Sachant que le moteur V-12 Allison V-1710 avait une cylindrée de 1710 pouces
3 , soit 28 litres de cylindrée ( d'essence diffusée par les carbus à chaque tour de moteur - on va tabler sur 2200 tours, en croisière, avec un régime max (assez bas) de 3200 t/mn) -), à 260 nœuds , soit 500 km de vitesse de croisière à 5000/6000 m d'altitude, et 3000 litres, dans la configuration longue distance, comme dans le cadre de "l'Opération Vengeance" - on va garder 255 litres en réserve de sécurité!
-, sur la base d'une autonomie "idéale" de 4000 bornes, çà nous ferait, en théorie, 8 heures de vol et une consommation moyenne/minute (8 x 60' = 480 minutes) de 6,25 l, sur deux moteurs à la minute, soit 375 litres/heure. A tout çà, il convient de déduire la séquence de décollage à pleine charge, la grimpette à l'altitude de croisière, les vents contraires en altitude, la nécessaire maraude sur zone, pour repérer à vue le "transport nippon de Yamato, et le temps de combat - très probablement bref, dans le cadre de l'opération précitée -.
Huit heures de vol continu, même en conditions de guerre, c'est beaucoup pour un unique pilote, sachant que, en temps de paix, deux heures de vol "militaire" opérationnels sont assimilés à 6 heures de travail continu au sol!... d'où les équipages doublés à bord des bombardiers, pilote et copilote se relayant régulièrement. L'emploi du pilote automatique était balbutiant, à l'époque, il était au mieux du type 1
er degré (corrections simples du cap et de l'altitude) et n'avait été installé qu'a bord des bombardiers les plus récents.
Alfred dixit..
Il me semble bien avoir lu que les exemplaires réservés à la reconnaissance étaient quasi démunis d'armement ce qui les allégeait et permettait une vitesse considérable.....
Voui, pour le P-38, en version reconnaissance photographique, à bord duquel il fallait déjà caser les enregistreurs photographiques, car on tablait sur ses capacités de vitesse et de montée, en configuration "lisse". Antoine de Saint-Exupéry - paix à son âme! - , était, hélas, très loin de symboliser le pilote de guerre "performant" - au sein de l'aviation française Libre, il ne devait sa place qu'à son prestige civil passé et sa notoriété d'écrivain, car il était déjà trop âgé pour ce boulot -; apparemment, il s'était fait surprendre à "basse altitude", par la chasse allemande, à bord d'un
Lightning de reconnaissance