Post Numéro: 17 de Lusi 11 Sep 2013, 22:07
Bonjour,
ulysse57 « Par contre, à lire les posts ici et ailleurs sur le forum, les personnes nées dans les années 60 ou 40 ont vécus d'autres épreuves.
D'où ma question de savoir si le temps ne faisait pas doucement mais sûrement son œuvre, et que cette fracture franco-française n’appartient-elle déjà pas au passé ?»
Né en 1960, d’un père lui-même né à Montigny-Lès-Metz, je me sens concerné par les malgré- nous, car cela eu un impact les relations dans la famille.
Le temps passant et les témoins quittant ce monde, je pense que le commun du mortel (non directement concerné ou descendants de concernés) se sentira de moins en moins concerné par les malgré-nous. Ceci aussi bien dans la région concernée que dans la France de l’intérieur.
Je pense que certains actes, seront difficiles et encore long à « oublier » parce que de nombreuses personnes sont concernées par la disparition de proches (parents, grands-parents, …). Lorsque les disparus seront les arrières, arrières, arrières grands-parents, …, la douleur et le ressentit sera atténué (pas forcément oublié). Lorsque ceux qui ont été contraints de revêtir l’uniforme allemand et parfois celui de la SS, de commettre des actes horribles auront eux aussi rejoints le passé assez lointain, les relations s’apaiseront d’elles même.
Il sera surement plus facile, enfin, de se mettre autour d’une table et de parler de l’histoire commune.
Dans 50 ans, croyez-vous que beaucoup de monde connaîtra la « Das Reich », son parcours, ses exactions ? Même dans les régions concernées (Limousin et Alsace). Je n’en suis pas convaincu, même si le devoir de mémoire existe et existera encore (j’espère). Je pense qu’il sera plus général (shoah, …) que sur des crimes particuliers (type Oradour).
Aldebert « Il est certain que le peuple alsacien était partagé, certains étaient francophiles d'autres germanophiles. »
Ces régions ont toujours été à cheval sur deux cultures (et bien avant 1871). Un coup la culture allemande dominait, un coup la culture française dominait.
Que certaines familles ou individus, se sentaient plus proche d’un bord que d’un autre c’est normal.
Ceci ne veut bien évidemment pas dire que tous les Alsaciens ou Mosellans étaient pro allemands ou pro français. Comme dans la France de l’intérieur, tout le monde n’étaient pas collabos ou résistants.
A+
JP