Comment 75% des Juifs de France ont échappé à la mort.

de l'idée que ce n'était pas planifié, ne glissez-vous pas artistiquement vers l'affirmation que c'était imprévisible ?

En tout cas, non, je ne veux pas dire que le meurtre des Juifs de France était prévu ou planifié en octobre 1940

L'extermination des Juifs de France n'était pas prévu. Quant à savoir si elle était prévisible, la réponse est simple : celui qui veut étayer une thèse doit apporter des biscuits. Je ne vois nulle part la "prévisibilité" d'un génocide. Mais j'ai peut-être oublié certains faits... Quelqu'un sur le forum peut-il me renseigner ?

En tout cas, non, je ne veux pas dire que le meurtre des Juifs de France était prévu ou planifié en octobre 1940

L'extermination des Juifs de France n'était pas prévu[e].

C'est vous qui le dites, ou, en une nouvelle déformation, qui me le faites dire ?

Il était une fois un fou, persuadé que l'humanité était près de disparaître totalement sous l'action d'un virus qu'il appelait "le Juif". Heureusement, pensait-il, un dieu qu'il nommait Providence l'avait désigné comme médecin et, au besoin, chirurgien.

Comme personne ne le prenait au sérieux, il devint l'un des souverains les plus puissants du monde. Il envahit un grand pays voisin qui, dans l'espoir de sauver ses meubles, se donna un chef vieux, prestigieux, imbu de lui-même et têtu.

De compromission en compromission, ce vieillard finit discrédité... mais le souvenir de son prestige était tel que son peuple eut tendance à traiter sa mémoire avec une grande indulgence. Beaucoup considéraient qu'il avait fait "tout ce qu'il pouvait", et très peu qu'il avait constamment agi sous l'influence du fou, qui était aussi à sa manière très intelligent et manipulateur : il avait tiré du vieux absolument "tout ce qu'il pouvait" -demander plus n'aurait pas été raisonnable. C'était comme une corde qu'il aurait tendue au maximum, et qui aurait craqué s'il l'avait tendue plus.

Les illusions du vieux reposaient avant tout sur un refus de lire et d'analyser les dits et les écrits du fou. Ce dernier traitait "le Juif" non seulement de bacille mortel (et lui-même de Koch), mais de vermine, de cancer, de phylloxéra... toutes métaphores appelant une destruction radicale. Or le vieux, croyant satisfaire l'occupant par un fichage, refusait obstinément de comprendre que par là il prêtait la main à un processus qui, si le fou en décidait, pouvait causer la mort de nombreux habitants du pays dont il avait la charge.

[frontovik 14]

Merci François, une fable à apprendre aux enfants!
Mais ce n'est pas une fable, hélas...

OK, mais la question est toujours la même pour le vieux : refuser de se compromettre (il ne pouvait qu'en être conscient), résister en cassant la corde, ... et ensuite ?
Mieux ? Pire ? Plus clean pour lui c'est certain.
Bref, il y a de l'orgueil dans cette affaire, mais aussi un certain sens du sacrifice.
JD

[alfa1965]

Belle métaphore du fou et du vieux !

Sous cette lumière, le statut d'octobre, soumis à Abetz et agréé par lui, est un premier pas très intéressant, permettant un fichage préparatoire à tous les développements voulus... et ce qu'il a d'apparemment "français" est un très utile camouflage boche.

Abetz avait donc une idée derrière la tête ?

curieuse question.
Quand comprendrez-vous que le Troisième Reich a un chef et que celui-ci décide, notamment en matière de crimes de masse ?

Abetz avait donc une idée derrière la tête ?

curieuse question.
Quand comprendrez-vous que le Troisième Reich a un chef ?

Abetz avait-il une petite idée de ce que le "chef" préparait ?
Une petite idée de ce que le "chef" préparait, si tant est que le chef eût déjà un plan...