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Re: L'armée de l'air face au débarquement d'AFN

Nouveau messagePosté: 03 Oct 2011, 09:36
de Alfred
Jean Gisclon était debout et prenait le car qui devait mener les pilotes des Curtiss de Casablanca à leur terrain,car le 8 novembre était prévu un exercice d'entraînement pour tout le groupe , il était 5 heures du matin,ils entendirent et virent un avion qui volait tous feux allumés :"les messieurs de la commission d'armistice sont bien matinaux" déclare un pilote, et" c'est quoi cet avion ??? pas le bruit d'un Heinkel "dit un autre "et,il largue quelque chose !!!!" s'exclame un troisième......Ce quelque chose,c'étaient des tracts signés Eisenhower ,un général américain que personne ne connaissait....ils étaient rédigés en Arabe et en Français :ils prévenaient du débarquement, demandaient de rester calme, de laisser les troupes américaines agir,qu'ils venaient en amis et en alliés....C'est une explosion d'allégresse dans le car chez les pilotes.....Mais il y a Nogués et Michelier....Béthouart était chez Nogués,il disait que les Américains avec une gigantesque flotte allaient débarquer...Nogués craignait un coup de bluff qui le mette sur la touche,il téléphona à l'amiral Michelier,lui demanda si ce que disait Béthouard était vrai.....Michelier dit alors qu'il n'est averti de rien,que les patrouilles en mer ,hier n'ont rien vu......ordre de Noguès :appliquer les consignes de Vichy....si les Américains viennent,ils seront peu nombreux et il faut les rejeter à la mer.....

Re: L'armée de l'air face au débarquement d'AFN

Nouveau messagePosté: 03 Oct 2011, 12:38
de Marc_91
:D Merci Alfred,

Jean Gisclon était alors Sergent/Chef au GC II/5 ;

Sources de mon post page précédente : Articles de C.J. Erenghardt dans divers N° de la revue AéroJournal, entre 1998 & 2001.

Re: L'armée de l'air face au débarquement d'AFN

Nouveau messagePosté: 03 Oct 2011, 13:15
de Alfred
C'est exact,j'ai résumé ce qu'il explique dans "l'escadrille Lafayette"...Un peu plus loin,il expose le désenchantement : obéir aux ordres et le début de la canonnade dans le lointain puis le tir du Jean Bart avec son unique tourelle de 380 et le départ des patrouilles..les combats....

Re: L'armée de l'air face au débarquement d'AFN

Nouveau messagePosté: 05 Oct 2011, 14:49
de Gennaker
39 C 47 américains du 60th TCG transportant 556 hommes du 2/503 PIR décollèrent le 7 novembre 1942 de la pointe de la Cornouaille anglaise pour participer à l'opération Torch ; leur mission, s'emparer des aérodromes d'Oran, Tarafaoui et La Senia. Sans aide à la navigation, c'est une flotte totalement dispersée qui arrive en Afrique du Nord. Seulement une quinzaine d'appareils parvient au dessus de Tarafaoui. Essuyant des tirs ennemis, les C 47 s'éloignent et se posent à sec de carburant sur un lac salé, la Sebkra d'oran. Apprenant que les forces débarquées par mer ont besoin de soutien, les chef paras décident de siphonner tout le carburant restant dans les appareils et d’envoyer la Company E à bord de 3 C 47. Dix minutes après leur décollage, 5 Dewoitine 520 Français du GC III/3 commandés par le capitaine Michel Madon firent leur apparition au moment du décollage et mitraillèrent les C47 impuissants. Les chasseurs équipés de canons de 20mm et de mitrailleuses de 7,5mm endommagèrent sérieusement les C47 qui durent de poser en catastrophe. 5 paras furent tués, deux Air Corps man et Pvt Ira L Brookins, Cpl Wilber C Sprenkle et le Lieutenant Dave Kunkle, décapité par un 20 mm, et 15 blessés. Les morts et les blessés furent laissés sur place au bon soins du Capitaine Moir qui en dépit de ses propres blessures à la tête s'occupa des blessés. Il reçut la Distinguished Service Cross.

C'est durant cette attaque que fut mortellement blessé le jeune Pvt John Thomas Mackall. Il mourut après son transfert à Gibraltar le 12 novembre. Le General Order Number 6 attribua son nom au camp d'entrainement Camp Hoffman le 8 février 1943. Ce camp situé en Caroline du Nord, non loin d'un autre camp célèbre, Fort Bragg, "home historique" de la 82 Airborne.