Bonjour à tous,
Je viens de parcourir les messages de "feux sur vos couvertures de livres".
J'ai été extrêmement surpris des 3 messages d'habitués du forum, qui suivent celui de Julie, parlant du livre de Jorg Friedrich : L'Incendie - L'Allemagne sous les bombes.
Ces messages semblaient sous entendre que ce livre ou sa présentation était partial, et ignoraient les bombardements allemands sur les autres pays.
J'ai emprunté ce livre à ma bibliothèque municipale il y a quelques mois, et je l'ai trouvé remarquable, il a pour moi toute sa place dans la liste.
Je n'ai absolument pas eu le sentiment d'avoir entre les mains un ouvrage révisionniste, ni un ode à la gloire des nazis.
Il est une étude extrêment bien documentée sur les bombardements de villes allemandes, mais il n'oublie pas de parler des pertes alliées, particulièrement importantes dans ces opérations (de mémoire, près de la moitié des avions engagés ont au total été détruits), ni par exemple de l'exclusion des déportés des abris bétonnés.
Il me parait incontestable qu'un très gros effort a été fait par les alliés pour détruire des villes, au point de calculer pour chacune une répartition différente entre bombes explosives et bombes incendiaires, selon que les maisons étaient en briques, en bois, en béton, qu'il y avait de grosses avenues ou pas, etc...
Une campagne militaire qui a tué des 100nes de 1000ers de civils, et qui a marqué l'histoire de ce qui est maintenant un grand pays européen... est-ce que ca ne méritait pas une vraie étude ?
Après mon petit coup de gueule, je lance la question qui me turlupine : les alliés avaient connu les bombardements systématiques sur Londres, par exemple. Leur volonté de se défendre en avaient plutôt été affermie.
Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, la destruction des villes allemandes a entraîné un désir de vengeance, et renforcé l'ardeur combattante côté allemand.
Alors pourquoi un tel effort de destruction sur des villes, alors que pour aller plus vite vers la victoire il aurait pu se rajouter efficacement à celui fait sur des usines, les voies de communication, ou les ouvrages militaires ?