Ce sont plusieurs milliers de jeunes filles qui se présentèrent à Marina Raskova.
Elle n'en retint néanmoins qu'une centaine en tant que pilotes, qu'elle rencontra essentiellement à Moscou, et aussi probablement à Engels.
Elle s'appuya également sur quelques femme-pilotes ayant appris à voler avant la guerre, parmi lesquelles certaines furent ses assistantes : Tanya Boudanova, Tamara Pamyatnikh, Valya Gvozdikova, etc ...
L'objectif étant de créer des unités entièrement féminines, des femmes-mécaniciens furent également recrutées.
Elles devaient être aussi fortes que des hommes, pouvant être accusées de trahisons si, à la fin de chaque journée, leurs tache quotidienne n'était pas terminée ...
Parmi celles-ci, certaines devinrent membres d'équipage pour les bombardiers, qui devaient à l'origine être des biplaces Soukhoï Su-2 de jour, et des biplans Polikarpov de nuit.
Elles durent toutes couper leurs cheveux et adopter une coupe courte "à la garçonne", reçurent également des vêtements d'hommes, la plupart du temps trop grands pour elles. A droite, un mannequin que nous avions reconstitué au Mémorial Normandie-Niemen, d'une femme-pilote du 587ème régiment de bombardiers, avec jupe, et casque en anglais fourni par les accords lend-lease :
L'enseignement commença dès la fin de l'automne par des cours théoriques à l'institut Joukovsky de Moscou.
Dès que le temps le permit, l'entrainement commença, d'abord sur biplan de début Polikarpov U-2 biplace :
Un des deux Polikarpov U-2/Po-2 préservés en France : celui de Cerny/La Ferté-Alais en 2012 Malgré la facilité de pilotage de la merveille de Nikolaï N. Polikarpov, capable de tenir l'air dès 60km/h et dont il fallait maintenir les commande croisées pour qu'il reste en vrille, l'entrainement des femme-pilotes fut endeuillé par au moins 2 accidents mortels, début Mars 1942 :
- Anna Malakhova & Macha Vinogradova,
- lilya Tormosina & Nadia Komogortseva
... A suivre ... Ci-dessous une série de photos & portraits tirés du livre "Dans le ciel du Front" de M.A.Kazarinova & A.A.Polyantsyeva ; peut-être Jean-Michel y reconnaîtra-t-il sa mère :
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