Post Numéro: 25 de hilarion 05 Avr 2008, 17:53
Comme promis voici l'histoire résumé certes des autonomistes bretons , une minorité de la population les mouvements conanitronst des hauts et des bas mais n'inferont jamais sur la politique alllemande ou celle de Vichy. Vous comprendrez en lisant ci après toute la complexité et les querelles de chefs qui vont prendre leur sources au début du XIXe siècle et du XXè siecle lors de la séparation de l'église et de l'Etat.
Bonne lecture à toutes et tous.
Mes sources Le Bezen Perrot Kristian Hamon , Heurs et malheurs des autonomistes breton de Francois De Lannoy
Le mouvement autonomiste Breton connaît sous l’occupation un certain essor, contrairement à ce que certains peuvent penser le mouvement n’est pas une création de l’Allemagne Hitlérienne.
Le mouvement breton (EMSAV : redressement) nait au XIXe siècle dans le contexte romantique et d’exaltation propre à cette époque. Les premières manifestions de ce nationalisme va se faire par le biais de la culture (Linguistique et la littérature) que vont être mise en place la spécificité de la Bretagne. Le Breton considéré comme le « père du breton » tente de codifier avec d’autres linguistes la langue bretonne. D’autres publications comme celle du marquis de la Villemarquée (recueil de poésie rédige en 1839 Barzaz Breiz), celles de l’historien Pitre Chevalier (Histoire de la Bretagne 1844) Arthur de la Borderie (histoire de la Bretagne en 6 volumes [1897-1901]) vont jeter les bases du fondement idéologique du mouvement breton.
L’action politique nait en 1898 avec la création de l’Union Régionaliste Bretonne (URB) qui comptera 100 adhérents dont la plupart proviennent de la bourgeoisie et du clergé. L’union est dirigée par Anatole le Braz puis par le Marquis de l’Estourbeillon ses principales revendications sont l’enseignement du breton et la décentralisation administrative.
1911 première scission, entre la bourgeoisie commerçante et l’URB, naissance d’un courant plus modéré la Fédération Régionaliste Bretonne, dont les principales revendications tournent autour de la protection de l’économie régionale. Ce courant est plus modéré dans les domaines politique et religieux. Parallèlement de nombreuses associations bretonne voient le jour l’abbé Jean Marie Perrot recteur de Scrignac fonde le Bleung Brug (fleur de bruyère). Association implanté dans le Léon qui revendique le plein exercice des droits de la Bretagne en matière d’enseignement, la nécessité du maintien de la liberté culturelle et linguiste. Parallèlement l’abbé Perrot dirige la revue Feiz Ha Breiz (foi en bretagne). Le Bleung Brug va sous l’impulsion de l’abbé Perrot et par le biais de son journal va adopter les thèses du Breiz Atao et prôner l’autonomisme (1925). L’abbé Perrot se verra plusieurs fois rappeler à l’ordre par son évêque.
Le Parti National Breton lui ,naît à Rennes en 1911 sous l’impulsion d’un groupe d’étudiants. Le PNB affirme que « La bretagne étant une nation, les bretons ont le droit et le devoir d’être nationaliste ». Nous voyons bien qu’avant la guerre un certain nombre de mouvements sont en place revendiquant chacun des thèses nationalistes (très minoritaires) , ces mouvements sont avant des mouvements très orientés vers la bourgeoisie et le clergé ( rappelons 1905 la loi de séparation entre l’église et l’Etat). La première guerre finie les associations vont renaître.
Dès 1919 les régionalistes reprennent le combat pour la Bretagne, les principaux constats qui sont fait sont le recul de la langue bretonne ainsi qu’un certain nombre de bouleversement sociaux et économiques. Le manifeste de 1919, adressé à la société des nations, par le Marquis de l’Estourbeillon va prôner la défense de la langue bretonne et va connaître un cuisant échec.
En 1921, sous l’égide de la FRB, une confédération des Sociétés d’Actions Bretonne est créée. Cette création n’endigue pas le déclin nationaliste et autonomiste, l’URB et le FRB se voient contraint suspendre la publication de leurs journaux. Néanmoins on peut noter la création de nouveaux groupuscules, en 1918 nait le « groupe régionaliste breton » (GRB) qui publie dès 1919 le Breiz Atao, les premiers fondateurs sont rejoints par personnes qui vont devenir des figures emblématiques du mouvement breton Olier Mordrel et François de Beauvais. Au départ ce mouvement vise les élites. En 1920 le mouvement prend un nouveau cap, puisque s’inspirant d u pamphlet de Sieyès François de Beauvais publie un article « Qui est la Bretagne, rien. Que doit-elle devenir ? un état. C’est le point de départ de la revendication du fameux état Breton.
