Ce raisonnement me semble assez complexe. Je propose une analyse qui a le mérite d'être beaucoup plus simple. Hitler donne l'ordre de détruire les installations. Il est vraiment stupide s'il croit que son ordre ne sera pas exécuté, ne serait-ce que partiellement.clayroger a écrit:Plusieurs arguments aptes à réfuter la proposition de F. Delpla concernant "un pseudo ordre d'Hitler de destruction des installations industrielles allemandes".
En acceptant cette hypothèse, il faut assumer les points suivants :
1- Hitler est conscient que la guerre est perdue et qu'il y aura un après-guerre sans lui.
2 - Hitler donne des ordres qu'il s'attend à ne pas voir suivis d'effet.
3 - Les ordres précédents de destruction massive étaient des paroles en l'air.
Speer a fait tout ce qu'il a pu pour neutraliser, dans la mesure du possible, l'ordre de destruction. La tâche fut ardue.
Comme indiqué précédemment :
Qu'en penses-tu cher Clay ?Amour de l'Allemagne... il aime tellement l'Allemagne et le peuple allemand qu'il donne l'ordre de détruire les installations. Et il devine que son ordre sera appliqué soit en totalité soit partiellement. Il était impossible de neutraliser parfaitement l'ordre de destruction. Le peuple allemand a payé un lourd tribut. Les souffrances furent immenses pour les hommes, les femmes et les enfants.
Par ailleurs, il est établi que l’entente entre Hitler et Speer n’était plus au beau fixe.
Ce raisonnement me semble assez complexe. Il serait plus simple de constater que l'ordre de destruction a effectivement été exécuté, ne serait-ce que partiellement. Le peuple allemand a payé un lourd tribut.clayroger a écrit:Au point 2, on ne peut pas comprendre qu'un Hitler qui a passé sa vie de dictateur à se plaindre que ses ordres n'étaient pas suivis d'effet, ait donné un ordre aussi important, tout en s'attendant à ce qu'il ne soit pas exécuté. J'ajoute qu'en 1945, la position radicale d'Hitler exclue un jeu manipulatoire de cet ampleur, puisque tous les témoins se seraient rendus compte dès lors qu'il existait chez Hitler des ordres "optionnels".
Or tout dans l'attitude d'Hitler dans ses derniers mois de vie exclue un comportement de ce type.