion qui mènent vers l'Italie, il en est une célèbre, à partir de l'Autriche par le col du Brenner: le Château de Merano (Meran). Les propriétaires, ou directeurs des lieux, sont des ex SS qui ont appartenu au groupe Wendig. Des chemins d'évasion passent aussi par Trévise – Milan – Gênes. Milan étant la plaque tournante.
Les Américains veulent à tout prix récupérer des spécialistes: scientifiques et ex agents secrets nazis qui pourront servir l’économie, la recherche et le renseignement de leur pays. C'est pourquoi, ils s'intéressent de près à Monseigneur Aloïs Hudal. Plusieurs agences de renseignements US mènent des enquêtes sur place, elles ne dépendent pas toutes du même service. Chaque agent peut servir des intérêts différents au sein du Pentagone et leurs investigations ne sont pas menées toutes dans le même but et avec la même intégrité. Certains des rapports d’enquêtes dits «sérieux» adressés à Washington par de sincères correspondants (agent spécial William Gowen) indiquent clairement que les filières d'exfiltration permettent à des criminels de guerre de rejoindre l'Amérique. Ses mises en garde seront demeurées lettres mortes. Par la force des choses W. Gowen sera amené à adopter une formulation différente dans la présentation de ses rapports qui deviendront conformes aux exigences politiques du moment.

A partir de 1947, Monseigneur Aloïs Hudal n'est plus en odeur de Sainteté auprès de la Secrétairerie vaticane. Il devient alors nécessaire de le décharger de ses attributions auxquelles il n'accorde que peu de confidentialité et qui feront scandale, dénoncées notamment par la presse allemande. Il sera remplacé progressivement par des ecclésiastiques qui prêteront plus de discrétion à leurs activités en dissimulant l'existence des chemins d'évasion des nazis qui ne seront connus que 40 années plus tard. A.Hudal est décédé en 1963 à Rome sans jamais avoir regretté son engagement et ses actes.

La demande en faux papiers est forte. Leur falsification est courante au sein même de l'organisation de la Croix Rouge internationale dont certains membres monnaient l'attribution de faux passeports moyennant 20.000 lires. De vrais passeports vierges de la C.R.I. sont aussi remis gracieusement à Aloïs Hudal notamment par les soins de François Poncet, alors haut-commissaire de la zone d'occupation française en Allemagne. Un de ces passeports aurait pu servir à Klaus Barbie, une ancienne connaissance de François Poncet, pour favoriser son exfiltration. Avant sa fuite, Klaus Barbie avait été recruté, depuis 1946, ainsi que d'autres agents nazis, par les services de renseignements de l'Allemagne de l'Ouest qui deviendront en 1956 le BND (Bundesnachrichtendienst), pilotés par la CIA . Enfin officiellement démasqué en 1954, comme criminel de guerre, il fuit vers la Bolivie avec la bénédiction des Américains. Il deviendra dans ce pays un homme «honnête», restant malgré tout correspondant du service allemand, auquel il a appartenu dans son embryon, le BND. Il devient également conseiller de la police politique bolivienne à qui il vend son savoir-faire de tortionnaire, (double salaire).