En 1927 les militants du GRB fondent le Parti Autonome Breton (PAB) , on retrouve au comité directeur Olier Mordrel et François de Beauvais. La doctrine du parti est l’existence de la nation bretonne, autonomie administrative et politique de la Bretagne dans le cadre français, fédéralisme des nationalités dans le cadre de l’Europe. Le parti est secoué en 1930 par des difficultés financière et des divergences politiques entre les signataires de la déclaration de Châteaulin et les partisans de la doctrine séparatistes. Le PAB meure en 1931 des suites de problèmes financiers et rongé par les rivalités internes, un certain nombre de groupuscules vont renaitre des cendres, les plus importants sont la ligue fédéraliste de Bretagne (LFB) dissoute en 1934 et un second PAB
A la tête du second PAB Mordrel et Debauvais 1931 voit la renaissance de la publication de Breiz Atao. Dès 1930 Olier Mordrel affiche sa sympathie pour le modèle allemand, en 1934 il crée la revue STUR dans laquelle il exprime ses idées et élabore un programme socio- économique baptisé SAGA (réunion des celtes relevés [traduction]) qui s’inspire à la fois du corporatisme fasciste et des théories raciales nationale socialiste (Olier préconise l’exclusion de Bretagne de tous les étrangers de souche latine ou de couleur, exception des races nordique).
A partir de 1937 Mordrel et Debauvais ayant sentis se profiler la guerre jouent la carte fasciste et s’opposent à une fraction modérée du PNB représentée entre autre par les frères Delaporte. La thèse Mordrel l’emporte.
Le décret-loi du 25 mai 1938 promet des peines d’emprisonnement de un à cinq ans pour toute personne entreprenant de porter atteinte à l’intégrité du territoire, a la suite d’un certain nombre d’attentats d’inscriptions anti française et pacifistes des militants du PNB sont arrêtés , y compris Debauvais.
Le PNB est dissout des la déclaration de guerre. Les archives du parti sont brûlées et les locaux saisis, Mordrel et Debauvais trouvent refuge en Allemagne où ils prennent des contacts avec l’Abwehr. Ils cherchent à persuader les allemands de leur force et de leur influence en Bretagne. Certains théoriciens nazi auront une oreille favorable à leurs idée. Les chefs militaires allemands réfutent l’idée de l’état Breton. Hadler, chef d’état major de la Heer écrit le 10 juin 1940 « Bretagne (autonomie) , une imbécilité sans borne »
Dès le début de l’offensive allemande Mordrel et Debauvais intensifient la propagande depuis un émetteur radiophonique situé en Moravie.
A la suite des premières défaites, ils élaborent un plan de prise du pouvoir en Bretagne et prévoit d’entrer les troupes allemande et de remplacer l’administration française par des « comités breton » coiffés par un conseil national breton faute de volontaire l’idée est un cuisant échec.
Debauvasi quitte l’Allemagne mi-juin 1940 accompagné d’environ 130 prisonniers, et souhaite proclamer lors de la réunion prévue à Pontivy une réunion qui proclamera l’indépendance de la Bretagne, Si la réunion se déroule comme prévue le 3 juillet 1940 le coup d’état de Pontivy est un cinglant échec puisque l’armistice signé avec l’Allemagne prend en considération l’intégrité du territoire français. Si la réunion de Pontivy ne donen aucune réalisation politique elle relance les mouvements breton.
A la mi-juillet 1940 Mordrel,Debauvais Guyesse et Lainé constituent le comité exécutif du CNB et crées un hebdomadaire l’heure bretonne qui va connaître un certain succès. Les dissensions au sein du parti commencent à apparaître entre Mordel et Debauvais , le premier défendant des thèses maximalistes et le second un rapprochement avec Vichy et devra démissionné rongé par la maladie. Mordrel en profite donc pour faire renaitre le PNB
Le PNB, 3ème version, est aussitôt organisé de manière très structurée ; Mordrel en est le président, mais devra démissionner puisqu’il va s’aliéner les autorités de Vichy et du Reich, il est remplacé en décembre 1940 par Raymond Delaporte, un modéré qui va présider aux destinées du parti jusqu’en 1944. Le PNB est autorisé par les autorités allemande mais pas soutenu de manière officielle.
Le parti va militer pour une bretagne fédéraliste et ne demande pas la souveraineté nationale . En 1942 Paul Glainet écrit « la bretagne est étroitement solidaire au combat que mènent avec le Reich les autres nations opprimées par le capitalisme anglo-saxons et menacé par le marxisme juif. »
Le PNB reprend aussi toutes thèses du IIIème Reich notamment sur la croisade bolchevique à l’est, il dénonce les juifs francs maçons et gaullistes. Du point de vue socio économique il dénonce l’exploitation de la Bretagne par le capitalisme non breton Cette politique de tout azimut, ambiguë et difficile à gérer ne pouvait amener qu’à la cassure de 1943.
