Juste un complément à ce qu'a fort bien dit Jacques (Haddock) :
Dès la toute première édition de son "Grand Cirque", sous-titrée "Souvenirs d'un pilote de chasse français dans la R.A.F.", et dès la seconde page de son "Avant-propos",
Pierre H. Clostemann a écrit:Deux ans ont passé.
J'ai eu, avec les rares survivants de F.A.F.L., l'ingrate mission de visiter les familles de nos amis qui n'étaient pas revenus - de chercher à leur donner l'amère consolation du récit de la vie de leurs enfants.
Mais nous n'avons pa pu les toucher tous.
Nous avons aussi pu rencontrer beaucoup de Français qui n'avaient pas la moindre notion de ce qui s'était passé de l'autre côté de la manche - ou qui préféraient continuer à l'ignorer ...
Mais nous sentions également que d'autres Français chaerchaient, eux, à le savoir, pour y trouver peut-être de quoi soutenir leur espérance et leur foi.
C'est pour eux tous que ces pages sont publiées.
Avec mélancolie, nous les avons relues, mon ami Jacques Remmlinger et moi.
Changez les dates, quelques circonstances accessoires, et c'est l'existence quatidienne de cinq cent jeunes aviateurs français que vous revivrez. Nimporte lequel de mes camarades des Forces Aériennes Françaises Libres retrouvera les mêmes épisodes en feuilletant son carnet de vol
Tu trouveras aussi, sur le site
http://www.pierre-clostermann.com/index.html auquel il a participé dans les dernières années de sa vie,
l'enregistrement audio d'un interview, dans lequel il explique qu'il a préféré, jusqu'à la fin, retransmettre son expérience, ses impressions
telles qu'il l'avait les vécue émotionnellement, plutôt que de faire un "récit d'archives" dénué d'émotion ...
En 2002, sentant sa fin prochaine, il a néanmoins publié une nouvelle version, "Le Grand Cirque 2000", sous-titrée cette fois "Mémoire d'un pilote de chasse français dans la R.A.F.".
Les différences "dans le texte" sont très subtiles ; il y a simplement quelques passages où il emploie le conditionnel.
Mais il rajoute aussi, en italique, de nombreux points historiques, dus à ses propres recherches et aux rencontres qu'il fit une fois
la paix revenue avec d'autres pilotes, alliés ou allemands, qu'il honora de son amitié ...
Bref, le nombre de page de son livre a ainsi presque doublé ; s'il ne résoud pas "sensu-stricto" le mystère des Focke-Wulf jaunes,
il le relativise. Je t'invite donc néanmoins à le rechercher et à le lire ...
Bien cordialement ... Marc