Moins célèbre que Raymond Aubrac, moins médiatique que Stephane Hessel, Jean-Mathieu Boris, la discrétion et l'humilité faites homme, fait partie de ces figures de la Résistance qui furent l'honneur de la France.
A 19 ans, refusant la défaite de mai-juin 1940, il rejoint Londres et le général De Gaulle pour devenir un des premiers "Français Libres". Formé en quelques mois à la guerre, il part pour l'Afrique où il écrira, sous les ordres du général Koenig, l'une des plus belles pages de l'héroïsme militaire français dans les sables de bir Hakeim : 3700 hommes face à 32 000 soldats commandés par le général Rommel en personne.
Puis ce sera El-Alamein, la campagne de Tunisie, les vosges et l'Alsace en 1944, le défilé de la Victoire le 18 juin 1945 à la tête du premier commando de France, dont il aura été le premier officier.
A 91 ans, le vieil homme, très digne et toujours vert, publie un récit inédit de ses années de guerre et de gloire.
Foin de tout discours moralisateur ou mélancolique, il ne cache rien de ses peurs, déceptions, ses illusions, ses enthousiasmes. Mêlant tragique et drôlerie, ce juif converti formé chez les scouts protestants et pétri de valeurs chrétiennes est à lui seul une leçon d'histoire. L'incarnation , par excellence, du Français Libre. Dans tous les sens du terme.
Combattant de la France Libre de Jean-Mathieu Boris, préface de Jean-Louis Crémieux-Brilhac
Editions Perrin, 221 pages - 19 Euros
En vente en Librairie à partir du 3 mai 2012