La crise d’identité du PNB arrive au fur et à mesure que la victoire des alliés sur les différents fronts et les actions de la résistance font que nombre de sympathisants se détachent du parti. Certains responsables comme Paul Gaignet démissionnent, les maximalistes reprochent au parti d’avoir une ligne politique trop modérée. Célestin Lainé se montre de plus en plus hostile à cette politique attentiste, puisque persuadé de la victoire du IIIème Reich, il pense qu’il faut adopter une ligne politique clairement pro allemande…
La scission arrive au cours de l’été puisque la subvention accordée par le parti national Breton au service spécial de Célestin Lainé est supprimée, le 11 novembre riposte de Lainé qui transforme son service spécial en « compagnie bretonne en guerre contre la France » force d’auto défense et future armée bretonne. La réaction de Delaporte est sans amibiguité et interdit la double appartenance. Le 5 décembre 1943, après le discours de Delaporte qui maintien sa ligne politique les partisans de Lainé, tels que M.Guieysse et A guillou démissionnent du parti.
Le 12 décembre un évènement va mettre le feu aux poudres puisque l’abbé Perrot est assassiné par le maquis FTP du Finistère. Cet assassinat pousse certains encore plus loin dans la politique séparatiste. Lainé intensifie le recrutement de sa milice, pour mener des actions au côté des allemands, début décembre il réunit une trentaine de combattants et le 15 décembre 1943 il donne le nom de l’abbé Perrot à sa formation (Bezen Perrot). Il se met avec sa formation au service du SD de Rennes, il est doté d’uniformes allemands et commence la lutte contre les maquis Breton. Delaporte s’insurge et interdit une nouvelle fois cette double appartenance.(PNB /Bezen Perrot). En janvier 1944, F.Debauvais (soigné pour une tuberculose dans un hôpital allemand à Colmar) prend fait et cause pour C.Lainé il lui remet le poste de président du CNB et lui lègue ses droits du journal Breiz Atao. Le 20 mai le CNB est relancé Breiz Atao de nouveau publié et un nouveau PNB fondé. Lainé déclare à cette occasion « le parti sera avant tout une organisation militaire et aussi discrète que possible plus occupé à combattre les ennemis qu’à battre le Tam-tam public de la propagande. Nous le voulons plus nombreux et composé de vrai celtes c'est-à-dire des gens sans craintes. » LA ligne du partie est définie comme il suit : lutte contre le gaullisme collaboration complète et sincère avec l’Allemagne retour à la politique séparatiste d’avant guerre. Lainé qui croit toujours à la victoire allemande crée un comité exécutif de la Bretagne libre, espèce de gouvernement provisoire dont on ne connaitra jamais les noms des participants.
Delaporte a beau réagir à ces initiatives et interdire à Lainé d’utiliser le nom de P.N.B. à son organisation, c’est trop tard le mouvement a fait scission et le Bezen Perrot combat avec les allemands jetant le discrédit sur l’ensemble du mouvement breton.
Après le débarquement le mouvement se disloque la guerre des mots entre les deux PNB se poursuit jusqu’au 9 juin1944 date à laquelle l’imprimerie des deux journaux (Breiz Atao et l’Heure bretonne ) est détruite par un bombardement. Fin juillet le PNB- Delaporte est dissout ses archives détruites. Les chefs s’enfuient et réussissent à se cacher à l’étranger, mais la répression des maquisards est impitoyable. Le 16 février 1945 Olier Mordrel qui rencontre Jacques Doriot signe avec lui un protocole par lequel la Bretagne serait reconnue comme nation distincte de la nation française et serait autonome Mordrel en serait le gouverneur. L’épuration touche durement les nationalistes bretons tous considérés comme collaborateurs :
- 20 condamnations à mort par contumace ;
- 8 nationalistes fusillés pour collaboration,
- 10 ans de travaux forcés pour Yves Delaporte ;
- 5 ans de prisons pour M. Guieysse ;
Sans compter les interdictions de séjour, laperte de la nationalité française….
Raymond Delaporte, Célestin Lainé, Yves Goulet se réfugient en Irlande. Olier Mordrel se refugie en Argentine.
Voici une partie de l’histoire du nationalisme Breton, qui compte tenu des rivalités internes des divisions idéologiques des querelles de personnes était déjà mort né….
Cette histoire continue de nos jours puisque certains groupements prônent toujours l’indépendance de la Bretagne.