Les Biographes de HITLER

Une liste des principaux biographes de Hitler :

Bullock
Fest
Kershaw
Steinert
Toland

On peut également ajouter Delpla qui est plus connu en France qu'à l'étranger.
Parmi les biographies de Hitler (voir liste ci-dessous) quelles sont celles que vous connaissez ? Quelle est celle que vous préférez ?

BULLOCK, A., Hitler ou les mécanismes de la tyrannie, 2 t., Marabout, Verviers, 1963-80

DELPLA, F., Hitler, Grasset, Paris, 1999

FEST, J., Hitler, 2 t., Gallimard, Paris, 1973

KERSHAW, I., Hitler, t.1 : 1889-1936, Hubris ; t.2 : 1936-1945, Nemesis, Flammarion, Paris, 1999/2000

STEINERT, M., Hitler, Fayard, Paris, 1991

TOLAND, J., Adolf Hitler, 2 t., Pygmalion, Paris, 1978

On peut également ajouter Delpla qui est plus connu en France qu'à l'étranger.

Faux ! François DELPLA est mondialement connu en France, Belgique, Suisse et au Québec (et se vend très bien en Thaïlande, allez savoir pourquoi) !

Bonjour,
Je vous donne mon avis, modestement et avec respect pour ces auteurs même si je les critique parfois.

BULLOCK, A., Hitler ou les mécanismes de la tyrannie, 2 t., Marabout, Verviers, 1963-80
La première mouture en 1952 était presque fonctionnaliste avant l'heure, nous montrant un Hitler opportuniste sans veritable programme. Bullock modifia un peu ses analyses sur le tard en decouvrant l'importance de Mein Kampf.

FEST, J., Hitler, 2 t., Gallimard, Paris, 1973
Il a certes quelque peu ferraille contre les fonctionnalistes, mais sa biographie tient plutôt de la compilation de journaliste que de l’étude historique en profondeur.

STEINERT, M., Hitler, Fayard, Paris, 1991
Madame Marlis Steinert, Suissesse d'origine allemande, est l'auteure de la première biographie d'Hitler en langue française.
Elle releve, fort a propos, que ""Adolf Hitler, après avoir été longtemps considéré comme un démon, un maître tout-puissant, se perd de plus en plus dans les nuages, se transformant soit en une sorte de caractère fictif, d’objet de fascination, de fanstasmes érotiques ou politiques, soit en un produit - voire une émanation structurelle - de la société de son temps."
Mais son ouvrage se perd dans des considérations érudites qui apportent peu a la clarté de sa biographie, voire même la pénalisent. Un essai remarquable, mais hélas pas transforme.

TOLAND, J., Adolf Hitler, 2 t., Pygmalion, Paris, 1978
John Toland est également le découvreur de la descendance de Hitler aux USA (William Patrick Hitler)
Je n'ai pas lu sa bio.

KERSHAW, I., Hitler, t.1 : 1889-1936, Hubris ; t.2 : 1936-1945, Nemesis, Flammarion, Paris, 1999/2000
Historien renomme, et avec raison, mais vivement entache de fonctionnalisme, n’hésitant pas, par exemple, a ne pas remarquer que de toute évidence l'incendie du Reichstag est un attentat nazi. A lire absolument mais avec un peu de recul et de connaissances complémentaires.

DELPLA, F., Hitler, Grasset, Paris, 1999
François Delpla est un défricheur qui n’hésite jamais, lorsqu'il a l'outillage nécessaire, a remettre en cause des données historiographiques qui paraissaient acquises. Il est moins connu a l’étranger que dans le monde francophone mais certains de ses livres ont été traduits dans diverses langues. Il est de plus l'un des rares historiens qui va au devant de ses lecteurs via son site internet ( http://www.delpla.org ), son propre forum et sa participation a d'autres forums, dont le notre. Il est également un contributeur généreux de l'Histomag'44.
Il m'a énormément appris en méthodologie historique. Je peux même dire que, sans ce que nos échanges publics et prives m'ont apporte, je serais incapable de me débrouiller de l'Histomag'44. Bref, sa bio est ma préférée de toute la liste.

Daniel, une fois de plus, manque totalement de rigueur car il n'indique pas le nombre de pages de chaque ouvrage, la qualité du papier mis en oeuvre et le format exact. Critère essentiels pour juger de la valeur d'une bio.
Tss... Comment s'y retrouver ? ok, je

41.
Ça, c'est la taille de la godasse qui va te flanquer un coup de pompe au

qui a dit que ce n'était que dans le bureau de recrutement qu'il y avait de l'ambiance
et pour une fois, j'y suis pour rien, ferais-je des émules ???

STEINERT, M., Hitler, Fayard, Paris, 1991
Madame Marlis Steinert, Suissesse d'origine allemande, est l'auteure de la première biographie d'Hitler en langue française.
Elle releve, fort a propos, que ""Adolf Hitler, après avoir été longtemps considéré comme un démon, un maître tout-puissant, se perd de plus en plus dans les nuages, se transformant soit en une sorte de caractère fictif, d’objet de fascination, de fanstasmes érotiques ou politiques, soit en un produit - voire une émanation structurelle - de la société de son temps."
Mais son ouvrage se perd dans des considérations érudites qui apportent peu a la clarté de sa biographie, voire même la pénalisent. Un essai remarquable, mais hélas pas transforme.

