Nicolas Bernard a écrit:tagnon a écrit:L'affrontement était parfois acerbe entre l'école (!) éliminationniste et l'école exterminatrice de l'antisémitisme nazi. Speer représentait l'une, Himmler et ses sbires, dont Heydrich, l'autre. Hitler arbitrait...
Ah bon ?
Bonsoir Nicolas Bernard,
Hitler n'arbitrait pas entre antisémites et projuifs, ni entre éliminationnistes et exterminationnistes, mais entre les potentats locaux qui l'entouraient.
Ceux-ci cherchaient tous à obtenir sa faveur, le plus souvent par soif de pouvoir plutôt que par conviction profonde. Ils représentaient chacun des tendences différentes, qui reposaient chacun sur une base de pouvoir différente, ils défendaient chacun un fief, des intérêts différents. Il y avait entre ces personnages, y compris les plus hauts placés, des rivalités féroces et une lutte sans merci, dans laquelle l'implémentation de la Solution Finale à laquelle ils oeuvraient tous n'était qu'un moyen parmis d'autres. Cf Goering v. Himmler, Speer contre Heydrich, les agissements de Bormann, les motivations d'Eichmann etc...
Ce que j'ai voulu expliquer est qu'Hitler ne nuançait pas son antisémitisme et sa politique de déjudéisation du Reich, mais qu'en parfait politicien, il maintenait 1 équilibre - changeant - entre ses différents collaborateurs, et les différentes factions qu'ils représentaient, pour empécher que l'1 ou l'autre ne devienne dominant, donc insuffisament controlable, voire dangereux.
Rien à voir avec 1 quelconque arbitrage des moyens de la Solution Finale.
Amicalement,
Alain