Patrick.Fleuridas a écrit:Bonjour à tous,
La situation ne me semble pas correspondre à celle que nous connaissons actuellement en France sur tous les points évoqués. On fait souvent le parallèle entre problèmes économiques (chômage, désertification industrielle...) et monté de l'extrême droite. Pour autant ces mêmes partis sont majoritaires dans plusieurs pays européens du Nord qui ne connaissent pas la crise, loin de là: Danemark, Suède...Alors, que conclure ?
Cordialement
Patrick
Je plussoie, d'autant que le populisme se développe dans des pays où le chomage est très faible, le niveau de vie très élevé, et la désindustrialisation de même. En fait ces pays n'étaient pas les plus industrialisés. Exemples le Danemark, la Suisse, l'Autriche, la Suède, la Finlande.
En terme de désindustrialisation, nos économies et nos sociétés ne font que suivre un processus classique et normal. Nous sommes entrés dans une économie et une société POST-industrielles, et ce processus est irréversible, comme le déversement de la population active du secteur primaire, agriculture et mines, vers les secteurs secondaire et tertiaire au cours des XIXe et XXe s. Aujourd'hui elle se déverse vers le secteur tertiaire. D'ailleurs la classe ouvrière industrielle a quasiment disparu, mais remplacée par une autre, au sein des services: caissières, manutentionnaires, personnel de nettoyage, aides à la personne...
Le souci dans nos pays c'est que la population n'a pas été préparée à cette transition, ni formée correctement. La mobilité géographique non plus n'a pas été encouragée et tout un tas de gens restent sans emploi faute de vouloir quitter leur village ou ville ou canton pour occuper un emploi ailleurs. Il faut préparer la population à cela. Les migrants intérieurs sont en général les plus dynamiques, et les autres restent là. Malheureusement.