Voilà qui est bien sévère pour la pauvre Marlyse.
Je préfère dire que sa biographie est désormais dépassée mais que pour son âge (30 ans) cet ouvrage comporte de très intéressants développements sur la psychologie du Führer

TOLAND, J., Adolf Hitler, 2 t., Pygmalion, Paris, 1978
John Toland est également le découvreur de la descendance de Hitler aux USA (William Patrick Hitler)
Je n'ai pas lu sa bio.

Totalement dépassée pour ce qui concerne la personnalité d'Hitler.
Vaut pour les aspects factuels et une narration satisfaisante. Très bien traduit.

KERSHAW, I., Hitler, t.1 : 1889-1936, Hubris ; t.2 : 1936-1945, Nemesis, Flammarion, Paris, 1999/2000
Historien renomme, et avec raison, mais vivement entache de fonctionnalisme, n’hésitant pas, par exemple, a ne pas remarquer que de toute évidence l'incendie du Reichstag est un attentat nazi. A lire absolument mais avec un peu de recul et de connaissances complémentaires.

Ici je ne suis pas d'accord.
Kershaw n'a rien d'un fonctionnaliste. Il reconnaît parfaitement la responsabilité d'Hitler et de l'appareil nazi dans le déclenchement et l'exécution de la Shoah. Simplement il tente une synthèse entre les deux courants en admettant que pour réussir, des membres de l'administration du Reich ont été laissés libres d'agir dans le sens voulu par le sommet.
Il défend donc un partage des responsabilités entre Hitler, Himmler, Goering, et leurs sbires respectifs.
L'exemple que vous donnez par ailleurs ne me semble pas relever du fonctionnalisme, mais c'est hors sujet et je ne développe pas.

DELPLA, F., Hitler, Grasset, Paris, 1999
François Delpla est un défricheur qui n’hésite jamais, lorsqu'il a l'outillage nécessaire, a remettre en cause des données historiographiques qui paraissaient acquises. Il est moins connu a l’étranger que dans le monde francophone mais certains de ses livres ont été traduits dans diverses langues. Il est de plus l'un des rares historiens qui va au devant de ses lecteurs via son site internet ( http://www.delpla.org ), son propre forum et sa participation a d'autres forums, dont le notre. Il est également un contributeur généreux de l'Histomag'44.
Il m'a énormément appris en méthodologie historique. Je peux même dire que, sans ce que nos échanges publics et prives m'ont apporte, je serais incapable de me débrouiller de l'Histomag'44. Bref, sa bio est ma préférée de toute la liste.

Cette biographie contient de bons développements, mais elle est trop courte. Il est sans doute difficile de faire paraître une biographie sur Hitler en plusieurs volumes en France.
Mais comme vous le dites plus haut, c'est à lire avec recul et connaissances complémentaires, car on n'est pas obligé d'accepter d'emblée toutes les thèses de l'auteur.

Bonjour, bonsoir,

KERSHAW, I., Hitler, t.1 : 1889-1936, Hubris ; t.2 : 1936-1945, Nemesis, Flammarion, Paris, 1999/2000
Historien renomme, et avec raison, mais vivement entache de fonctionnalisme, n’hésitant pas, par exemple, a ne pas remarquer que de toute évidence l'incendie du Reichstag est un attentat nazi. A lire absolument mais avec un peu de recul et de connaissances complémentaires.

Ici je ne suis pas d'accord.

Chouette !

Kershaw n'a rien d'un fonctionnaliste. Il reconnaît parfaitement la responsabilité d'Hitler et de l'appareil nazi dans le déclenchement et l'exécution de la Shoah. Simplement il tente une synthèse entre les deux courants en admettant que pour réussir, des membres de l'administration du Reich ont été laissés libres d'agir dans le sens voulu par le sommet.
Il défend donc un partage des responsabilités entre Hitler, Himmler, Goering, et leurs sbires respectifs.
L'exemple que vous donnez par ailleurs ne me semble pas relever du fonctionnalisme, mais c'est hors sujet et je ne développe pas.

Si, justement, cet exemple relève du fonctionnalisme. Selon eux, Tobias, Mommsen, et Kershaw les suit, l'incendie fut un acte isole que Hitler se contenta d'exploiter de manière opportuniste, voir mon papelard a ce sujet dans l'Histomag'44 no. 67, septembre-octobre 2010.

En fait de synthèse, j'ai plus l'impression que Kershaw navigue entre les deux thèses avec quelques hésitations. Sa formule "en direction du Führer" est critiquable. Dans le IIIeme Reich, personne ne travaille "en direction" mais plutôt "sous la direction" de Hitler. Le simple fait qu'il hésite a l'admettre montre bien que Kershaw reste partisan des thèses de bagarres entre les lieutenants d'Adolf, ce qui nous eloigne d'une veritable compréhension de la façon dont fonctionnait véritablement le nazisme.

Clayroger, merci d'avance de m’épargner les vous, çà me file des rides.

41. Ça, c'est la taille de la godasse

41, le tournant de la guerre !
JD, historien au petit pied (même taille que Koursk) et qui n'a pas trop envie de s'investir en ce bel après-midi.

JD, historien au petit pied (même taille que Koursk) et qui n'a pas trop envie de s'investir en ce bel après-midi.

Feignant