1944-45 Les FFI se fondent dans l'Armée de l'Air
Au mois de septembre 1944, le général De Gaulle utilise son Lockheed C-60 baptisé ‘France’pour visiter les villes libérées. C’est ainsi qu’il rejoint le terrain de Toulouse Francazal le 16 septembre.
Le général décide alors de mettre fin aux différentes autorités locales que celles ci soient FFI ou politiques. Le 28 août il signe un décret annonçant la dissolution des états-majors FFI. Les 19-20 septembre ce sera un second décret annonçant l’obligation de rallier l’armée pour les résistants qui désirent continuer le combat.
En clair, tout le monde doit rentrer dans le rang !
Le général à son arrivée..Les hommes du Groupe ‘Doret’ seront présentés au général suivi d’ un défilé aérien des Dewoitine devant les ‘huiles’ du moment. Lors du départ de De Gaulle, Doret et Léopold Galy (pilote d’usine lui aussi) accompagneront l’avion du général pendant une heure lors de son trajet vers Bordeaux.
Le commandant Marcel Doret à gauche
Présentation du Groupe à FrancazalPour le Groupe, l’intégration à l’Armée de l’Air est proche, ce qui n’est pas du tout du goût de Doret . Les militaires n’apprécient pas cette ‘indépendance’ du groupe FFI vis à vis d’eux. Dans ces conditions, il prendra la décision de rendre son commandement avec beaucoup d’amertume. C’en est terminé du Groupe de Chasse FFI.
Dorénavant, avec son intégration à l’Armée de l’Air, le groupe FFI Doret dev ient le Groupe de Chasse GC 2/18 ‘Saintonge’. Le Groupe s’illustrera au dessus des poches allemandes jusqu’à sa transformation sur Spitfire en mars 1945.
Le Groupe sera dorénavant placé sous les ordres du Colonel Corniglion-Molinier qui sera nommé général en décembre 1944
Les Dewoitine disponibles seront dans un premier temps utilisés pour des missions de reconnaissance, missions photos, mitraillages, escortes ou encore liaison mais pas pour la Chasse, les machines n’étant plus adaptées
En attendant le remplacement de leurs vénérables montures, les pilotes forment les nouveaux postulants en école de pilotage.
Au 1er janvier 1945, le GC II/18 comptera 24 pilotes. Dorénavant basé à Cognac, les missions se poursuivent le plus souvent en protection des Douglas SBD Dauntless de l’Aéronautique Navale également basés à Cognac . Mi janvier, le GC procédera à de nombruses missions de protection des bombardiers (les SBS) dans le secteur de La Rochelle.
Un Douglas SBD Dauntless en mission de bombardement en pîquéVue rapprochéePhoto prise à Cognac fin 1944 ou début 1945
Le 19 février 1945 ,une annonce officielle est faite à Francazal marquant la fin des missions pour les D 520. Le Groupe au complet doit déménager sur Bordeaux Mérignac pour être rééquipé avec des Spitfire quelques 10 jours plus tard. L’entraînement sur ces Spitfire débutera le 1er mars 1945.
Les quelques D 520 encore en lice accumuleront les pannes multiples, principalement les pannes moteur. Les Hispano Suiza od’origine ont été beaucoup sollicités avec des missions répétitives.
Entre le 18 décembre 1944 et le 19 février1945 le Groupe aura effectué :
en décembre 11 missions pour 20 sorties,
12 missions en janvier pour 25 sorties et
en février 8 missions pour 27 sorties.
2 pilotes sont décédés sur accident. Comme dit plus haut les pannes techniques revenant fréquemment en furent la cause
Le dernier vol recensé sur D520 du GC II/18 aura lieu de 9 mars 1945 par un vol Bordeaux-Cognac .
Au total, entre décembre 44 et février 45, les appareils ‘vétustes mais vaillants...’ auront effectué 31 missions de guerre pour environ 73 sorties pour la perte de deux pilotes sur accident.
Par la suite, le Groupe ‘frère’, le GC I/18 ‘Vendée’ prendra le relais de mars à mai 1945 effectuant le même type de missions de reconnaissance, escorte, protection et missions photographiques.
Le GC I/18 sera finalement dissous le 10 octobre 1945.
Source :
Les Ailes n° 3 que j’ose recommander à tous les fanas du sujet !
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