Brem's a écrit:Vu les pertes en officiers dans les combats, comme sur le Garigliano, ils n'ont plutôt pas intérêt à l'avoir joué comme ça...... Mais, vu l'ambiance en ce moment, je suis très, très, très inquiet.....
J'ai pas envie de me taper 1h30 de méchants officiers français envoyant à la mort les pauvres tirailleurs exploités.....!
C'est vrai que le titre m'inquiète tout autant, pourquoi "Indigène", si ce n'est pour chercher la chicane...."Tirailleurs" aurait été tout aussi signifiant, mais bien plus neutre....
Il me semble que c'est pas dans ce sens que le film à été tourné. Voici quelques extraits de l'article de l'Express présentant le film :
Projeté jeudi, « Indigènes », en lice pour la Palme d'or du 59e Festival de Cannes, est un film algérien mais ont aussi participé à sa production la France, la Belgique et le Maroc.
Rachid Bouchareb, dont le précédent film « Little Senegal » (2001) avait été sélectionné à Berlin, suit l'itinéraire de cinq personnages - Saïd (Jamel Debbouze), Yassir (Samy Nacéri), Messaoud (Roschdy Zem), Abdelkader (Sami Bouajila) et Martinez (Bernard Blancan) - de la mobilisation en Afrique du Nord jusqu'aux combats de la libération en Italie, puis en France, de 1943 à 1945.
Ce groupe de cinq hommes parvient à survivre aux violents combats qui ont marqué la reconquête pied à pied de l'Europe par le versant Sud, précédant, puis accompagnant, l'offensive marquée par le Débarquement de 1944.
Jusqu'à ce qu'ils se retrouvent en mission pour aller occuper un hameau alsacien censé servir de point d'appui pour stopper la dernière contre-offensive allemande de la Seconde Guerre mondiale.
Salué par des applaudissements nourris à l'issue de la projection de presse, « Indigènes » se garde de tout manichéisme et, s'appuyant sur de longues recherches et sur des entretiens avec des historiens, Bouchareb a tâché de restituer les anecdotes de son film de la façon la plus authentique qui soit, comme le courrier censuré qu'envoie Messaoud à sa nouvelle amie d'une Marseille reconquise, ou encore le fait de priver de tomates les soldats nord-africains pour leur repas.
« Je suis d'origine algérienne, mais je me sens profondément français. Nous vivons toute l'année dans la société française. Nous faisons partie de l'Histoire de France, de son passé », a souligné le cinéaste, dont « Indigènes » est le cinquième film.
« Nous nous sommes tous sentis dans notre chair l'envie d'ouvrir un chapitre de l'Histoire de France. Notre place, la mienne et celle de tous les acteurs ici présents, est en France. Je ne suis pas dans cette réflexion (de la Palme) ; le plus important est qu'on ait réussi ce film et qu'on soit là pour le montrer au bord de la Méditerranée. Nous avons élargi l'Histoire de France. »
« Ce film n'existe que parce que les institutions françaises dans leur ensemble sont venues nous aider pour le terminer. De droite comme de gauche, on a mis de l'argent dans ce film, et beaucoup », a-t-il dit.
Bouchareb a expliqué que réaliser ce film aurait été impensable voici quelques années - et ses acteurs ont souligné sa ténacité et sa pugnacité pour qu'il voie le jour - mais, selon lui, la société française est à présent beaucoup mieux disposée à entendre certaines vérités.
« La société française nous permet, même si c'est lent et compliqué, de faire des allers et retours sur le passé colonial de la France. Nous avons l'impression qu'il est l'heure pour la société française d'ouvrir le débat », a dit Bouchareb, ajoutant que cette société avait permis «à nous, enfants de la France, de participer au débat parce que ce film existe et il est là. Ce film-là c'est notre 'Marie Antoinette' » .
http://www.lexpress.fr/info/infojour/rss.asp?id=20665