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Re: La dispersion de l'Aviation française en 1939/40

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2013, 13:49
de Marc_91
brehon a écrit:Il me semblait que les pilotes allemands fait prisonniers par les français avaient été libérés après l'Armistice. Les Britanniques avaient demandé en vain qu'ils soient transférés de l'autre côté du Channel.

;) Tout à fait, Yvonnick

Et Pétain s'est empressé de rendre ces prisonniers en geste de "bonne volonté", juste après l'armistice ...

Re: La dispersion de l'Aviation française en 1939/40

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2013, 15:29
de Fredobedo
Bonjour,


intéressant sujet abordé par Marc.

Quand je vois cette chaîne du commandement et la réflexion d'Alfred :
Alfred a écrit:Tout s'est passé en fait comme si certains avaient voulu promouvoir un maximum d'officiers supérieurs de l'AA au grade de général tout en noyant les responsabilités d'une défaite attendue .

Je ne peux m'empêcher de penser à ce que j'ai écrit dans mon livre sur le GC I/1, à propos de Pinsard et Romatet.

Il n'était pas rare que des GC d'un Groupement de Chasse soit mis à disposition d'un autre Gpt de Ch lors d'une opération, ceci afin que la couverture soit plus importante en espace, en nombre d'appareils, en efficacité, ...

Mais cela a donné quelques épisodes épiques notamment lorsque Romatet (Gpt Ch 23) donna un ordre au G.C I/1 (alors sous commandement du Gpt Ch 21) de participer avec le G.C. II/1, et avec tous les moyens disponibles, à une mission de protection sur Montcornet, le 17 mai. L'opération se met en place, les pilotes se préparent quand Pinsard (Gpt Ch 21) apprenant cela, décrète que seul lui peut donner un ordre à des unités sous son commandement. Il faut une intervention plus haut pour que finalement les avions du G.C. I/1 passent sous les ordres de Romatet.

Quelle perte de temps, surtout que ce n'était pas la première fois au cours des jours précédents que cela se déroulait ainsi ! Que s'est-il passé dans la tête de Pinsard ?

Heureusement, cette journée sera une journée heureuse pour nos pilotes avec plusieurs victoires à la clef !

Voilà un épisode de la bataille de France parmi des centaines d'autres mais révélateur de ces officiers supérieurs pour certains desquels on se demande ce qu'il faisaient là ! (surtout pour Pinsard ! Un "as" de 14-18, certes, mais ce n'est pas parce qu'on est un excellent pilote qu'on devient un bon officier ...)

Et je le répète heureusement qu'on pouvait compter sur nos pilotes !

Cordialement

Fred

Re: La dispersion de l'Aviation française en 1939/40

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2013, 15:50
de Tri martolod
brehon a écrit:Bonjour Pierre,
Tri martolod a écrit:Ces avions et surtout leurs pilotes et équipages feront défaut lors de la Bataille d'Angleterre.

Il me semblait que les pilotes allemands fait prisonniers par les français avaient été libérés après l'Armistice. Les Britanniques avaient demandé en vain qu'ils soient transférés de l'autre côté du Channel.

Oui, mais les morts le sont définitivement et les blessés souvent inaptes à reprendre le manche au dessus de la Manche. ;)

Re: La dispersion de l'Aviation française en 1939/40

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2013, 18:59
de fbonnus
Ce qui fait qu'ils ont été pris au piège Nazi qui se refermait sur eux ...
Effectivement, je retrouverai dans mes archives un document qui chiffrait le nombre de combattants Britanniques non rapatriés, on ne parle pas souvent d'eux, certains, blessés par exemple, n'ont pas pu ré-embarquer en catastrophe, et sont donc restés en France, sous l'occupation nazi, une fois guéris de leurs blessures, on ne sait pas ce qu'ils sont devenus ou on fait par la suite.

Re: La dispersion de l'Aviation française en 1939/40

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2013, 19:04
de huck
Fredobedo a écrit:
Et je le répète heureusement qu'on pouvait compter sur nos pilotes !


Très juste. Les pilotes français firent preuve pour beaucoup d'entre eux, de sacrifice. Les équipages des bombardiers aussi. Moins l'état major.
Monsieur Plubeau et son collègue Blank qui est cité dans le reportage ont brillé durant cette bataille (beaucoup moins après l'armistice, surtout pour Blank qui abat 3 C-47).

Pour le G.C. I/1, c"était tellement le "bordel" qu'ils restèrent au repos les 30 et 31 mai ne sachant plus de qui ils dépendaient.

Autre fait également, le bas taux de sorties des avions français versus la chasse allemande. J'ai relevé que du coté des tricolores que 25% des pilotes faisaient 75% des sorties.

Re: La dispersion de l'Aviation française en 1939/40

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2013, 20:16
de Fredobedo
huck a écrit:Pour le G.C. I/1, c"était tellement le "bordel" qu'ils restèrent au repos les 30 et 31 mai ne sachant plus de qui ils dépendaient.


Nous n'allons pas épiloguer sur le GC I/1 ici, ce n'est pas le sujet ;) , mais juste une correction, le 30, il y a 4 sorties pour de la couverture locale et le 31, 3 sorties au-dessus de la Somme. Mais ce sont des journées calmes (comme le 1er et 2 juin) en attendant le 3 juin et le déclenchement de "l'Opération Paula"

Re: La dispersion de l'Aviation française en 1939/40

Nouveau messagePosté: 22 Fév 2013, 16:22
de Alfred
fbonnus a écrit:Ce qui fait qu'ils ont été pris au piège Nazi qui se refermait sur eux ...
Effectivement, je retrouverai dans mes archives un document qui chiffrait le nombre de combattants Britanniques non rapatriés, on ne parle pas souvent d'eux, certains, blessés par exemple, n'ont pas pu ré-embarquer en catastrophe, et sont donc restés en France, sous l'occupation nazi, une fois guéris de leurs blessures, on ne sait pas ce qu'ils sont devenus ou on fait par la suite.

Jusqu'en 1942 les intérêts britanniques étaient représentés en zone libre par l'ambassade des Etats Unis les soldats égarés où les grands blessés furent petit à petit rapatriés via l'Espagne et le Portugal. Vichy n'était pas en état de guerre avec la Grande Bretagne et ses Dominions....par ailleurs,il y avait toujours des liens officieux,l'un des émissaires fut même reçu par Churchill en 1941.

Re: La dispersion de l'Aviation française en 1939/40

Nouveau messagePosté: 28 Mar 2013, 12:37
de Marc_91
fanavman a écrit:Sujet bien intéressant, Marc.....

Je pense que la chose a joué, car les GAO avaient une faible dotation, d'où des taux de pertes importants dès qu'un avion était descendu.
Et on ne parlera pas des "patrouilles d'usine" ou DAT qui furent créées plus tardivement....

Pour illustrer les propos de Pierre sur le sous-emploi des GAO ici et dans un autre fil, le carnet de vol de Mai 1940 du Sous-Lieutenant Paquez du GAO 501 (via 39-45 Mag N°26 de Mars 1988) :

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