Post Numéro: 19 de Haddock 13 Jan 2009, 22:33
Schwarze Kapelle a écrit:Parlons net ! Peut-on défendre les valeurs du monde civilisé en usant, dans le même temps, de bombardements massifs de populations civiles ? Sous le prétexte que les autres ont préalablement agit de la même manière !
Comment l'histoire jugera Hambourg, Dresde, Tokyo ? Sachant qu'elle a déjà sévèrement jugé Guernica, Rotterdam, Londres, Coventry...
SK
Il apparaît rétrospectivement que l’élément le plus frappant des discussions suscitées par
ces questions en Allemagne après la guerre réside dans l’absence relative de reproches
politiques (exception faite des critiques émanant des milieux d’extrême droite) et cela,
tout au moins, jusqu’à ces quelques dernières années.
Malgré tous les reproches implicites contenus dans le débat sur le bombardement de cette ville, Dresde n’est jamais devenue un autre Hiroshima. Bien sûr, le nombre de morts (malgré l’inflation due à la propagande) n’a pas été aussi considérable : 35 000, et non 70 000 ou même un millionde victimes.
Il n’est pas difficile de comprendre les raisons de ce phénomène : après la
guerre, pour assurer sa sécurité contre l’alliance des forces du Pacte de Varsovie,
l’Allemagne de l’Ouest est restée dépendante des Britanniques et des Américains. De
plus, pour de nombreux « bons » Allemands de l’après-guerre, le fait de vouloir aborder
le thème des souffrances endurées par les Allemands semblait avoir des relents de
politiques néo-nazies.