jmh a écrit:Je ne mélange pas, Clayroger, je pense comme vous que l'absolue horreur n'était pas forcément connue, cependant, il existait assez d'exemples, et Varsovie en fait partie, pour se douter que le traitement des prisonniers en général et des juifs en particulier n'avait rien de normal, ( c'est le moins que l'on puisse dire ). Ce qui m'amène a la conlusion, que si rien n'a été fait, ce n'est pas par méconnaissance, mais bien un ordre des priorités...
Relisez mon message initial et vous verrez que j'y décris un certain nombre d'informations connues. Et celle que vous décrivez entrent dans ces catégories.
EN revanche, la nature INDUSTRIELLE des crimes était inconnue et a été découverte à la libération des camps.
Ce que je ne comprends pas bien c'est pourquoi on peut écrire "rien n'a été fait".
Est-ce qu'on peut dire qu'une guerre totale du quasi-monde entier contre le régime nazi est "rien"?
Je pense au contraire que TOUT a été fait. Et que le régime nazi a été anéanti pour toujours par l'action des armées alliées.
dynamo a écrit:Pas d'accord.
Les messages déchiffrés dans le cadre du programme "ultra", c'est bien pendant la guerre.
Le problème c'est que ces messages ne sont portés à la connaissance que de quelques rares privilégiés (et on comprend pourquoi) et ces derniers ne mesurent pas la portée du drame qui se joue dans le naziland.
Ou alors, ils ont bien compris ce qui s'y passait, car les analystes étaient arrivés à certaines conclusions, mais pour des raisons qui leurs appartiennent n'ont rien pu entreprendre.
Vous vous exagérez grandement le nombre, la qualité et la portée des messages interceptés par les Alliés.
C'est après-coup, après la libération des camps, que le véritable sens de ces messages a été compris.
Il ne faut pas oublier que les nazis procédaient par euphémisme. Les mots massacres, mort, exécution étaient strictement bannis. On leur préférait
traitement spécial (Sonderbehandlung ou SB) ou encore "transportation". Bien malin celui qui pouvait comprendre le sens de tels messages.
Je rappelle aussi que la Shoah était un secret d'état. Et ce genre de secret dans le régime nazi avait un sens extrême. Personne n'en parlait, et quasiment personne n'en a parlé après la guerre.
Il faut absolument replacer aussi ce genre de discussion dans le contexte. Imaginez-vous le nombre d'informations contradictoires qui pouvaient parvenir aux gouvernements alliés ? Des milliers par jour.
Comment faire le tri entre l'info ou l'intox ? Entre l'information et la désinformation ? Comment vérifier ?
Bref, les Alliés étaient sûrs d'une chose : le régime nazi était criminel par nature et il fallait l'éliminer. Ils l'ont fait.
François Delpla a écrit:Le nazisme a ceci de particulier qu'il dévoile tout en voilant.
Le nazisme est salissant, c'est l'une des principales explications de sa puissance et de sa durée. Vous ne saviez pas, mais en même temps vous saviez très bien.
On cherchera, comme toujours, vainement le rapport entre mon texte et sa réponse par M. Delpla.
Tout ce qu'on retient, c'est que le régime nazi cachait ses véritables intentions et que donc, j'ai raison d'écrire que la Shoah était un secret dont la véritable nature industrielle et planifiée n'a été découverte qu'à la libération.
Je ferai observer une dernière chose : tout ce qui est dans Mein Kampf n'a pas été réalisé par Hitler. Prétendre lire l'avenir du régime nazi dans ce livre relève de l'histoire
a posteriori.
Je conviens que c'est un moyen pratique de faire de l'histoire, que M. Delpla goûte particulièrement, mais il ne s'agit pas à proprement parler d'histoire sérieuse...
Aïe je sens poindre les qualificatifs préférés de M. Delpla en "iste".
Jumbo a écrit:Non Clayroger, je pensais à des bombes en bois pour pas blesser les gens.
Jolie pirouette qui fera sans doute rire quelques uns, mais j'eusse préféré une réponse.
Alors bombarder les camps, pour quoi faire ?