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Rawa-Ruska et mon grand-père Félix Le Corre


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Documentaire Rawa Ruska, le camp des évadés CHOCHANA BOUKHOBZA

Lien permanentde nyle le 25 Jan 2017, 18:57

Interview de Chochana Boukhobza , écrivain et réalisatrice, pour son film "Les évadés de Rawa Ruska", réalisé avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Cliquer ici pour écouter - durée 26 minutes : https://memoiresvives2.files.wordpress. ... khobsa.mp3

LES ÉVADÉS DE RAWA RUSKA, TÉMOINS DE LA SHOAH

« Les évadés de Rawa Ruska témoins de la Shoah » nous révèle le courage des prisonniers de guerre insoumis, enfermés dans l’enfer du camp disciplinaire de Rawa Ruska et témoins du génocide des juifs d’Ukraine et de Pologne à partir de 1942.

Dès 1940, des soldats français, enfermés dans des camps de prisonniers en Allemagne vont tenter de s’évader pour rejoindre la France. Plusieurs fois repris, 25 000 d’entre eux seront envoyés dans un camp de répression à Rawa Ruska en Galicie, une région de l’Ukraine où ils seront confrontés à l’extermination massive de la population juive par la Waffen SS et les milices ukrainiennes. Huit rescapés, centenaires aujourd’hui, témoignent dans un documentaire de 62 minutes écrit et réalisé par Chochana Boukhobza

Note d’intention de la réalisatrice

Depuis des années, je compile des histoires d’évasion, toujours plus étonnée par la pugnacité, la résistance, le courage et l’héroïsme de ces militaires français qui ont refusé de se soumettre et préféré risquer leur vie au nom de la liberté et de leur amour pour la France.

Il y a trois ans, j’ai découvert le stalag 325, un camp de répression situé à Rawa Ruska en Ukraine. 18 à 25 000 soldats français avaient été transférés par le Haut Commandement de la Wehrmacht dans ce lieu perdu de l’Ukraine, pour avoir tenté au moins deux évasions. Ces prisonniers de guerre français étaient issus de toutes conditions sociales : ils étaient mineurs, médecins, artistes, voyous, saboteurs et réfractaires au travail.

Très vite, le stalag 325 est surpeuplé. Les allemands dispersent les français dans quarante sous-camps distants de 50 à 600 km du camp mère. Établis à proximité d’un ghetto et d’un nœud ferroviaire, ces sous-camps sont l’œil du cyclone, au cœur du triangle de la mort délimité par les camps d’extermination de Treblinka, Auschwitz, Sobibor et Belzec.

Les prisonniers de guerre français du stalag 325 sont alors confrontés aux massacres des juifs par la Waffen SS et les milices ukrainiennes et vivent dans une épouvante continuelle. Déterminés à tout pour fuir cet « abattoir » ils continuent de s’évader et vont jusqu’à creuser un tunnel dans le sous-camp de Zwierzyniec.

Ils savaient que la mort était le prix à payer s’ils étaient repris.

En octobre 1944, une commission d’experts soviétiques découvrira dans le cimetière attenant au stalag 325, les ossements des soldats français, exécutés par les allemands pour avoir osé tenter de fuir, et dans les fosses communes creusées autour du village de Rawa Ruska les corps de 18000 prisonniers de guerre russes et de 17500 juifs abattus par les SS.

Oui, le stalag 325 de Rawa Ruska est un camp qui mérite d’être connu. Ces militaires français épris de liberté n’ont cessé de répéter depuis 70 ans qu’ils avaient été les témoins de la Shoah. Ils ont prévenu la Croix Rouge en septembre 1943, ils ont témoigné au tribunal de Nuremberg en janvier 1946, ils l’ont répété chaque année dans leur journal « l’Envol », devant le Sénat en 1987 et devant les lycéens.

Les derniers vétérans de Rawa Ruska sont presque centenaires. Ils méritent d’être entendus. Leurs paroles sont magnifiques, revigorantes et pleines d’humour.

Parmi les intervenants : Rémi Geslain, Alain Fournier, Maurice Pepe, Raymond Dunand, Jean-Baptiste Canonici, Alfred Grimault, Henri Brisson, Ernest Martin.

Un documentaire de 62 minutes écrit et réalisé par Chochana Boukhobza Producteurs : Serge Lalou, Charlotte Uzu Production : Les films d’ici 2 Avec le soutien de la Procirep – Société des Producteurs et de l’ANGOA la Fondation Mémoire de la Shoah la fondation Carac avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée, du Ministère de la défense, Secrétariat général pour l’administration, Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives et de France 3 Unité Documentaire : Emmanuel Migeot, Clémence Coppey, Danièle Bénichou.

Image

Télérama N°3499 du 4 février au 10 février 2017. Sur la photo : M. Grimault (dcd) Rennes, M. Pepe Besançon, M. Geslain (dcd) Normandie et Jean-Baptiste Canonici.
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Dans son nouveau documentaire diffusé le 9 février sur France 3, Chochana Boukhobza donne la parole à huit prisonniers de guerre « multirécidivistes de l’évasion », déportés au camp de Rawa Ruska en 1942 et toujours bouleversés par les massacres d’enfants et d’adultes juifs auxquels ils ont assisté.

Dès l’adoption de la « solution finale » par les nazis le 20 janvier 19421, un « triangle de la mort » s’établit entre, d’une part, les villes de Varsovie, Cracovie et Lvov, d’autre part, les camps d’extermination d’Auschwitz au sud-ouest, de Treblinka au nord et de Sobibor-Madjanek-Belzec, à l’est et au sud. Plus au sud encore, une autre ville de Galicie est le théâtre de persécutions particulièrement sanglantes : Tarnopol.
Enfin, à une cinquantaine de km de Lvov, la petite ville de Rawa Ruska et son camp « caractérisent » – de façon relativement méconnue à ce jour – la barbarie hitlérienne.
Après nous avoir bouleversés avec Les petits héros du ghetto de Varsovie (2014), Chochana Boukhobza retrace le parcours hors-normes de soldats insoumis envoyés dans des « camps de représailles » – le stalag 325 et sa quarantaine de sous-camps -, l’objectif du régime hitlérien étant de s’en « débarrasser » dans la zone vouée à l’extermination des Juifs. A Rawa Ruska, les événements ont marqué au fer rouge le cœur et l’esprit des « internés résistants ».

Dernière édition par nyle le 09 Déc 2019, 19:55, édité 15 fois.




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