betacam a écrit:bonjour,
l'album photos de Karl Höcker, sur l'intern@ute.
http://www.linternaute.com/savoir/magaz ... alut.shtml
Vieux motard que jamais
Merci Betacam !
J'en profite pour rajouter au message de Petit-Pas plus haut le terme qui me semble etre le plus adapte lorsque nous parlons de l'extermination des Juifs par les nazis : Judeocide.
Pour sourcer ca, un petit entrefilet de Francois Delpla dans le magazine 2eme guerre mondiale :
Nommer l’innommable
Le terme de « génocide » est forgé en 1944 par un juriste américain juif d'origine polonaise, Raphael Lemkin, fort d’une expérience remontant à la Première Guerre mondiale dans sa région natale des confins polono-ukrainiens. Il rapproche alors surtout le martyre des Juifs de celui des Arméniens dans l’Empire ottoman (1915 et suivantes). Le terme est peu employé lors des procès de Nuremberg où l’expression « crime contre l’humanité » prend son essor. Dans les années 1950 se fait jour le besoin d’un terme s’appliquant spécifiquement au massacre des Juifs par les nazis. En Israël, deux mots hébreux sont en concurrence : Shoah et Hurban. Le premier, employé dans les Psaumes et les livres des Prophètes, désigne les catastrophes, de préférence naturelles, le second une destruction d’origine humaine et plus spécialement les deux destructions du Temple de Jérusalem (586 av. J-C, 87 ap. J-C). Hurban disparaît vite mais laisse une trace remarquable : le titre de la somme de Raul Hilberg (à laquelle ce numéro, comme toutes les études sur le sujet, doivent beaucoup) La destruction des Juifs d’Europe. Shoah l’emporte probablement pour des raisons religieuses, mais ne réussira pas jusqu’à nos jours à s’imposer dans les pays anglophones. On y emploie très majoritairement le terme d’« Holocaust », qui a lui-même une certaine légitimité historique puisqu’il était appliqué aux pogroms les plus sanglants depuis la fin du XIXème siècle. Mais il est souvent critiqué en raison de son origine religieuse… en Grèce ancienne, où il désignait la crémation complète de la victime d’un sacrifice. On lui reproche donc de laisser entendre que le massacre était une punition divine pour des crimes réels. Des intellectuels épris de laïcité ont mis à l’honneur le terme religieusement neutre de « judéocide », proposé en 1988 par l’historien américain (d’origine juive et luxembourgeoise) Arno Mayer.