Post Numéro: 65 de Soit disant 23 Fév 2013, 22:29
oups une mauvaise manip! Je continue:
à travers toute l'Alsace pour que celui ci retire ces propos. Wackes étant un voyou. Pour ma part j'ai eu 2 arrières grands-pères qui ont combattus sous l'uniforme prussien .....et un autre sous l'uniforme français puisque celui ci faisait partie d'une famille d'optant de 1871 partie en France pour garder la nationalité française.
L'incorporation des alsaciens-mosellans fait suite au décret d’août 1942 par les Gauleiter Wagner et Burckel. Hitler était à l'origine opposé a l’enrôlement des alsaciens-mosellans car il ne leur faisait pas confiance. Mais les lourdes pertes sur le front est et surtout le zèle de Wagner ont changé la donne.
Il voulait prouver à Hitler qu'on pouvait "réintégrer" les alsaciens en moins de 5 ans dans le Reich. Sur ce forum des Huck, Tri martolod, maquisard07, lebel, corolla x et d'autres semblent douter du caractère "forcé" de cette incorporation. Je n'ai que BALLERSDORF, KAYSERSBERG, le STRUTHOF, SCHIRMECK et 30.000 à leurs proposer.
BALLERSDORF où 18 jeunes alsaciens réfractaires au début 1943 (début des incorporations) ont voulus s'enfuir en Suisse mais ont échoués. 3 ont été tués dans un accrochage, 14 autres rentrés chez eux ont été débusqué par la Gestapo le lendemain, et fusillés au STRUTHOf. Le dernier ayant eu la présence d'esprit de ne pas rentrer chez lui a survécut. Tout les habitants de Ballersdorf, comme 30.000 autres alsaciens mosellans, en vertu de la responsabilité collective ont été déporté en Allemagne.
KAYSERSBERG où 20 jeunes gens ont refusé de signer l'acte d'incorporation et manifesté leur désapprobation. Le meneur, Henri Jaeglé sera fusillé au STRUTHOF et les autres internés dans ce camp de concentration.
Le STRUTHOF, camp de concentration où étaient interné tout les Résistants européens pour bien faire comprendre à la population alsaco-mosellane que toute résistance seras dûment punie.
SCHIRMECK, camp de "redressement" destiné aux seuls alsaciens-mosellans réfractaires au régime nazi. Ceux portant un béret, ceux chantant "La Marseillaise un 14 juillet, ceux refusant la germanisation de leurs prénoms (Charles en Karl), ceux critiquant le régime publiquement, ceux refusant d'envoyer leurs enfants dans la Hitlerjugend....................etc .
30.000 comme le nombre d'alsaciens-mosellans "déplacés" en Allemagne en vertu de la responsabilité collective des familles suite à la désertion d'un fils, d'un frère, d'un père, d'un oncle, d'un cousin.
Direction la Silésie ou la Saxe dans une usine d'armement.
Donc les "donneurs de leçons" du genre y avait qua ! Révisez votre jugement sur la population alsacienne qui était pris en étau par un régime totalitaire. 140.000 jeunes alsaciens mosellans ne voulant pas prendre de risques pour leurs familles méritent notre respect.
Alors combien de volontaires dans ces 140.000 ?. Entre 1940 et 1942 le chiffre des volontaires alsaciens-mosellans ce situe aux environ de 1850. Dans ces 1850 il faut compter les fils de fonctionnaires nazies habitant en Alsace-Moselle. Quand à l'incorporation de force en général, j'ai assisté à l'automne dernier a un colloque européen à Strasbourg sur l'incorporation de force dans toute l'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Luxembourgeois, Belges de l'est, Danois germanophones, Polonais germanophones, Italiens germanophones du Tyrol du sud, slovènes, allemands du Banat, Siebenburger Sachsen de Roumanie ............
Pour ma part dans ma famille j'ai mes deux grand-pères qui ont été incorporé de force. Un de la classe 26 en 02/44 et l'autre de la classe 19 en 04/43 qui avait fait son service militaire ....dans l'armée française. Les 2 sont revenus mais 2 de leurs 4 frères sont tombés ainsi que 2 cousins sur 3 et un oncle de la classe 08, qui avait lui aussi fait son service militaire dans l'armée française.
Pour finir est sorti cet hiver "lettres de malgré-nous" a la nuée bleue. Recueil de lettres envoyés par ces jeunes gens. D'une nature solide (j'ai fait mon service chez les paras au feux 9ème RCP de Pamiers), j'ai été bouleversé par ces lettres comme j'avais été bouleversé l'été dernier lors de la commémoration des 70 ans du décret à Obernai et le 8 mai 2010 par le discours de Sarkozy à Colmar reconnaissant le crime de guerre qu'était l’incorporation de force des alsaciens.