Lockeed P38

[coyote]

Bonjour,

Un des P 38 ayant attaqué Yamamoto



A gauche nous avons un réservoir spécialement fabriqué pour le raid de 310 US gallons (1130 litres) et à droite celui habituel de 165 US gallons (625 litres) auxquels il y a lieu d'y ajouter les réservoirs internes de 410 US gallons (1500 litres)

Le pilote était entouré de 3255 litres d'essence

Avec un tel équipement particulier, le P 38 était capable de parcourir 4000/4100 kilomètres à vitesse de croisière !
Ceci s'entend A/R donc effectivement le terme 'autonomie de vol' est plus adéquate et compréhensible


Attention tout de même: Cette distance s'entend sous certaines conditions alors que l'autonomie habituelle voisine dans les 2000 kms et là encore cela dépendra des conditions de vol/vitesse/météo/combat/altitude etc...

https://www.education-defense.fr/spip.php?article205

Sachant que le moteur V-12 Allison V-1710 avait une cylindrée de 1710 pouces³ , soit 28 litres de cylindrée ( d'essence diffusée par les carbus à chaque tour de moteur - on va tabler sur 2200 tours, en croisière, avec un régime max (assez bas) de 3200 t/mn) -), à 260 nœuds , soit 500 km de vitesse de croisière à 5000/6000 m d'altitude, et 3000 litres, dans la configuration longue distance, comme dans le cadre de "l'Opération Vengeance" - on va garder 255 litres en réserve de sécurité! -, sur la base d'une autonomie "idéale" de 4000 bornes, çà nous ferait, en théorie, 8 heures de vol et une consommation moyenne/minute (8 x 60' = 480 minutes) de 6,25 l, sur deux moteurs à la minute, soit 375 litres/heure. A tout çà, il convient de déduire la séquence de décollage à pleine charge, la grimpette à l'altitude de croisière, les vents contraires en altitude, la nécessaire maraude sur zone, pour repérer à vue le "transport nippon de Yamato, et le temps de combat - très probablement bref, dans le cadre de l'opération précitée -.

Huit heures de vol continu, même en conditions de guerre, c'est beaucoup pour un unique pilote, sachant que, en temps de paix, deux heures de vol "militaire" opérationnels sont assimilés à 6 heures de travail continu au sol!... d'où les équipages doublés à bord des bombardiers, pilote et copilote se relayant régulièrement. L'emploi du pilote automatique était balbutiant, à l'époque, il était au mieux du type 1^er degré (corrections simples du cap et de l'altitude) et n'avait été installé qu'a bord des bombardiers les plus récents.

Alfred dixit..

Il me semble bien avoir lu que les exemplaires réservés à la reconnaissance étaient quasi démunis d'armement ce qui les allégeait et permettait une vitesse considérable.....

Voui, pour le P-38, en version reconnaissance photographique, à bord duquel il fallait déjà caser les enregistreurs photographiques, car on tablait sur ses capacités de vitesse et de montée, en configuration "lisse". Antoine de Saint-Exupéry - paix à son âme! - , était, hélas, très loin de symboliser le pilote de guerre "performant" - au sein de l'aviation française Libre, il ne devait sa place qu'à son prestige civil passé et sa notoriété d'écrivain, car il était déjà trop âgé pour ce boulot -; apparemment, il s'était fait surprendre à "basse altitude", par la chasse allemande, à bord d'un Lightning de reconnaissance

Il me semble bien avoir lu que les exemplaires réservés à la reconnaissance étaient quasi démunis d'armement ce qui les allégeait et permettait une vitesse considérable.....

je rectifie,ma mémoire confondait avec le Northorp dérivé du Black Widow qui pouvait atteindre 710 Km/H début 45...........
Pour ST Ex ,il avait été prévenu,me semble-t-il C'était sa dernière mission opérationnelle...........Il n'avait plus les qualités physiques requises...........

... Pour ST Ex ,il avait été prévenu,me semble-t-il C'était sa dernière mission opérationnelle...........Il n'avait plus les qualités physiques requises...........

Il ne devait, alors, son statut opérationnel qu'à son passé, à la fois, en tant que pilote civil au long cours - avec pas mal de "casse de bois" à son actif - et sa réputation de romancier. Il constituait, alors, un symbole vivant de la "France Libre", mais, effectivement, d'après ce j'ai lu, cette mission de reconnaissance était censée être sa dernière sortie opérationnelle, celle de trop, hélas! D'après les altitudes de vol prévues pour ce genre de mission de reconnaissance, personne n'avait bien compris comment il avait pu se faire abattre à basse altitude, avant se crasher en mer.

[coyote]

Rien à ajouter si ce n'est que les américains ne voulaient pas qu'il vole. Ils ont finalement cédé mais St Ex avait un coup au moral .
Il était devenu dépressif. Sur sa disparition on ne saura jamais ce qui s'est réellement passé.
Il y a différentes hypothèses mais qui ne reposent sur rien de concret.

St Ex a rejoint ses copains de l'Aéropostale, Mermoz perdu en mer en décembre 36, Reine abattu par les Italiens en novembre 40 en Méditerranée de même qu' Henri Guillaumet qui était à bord.