Québec août 1943.
Churchill, Roosevelt et McKenzie King (Premier Ministre du Canada)
Pour le représentant de la Presse canadienne, il était évident que « de grandes actions étaient projetées par ces grands hommes qui n’étaient pas venus à Québec pour cueillir des fraises ». On conclut cependant, à la suite de cette conférence, qu’on régla vraisemblablement à Québec le différend qui opposait l’Angleterre aux États-Unis relativement à la campagne d’Italie, à l’opération Overlord, au transfert de troupes du sud au nord de l’Europe et au commandement des armées alliées en Asie et en Europe. On croit aussi que la date du débarquement de la Normandie figurait à l’agenda de cette rencontre, de même que diverses opérations en Asie de Sud-Est.
On croit maintenant, depuis 1998 plus exactement, qu’il fut aussi question que le premier ministre canadien McKenzie King avait en mains à cette conférence un document explosif relatif aux mesures que le Canada entendait prendre en cas d’invasion de Terre-Neuve ou du canada, et ce à la demande express de la Grande-Bretagne. Il s’agissait d’un plan de destruction par le feu, et à l’aide de carburant de territoires habités le long des côtes de l’Atlantique et du Pacifique. On pensait entre autres, « aux points clés qui pourraient être utiles à l’ennemie » dans la ville d’Halifax et dans celle de St.John’s, à Terre-Neuve.
Cependant, il est certain qu’au moment de la conférence de Québec ce plan était toujours valide, mais on peut se demander s’il en fut question à cette rencontre, pour la simple et bonne raison que la situation à la fin de l’été 1943 n’était guère favorable à l’Allemagne, ni au Japon d’ailleurs. L’heure était avant tout pour les ennemies des alliés, aux mesures défensives, et certainement pas à une invasion en Amérique du Nord. Le plan fut toutefois abandonner complètement en juillet 1944.