Post Numéro: 93 de Aldebert 24 Jan 2011, 20:17
brehon a écrit:Bonjour Albert,
Aldebert a écrit:Avant le départ de l'offensive, l'ordre avait clairement été défini et donné pas de prisonniers
Oui, mais cela ne peut pas être l'explication des massacres de civils.
Et les prisonniers militaires, s'il n'avaient ni le temps ni les moyens de s'en occuper, ils pouvaient les abandonner après les avoir avoir désarmé, en les laissant à la charge de la population.
Bonjour Vonnick,
Oui bien sûr, il ne faut peut-être pas chercher d'explication et je suis d'accord avec Pierre, le SS extermine, sur son chemin, tout ce qui n'est pas germain. Un exemple que j'ai relevé sur
"Témoignages sur les massacres" de Baugnez à Stavelot de Henri Rogister. Ceux qui seront allés aux rencontres d'hivers sauront situer le lieu. Dans sa déposition du 29 sept 1945, Henri Lejoly dit "quinrin" fit la déclaration suivante.
" Après avoir parlé aux soldats allemands se trouvant devant le café d'Adèle Bodarwé,(le massacre continuait encore*)
je suis rentré chez moi où je me suis servi une tasse de café. je suis resté une demi heure, peut-être moins.........Ensuite je suis ressorti pour jeter un coup d'oeil autour de moi. j'ai vu qu'il y avait des chars. Un de ces chars s'arrêta. Sur celui-ci se trouvaient trois soldats. L'un d'eux m'a visé avec un fusil et a tiré un coup, je n'ai pas bougé et il a tiré de nouveau. j'ai couru alors dans ma cave.........Les Allemands ont commencé à mitrailler ma maison et ont tiré un coup de canon qui a atteint son extémité sud . Après être resté dix minutes dans la cave je suis sorti de la maison avec les mains levée et suis allé demander aux deux hommes sur le char pourquoi ils tiraient sur ma maison. L'un d'eux m'a dit de venir vers lui. Il pointait toujours son fusil dans ma direction. Je me suis arrêté à 20 ou 30 mètres du char, les mains levées. Ils m'ont dit que j'avais parlé aux Américains et que je les avais trahis. J'ai répondu que j'avais deux frères dans l'armée allemande et que j'étais moi-même né en Allemagne, que j'étais donc un aussi bon Allemand qu'eux et que s'ils voulaient voir mes papiers ils n'avaient qu'à venir dans la maison. Un s/off est venu vers moi, m'a demandé mes papiers et nous sommes entrés chez moi. Il a regardé mes papiers ainsi que ceux des deux hommes présents chez moi. Après une conversation avec les s/off, il a pris mon nom et ma donné son nom et son adresse "S.S. Unteroffizer Kurt Briessemeister, Feldposten 48935".Les formalités d'échange d'identité avaient probablement pour but de faire obtenir aux civils allemands victimes d'un erreur des militaires, un dédommagement par le Reich. Signe que ces SS croyaient encore à la victoire.!?
Si ces civils n'avaient pas été Allemands, que ce serait-il passé?... certainement la mort. La destruction de la maison était déjà commencée.
Autre témoignage tiré du même Livre qui montre l'escalade dans les tueries exercées par les S.S.
....
d'autres véhicules s'arrêtèrent encore à hauteur du champ (là où s'est déroulé le massacre*). Ce fut le cas du mark IV N) 264 commandé par l'Oberscharführer Hubert Huber. Arrivé en face du champ Huber vit un Américain encore en vie. Il descendit de son char et se dirigea vers sa victime.Après lui avoir enlevé sa veste, Huber tua ce soldat. Son méfait accompli, il reprit la route en direction de Ligneuville où il raconta son histoire à deux autres S.S.,....... .. IL justifia son acte en déclarant qu'il était mal vu de ses supérieurs........Il demanda à ces deux soldats de répercuter son histoire afin que celle-ci arrive aux oreilles des ses supérieurs. Le meurtre qu'il avait commis prouverait qu'il pouvait obéir aux ordres.Moralité, dans la SS, tuez et vous serez considéré.
(*) ajouté par moi
Cordialement
Albert