Pour ma part je n'avais pas compris la phrase "Vichy est allemand". Avec les précisions de Daniel, je n'ai rien à redire.
Une remarque sur ce point:
Oui, ..... mais alors que penser de l'attitude de STALINE en 1939 ? Pour abonder dans le sens de la première alternative (ce que je pense également), certains ont louvoyé, rusé, avec plus ou moins de réussite. C'est le problème de PETAIN. La lecture historique est intervenue après 1945, orientée par le camp des vainqueurs et bientôt par le climat de la guerre froide. Un certain François l'a très bien démontré. Donc jusqu'à maintenant: STALINE n'avait pas trop fauté, FRANCO presque pareil, PETAIN par contre restait l’ennemi absolu des gaullistes et des communistes. Devons nous rester sur une telle image ?Daniel Laurent a écrit:qu'avec Hitler il n'y avait que 2 choix possibles : La lutte a mort ou la soumission
Loin de moi l’idée de prendre une défense ridicule et déplacée du Maréchal. PETAIN a fauté. (Cette précaution sera t’elle suffisante pour m’éviter les foudres de l’histoire bien pensante ?) Simplement je voulais apporter ici un nouvel élément à ma théorie du « PETAIN/passif absolu qui se laisse aller à sa facilité ». A cette lumière, tout s’éclaire (rappel bref de posts divers):
- mise en place suite au retrait de REYNAUD
- suivisme de LAVAL à Montoire
- absence de réaction en novembre 1942
- de moins en moins d’opposition ensuite lors du retour de LAVAL …
- etc..
Entendons nous bien : cette position est très grave (par définition le Chef de l’Etat doit agir, s’opposer, au besoin continuer la lutte) mais ne s’oppose pas à un fort sentiment anti-allemand. Ainsi, « sauver les juifs français » ne me semble pas impossible à concevoir dans le cerveau du Maréchal, même si pour lui, l’égalité républicaine n’était pas une vertu cardinale. Il n’était certainement pas le seul, en 1940, à établir une hiérarchie entre français. Avec Vichy, c’est donc forcément l’engrenage vers l’abjection la plus basse. Pourquoi donc la mention ici de STALINE me direz-vous ? Mais parce que PETAIN imaginait lui aussi, en 1940, de louvoyer, de gagner du temps (de choisir le « bon » camp ?). Nous savons où cela a mené. Contexte différent ….et jugement de l’histoire différent aussi. Inutile de noircir trop un tableau bien sombre. Dit autrement, PETAIN aurait pu, avec d’autres rebondissements en 1942, passer pour un vainqueur. Il n’est pas nécessaire en 2009 de donner le coup de pied de l’âne, par facilité et conformisme moral.