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Son père était prisonnier à l'Oflag XVII

Lien permanentde Anonymous le 20 Mai 2013, 15:10

Pierre Waendendries est en quête de l'histoire de son père, prisonnier de l'Oflag XVII de 1940 à 1945 France 5 vient de diffuser un documentaire sur cette histoire extraordinaire sur laquelle travaille l'Angoumoisin.


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Parmi les nombreuses activités subversives des prisonniers de l'Oflag XVII, ce journal, le Canard en KG.. PHOTO/Photo Phil Messelet


Sur la table de son séjour, des plans d'évasion, des cartes et un journal pour le moins subversif. Pierre Waendendries ne fomente pas une action d'éclat. Cet industriel en retraite, président du comité de quartier du Minage, cherche simplement le chemin qui lui révélera les secrets que son père, Pierre-Charles Waendendries, a emportés avec lui, en 1991 lorsqu'il est décédé.

Ce Picard, ébéniste comme son père et son grand-père fut sous-officier de l'armée française. En pleine débâcle, en 1940, il est fait prisonnier et se retrouve en Autriche, dans l'Oflag XVII près d'Edelbach. Un camp pour officiers où les prisonniers ont fait preuve d'une énergie et d'une inventivité incroyable pour combattre à leur manière l'ennemi allemand (lire encadré). France 5 a consacré un documentaire sur ce camp, un film dans lequel apparaît Pierre Waendendries fils.

"Quand j'étais jeune, j'ai très peu parlé de ça avec mon père, regrette celui qui est toujours dans le négoce du bois. Mon père était très pudique par rapport à cette période de sa vie". Comme la majorité des prisonniers.

Le fils a commencé à s'intéresser à l'histoire de son père en 2006. "J'ai découvert l'association Mémoire et Avenir, qui regroupe d'anciens prisonniers de l'Oflag XVII ou leur famille". Il rencontre Jean Cuene-Grandidier, un ancien prisonnier. "Il me tenait les mêmes propos que ce que mon père m'avait raconté". Ces histoires déclenchent une véritable passion. Pierre Waendendries devient vice-président de l'association. Sa quête le conduit une première fois, en 2010, à Edelbach.



Entreprendre des fouilles

"Au départ, nous devions être trois ou quatre". Mais quarante personnes le suivent. Il réussit à situer l'emplacement du camp, rasé depuis longtemps. "Ça n'a pas été facile, c'est encore une zone militaire, il a fallu obtenir des autorisations. On a découvert quelques vestiges." Notamment les restes de la baraque 25 où son père a été retenu prisonnier pendant près de cinq ans.

Depuis, il a fait deux autres voyages et espère y retourner. "On veut entreprendre des fouilles pour découvrir des objets de l'époque" et peut-être même des tunnels encore debout. Et puis il a en projet, en avril 2015, d'organiser une grande fête à Edelbach pour célébrer les 70 ans de la libération du camp. En six ans de recherches, "j'ai découvert à quel point la privation de liberté et les conditions de sa détention ont dû être difficiles à supporter". Maintenant, il se fait un devoir de retransmettre le plus possible l'histoire de cet Oflag pas comme les autres. "Sur le site internet de l'association (1), on a déjà plus de 8.000 pièces accessibles dans notre musée virtuel."

L'association a également récupéré les droits du film Sous le manteau, tourné clandestinement par les prisonniers et compte bien les faire circuler largement. Et même s'il l'a déjà vu plusieurs fois, il ne pourra s'empêcher, à chaque nouvelle projection, de chercher la silhouette familière de son père. Un héros très discret.

(1) www.memoireetavenir.fr

SOURCE : Charente libre 11 MAI 2013





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