Internet difficile .... je m'y reprends à trois fois pour poster ma réponse.
Du grand Léon !
lebel a écrit:Pour une raison ou une autre ,les Allemands auraient toujours été en mesure d'imposer un Gauleiter
Si c'est pour souligner que l'occupant peut agir à sa guise sans tenir compte d'un chiffon de papier, ce n'est pas un scoop. Dès la mise en application de la convention d'armistice, à titre d'exemple, les troupes du général LESCANNE encerclées mais non prisonnières au Donon n'ont pas été évacuées vers la zone libre. Sans parler de l'Alsace-Moselle.
Et ça, Vichy l'avait bien intégré. Mais c'est justement toute la difficulté qui mène au "paradoxe".
lebel a écrit:Ils se sont jusqu'au bout accomodés d'un Vichy , avec à sa tête Pétain , gage d'une certaine stabilité, et en se defiant des aventuriers de l'ultra collaboration
Mais non justement. Ceci est une lecture Paxto-Klasfeldo-Lebelesque qui se doit d'être dénoncée. Il n'y a pas "un" Vichy, mais justement une évolution constante depuis l'été 1940 et ses illusions (ainsi que ses errements), jusqu'au renvoi de Laval, à novembre 1942 puis à l'arrivée au gouvernement, justement, de ces collaborateurs.
lebel a écrit:sans être veritablement géné sur le plan militaire par une Resistance qui , quelle que soit sa valeur , n'a pas mené ,comme en Russie ou en Yougoslavie , une guerre de partisans ..
C'est le bouquet ! Après des attaques injustes (car tous azimuts) envers Vichy et PETAIN, voici maintenant une critique de la résistance française. Pour une fois, ce n'est pas PETAIN qui en sera responsable. Méfiance toutefois avec notre Léon toujours AFN (Aussi Fortement Négatif) sur le sujet. J'ai plutôt tendance à penser que l'insurrection permanente façon URSS et Tito était justement une erreur. Une erreur qui se paie cash avec le massacre de tout opposant au parti, et par 40 ans de communisme. Un communisme d'ailleurs pas si antiraciste qu'annoncé. DE GAULLE pensait de même et condamnait la guérilla permanente. Cette guérilla (ne pas confondre avec une action d'appui à la libération) se traduit toujours par des massacres, un cycle de violences-destruction sans impact militaire réel et en contradiction aussi avec les conventions internationales. L'insurrection ouvre un boulevard aux exactions de toute nature. Voir par exemple les réactions des Allemands de 1914 sur le front de Lorraine. Idem en 1944 une fois l'armée PATTON arrêtée à Lunéville. Il faut vraiment avoir vécu dans un département français qui n'a jamais connu de violence pour donner ainsi, pas delà les flots, une telle leçon de morale.
Ou alors il faudrait penser que le sang français de métropole n'avait pas assez coulé ? PETAIN l'a certainement trop économisé (en 1942, ensuite il n'avait plus d'influence), et comme le soulignait DE GAULLE : il aimait peut-être les Français, mais pas assez la France. Résultat : plus de morts lors de l'épuration que lors de l'occupation ! Autre paradoxe HS ici.
Et il ne reste qu'une question qui te fait
et qui n'est pas un piège, mais un paradoxe. Le souligner ne revient pas à signer un chèque en blanc mais à faire la part des choses.
Quant à KLARSFELD, s'il est ultra-documenté, il n'en reste pas moins avant tout un homme sélectif, engagé, un "procureur" hyperactif pour la cause qu'il s'est donnée, avec ses limites. Certainement pas un homme mesuré, mais il est de bon ton que ses amis le dépeignent ainsi. L'historien engagé ? Je ne crois pas au concept, comme je me méfierai toujours de l'auteur ou de la source unique et soit-disant incontournable.