Au sein du courant important de réfugiés qui attendent le prochain embarquement, se joindront des agents du GRU, (Branche militaire du renseignement russe) qui infiltreront plus tard les groupes antibolcheviques que les américains mettent sur pied en Amérique du sud et dont les effectifs se constituent et se renforcent grâce aux filières de l'exfiltration. A cette époque, les dirigeants des pays Alliés de l'Ouest craignent qu'une guerre prochaine contre les Soviétiques ne survienne. Le Général De Gaulle, lui-même, envisageait l’éventualité d'un prochain conflit avec les Russes. A cet égard, il semble que les services secrets US font montre d'une grande naïveté, d'un relâchement certain ou ne sont-ils, tout simplement pas, à la hauteur pour cribler plus efficacement ces milliers de candidats qu'ils encouragent eux-mêmes à l'exil et pour certains vers leur propre pays. Tous ceux qui se proclament antibolcheviques sont, sans autres formalités, bons pour le voyage. A cette époque le GRU était devenu le grand spécialiste, le plus grand même, en matière d'infiltration des services secrets des pays occidentaux. La GB bat tous les records de noyautage en ayant eu, pendant plus de 20 ans, à la tête de son service de contre espionnage le MI6, un de leur plus inestimable agent, Kim Philby. Pas étonnant que l'ensemble des stratégies de défense ou d'attaque de la Grande Bretagne et celles partagées avec ses Alliés, sont immédiatement connues de Staline, grâce à leur agent Philby. Ce dernier n'agit pas seul, il a pour contact, un autre maître espion, d'une très grande envergure, homme lui aussi du GRU, Turkul. Le prince Anton Turkul fut général dans les armées du tsar Nicolas II et chef suprême de l'Armée Blanche durant la Seconde Guerre Mondiale, qui était au service des nazis. Il est agent double, il collabore aussi avec les services de renseignements occidentaux. Étonnant personnage aux origines inconnues qui a lui aussi, ses entrées au Vatican.
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Ante Pavelić.jpg (12.06 Ko) Vu 1171 fois
Les Oustachis. Le mouvement séparatiste des Oustachis est né en décembre 1918 à la suite de la création de l’État Yougoslave qui résulte lui-même du démantèlement de l'empire austro-hongrois. L'union de la Croatie avec la Slovénie, la Serbie et différents petits états de l'Adriatique, n'est pas acceptée par le peuple Croate en majorité catholique romain. Le plus farouche opposant à cette union fut Stjepan Radic.
Pendant la seconde guerre mondiale, l'invasion de la Yougoslavie par les allemands, en mars 1941, fait éclater l'union qui formait la Yougoslavie. S'en est suivie la déclaration d'indépendance de la Croatie. Ce nouvel État s'ajoute alors au nombre des pays alliés des puissances de l'Axe. Le mouvement, oustacha fasciste, antisémite prend le pouvoir en 1941, soutenu par les nazis allemands et les fascistes Italiens mais aussi avec le soutien d'une partie du clergé catholique. Il se distingue par une dictature brutale conduite par Ante Pavelic. Durant leur indépendance les oustachis massacrent un million de personnes parmi les populations chrétiennes non catholiques, tziganes, juives avec une extrême cruauté. Les croates de confession chrétienne orthodoxe devront se convertir à la foi catholique en respectant le rite grec sous peine, pour certains, de périr ou pour d'autres, d'être expulsés. Les musulmans ne seront pas inquiétés. Le ministre des cultes déclare «Qu'un tiers des serbes orthodoxes (vivant en Croatie) doit être converti, un autre expulsé et seulement un tiers exterminé». A la fin des hostilités, il n'est pas question d'abandonner aux Alliés ce qui reste des oustachis. En effet, 50.000 des leurs, livrés par les Anglais aux partisans communistes, ont déjà été exécutés sommairement. Ils changent alors d’appellation trop entachée et se font désormais appeler Krizaris
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Krunoslav Draganović.jpg (4.16 Ko) Vu 1037 fois
Krunoslav Draganovic, est un prêtre catholique croate, né en 1903 et décédé en1983 à Sarajevo. Il a rencontré à plusieurs reprises Ante Pavelic alors que celui-ci gouvernait la Croatie d'une main de fer. Le prêtre a prétendu mettre sa vie en danger lors de ses rencontres avec le dictateur, parce qu'il intervenait en faveur de ceux qu'il opprimait. Aucun témoignage n'a pu confirmer ses dires, par contre ce qui a été prouvé, c'est toute sa frénésie et son ingéniosité à mettre sur pied une filière très élaborée d'exfiltration de bourreaux oustachis, Ante Pavelic en particulier mais aussi des criminels de guerre nazis tels que Klaus Barbie vers la Bolivie, Aloïs Brunner vers la Syrie, Walter Rauff vers le Chili et bien d'autres. 30.000 fugitifs purent ainsi passer clandestinement la frontière austro-italienne pour rejoindre Rome, puis le port d'embarquement de Gênes. Draganovic dispose pour ce faire, d'un influent réseau de prêtres croates, membres de l'ordre des franciscains. Son quartier général se situe au séminaire de la confraternité San Girolamo à Rome. Les exfiltrations liées à l'opération nazie Odessa, resteront tout à fait mineures en nombre, comparées à celles d'Aloïs Hudal qui, elles, demeureront artisanales par rapport à celles de Draganovic. Ce dernier, comme A. Hudal, détient un sauf conduit délivré par les Américains pour visiter les camps où sont internés ses compatriotes, premier pas vers l'exfiltration. Il n'est pas le seul pour faire vivre cette chaîne d'aide à l'évacuation de fugitifs, de l'Autriche vers Gênes. La presse des franciscains sert à imprimer les fausses cartes d'identité grâce au père Dominik Mandic, des tracts d'informations et de propagande favorables pour le recrutement des oustachis par les Britanniques, tracts qui seront distribués lors de visites des camps d'internement.

La guerre froide n'avoue pas encore son nom mais elle est présente. Le SIS (intelligence service) entreprend des opérations de renseignements en Croatie en vue de renverser le régime titiste de Belgrade. Des agents spéciaux US participent aussi à cette manœuvre. Britanniques et Américains utilisent sur le terrain l'aide précieuse des partisans oustachis de Ante Pavelic. Extrader et ainsi livrer le Poglavnik à la Yougoslavie communiste, c'est mettre fin à cette aide, il est donc au contraire, essentiel de l'exfiltrer. Les britanniques ne veulent pas se compromettre ouvertement, ils renvoient la balle aux Américains qui pour ne pas dévoiler leur implication dans la fuite du dictateur vers l'Amérique du sud, trouvent un subterfuge, les mettant hors de cause. Ils l'abandonnent au savoir-faire du Vatican, maître en matière d'exfiltration et... qui portera le chapeau. Pavelic, entre les mains des Russes, aurait eu un procès probablement retentissant, celui-ci aurait favorisé une propagande nuisible aux intérêts des occidentaux. En Argentine Pavelic deviendra le conseiller de Juan Péron, en matière de sécurité
Les oustachis ont constitué un trésor de guerre composé de bijoux, or, objets de valeur volés aux victimes qu'ils ont assassinées. Draganovic fut accusé de l'avoir blanchi et de l'avoir utilisé pour installer les oustachis en Amérique du sud, afin de former des groupes anticommunistes dont la CIA et les dictatures en place se serviront. En occident les services de renseignements de l'Allemagne utiliseront, sans compter, tous les agents qui ont travaillé pour le régime nazi contre le communisme. Il suffisait de dire, je suis anticommuniste ! De l'autre côté plus à l'Est, même refrain, il suffisait de dire vive Staline.
Draganovic rentrera en Yougoslavie en 1967, après l'accord de juin 1966, passé entre Tito et le Vatican. Il y demeurera sans être inquiété, jusqu'à son décès, à Sarajevo en juin 1982.
Otto von Wächter, utilisera une autre voie d'évasion. Il mourra en Italie en 1949 de maladie. Une mort trop douce pour un criminel de guerre, exterminateur de masse. Il aurait, parait-il, été empoisonné. Allez donc savoir !!!

Le 28-04-21 Albert René GILMET

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J'aurai mon paradis dans les cœurs qui se souviendront - Maurice Genevoix




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