A tout jamais dans l'histoire, la date du 6 juin restera un moment de célébration de la liberté retrouvée.
N'ayant pas la possibilité de nous rendre en Normandie pour les commémorations du 65ème anniversaire du D-Day, nous nous sommes, mon fiston et moi, rendus au meeting aérien organisé sur le site du 5[sup]ème[/sup] RHC de Pau.
L'entrée et le parking étaient gratuits et la journée s'annonçait prometteuse malgré quelques nuages dans le ciel des Pyrénées.
Je ne pensais pas qu'une telle manifestation aurait déplacé autant de monde mais je dus bien me rendre à l'evidence : envrion 5.000 voitures réparties sur 4 parkings lors de notre départ en fin d'après-midi du samedi.
Hé oui le dimanche était réservé à la fête des mères...
La logistique était à la hauteur de la manifestation : rotations de bus des parkings au tarmac,
animations pour les enfants, exposition de voitures anciennes...
Dès l'entrée, on réalisait que la journée serait bien remplie : de loin nous avions reconnu l'énorme silhouette d'un Beluga (pour le rater celui-là) mais une fois sur place, le tarmac était couvert d'appareils de tous genres.
Vue de la passerelle du Beluga
J'appris par la suite que ledit tarmac s'étend sur 1km et que plus de 80 avions étaient rassemblés, tant sur les pistes que dans les hangars.
Il fallait bien sûr y rajouter les hélicoptères de combat.
Première question du fiston : Le B-17 à droite, c'est quelle version?
Comme quoi même à 16 ans on peut être intéressé par ces petites bêtes.
On commençait effectivement par le plus célèbre des bombardiers de la seconde guerre. Je lui expliquais donc que l'absence de tourelle sous le nez indiquait que ce n'était pas un modèle G et le manque d'affût double dans le nez me faisait opter pour une version B-17E, mais sous réserve.
B-17 Pink Lady
En fait le premier avion que l'on avait sous les yeux en arrivant était un DC-6 mais la partie civile nous intéressait un peu moins...
Aux côtés du bombardier, 2 chasseurs : F4U-Corsair
et un appareil de la célèbre escadrille Normandie-Niémen (dont j'ignore le modèle).
Tout en continuant à flâner nous avons pu apprécier les démonstrations des hélicoptères de combat : Gazelle, Puma et Tigre. Beau bébé que le Tigre.
Etait également présent un PBY-Catalina qui mérite bien son surnom de grosse baleine mais a vraiment "une bonne gueule".
Il était encadré par un Dakota à sa droite et par 2 Rafale (Terre et Marine) et Mirages et/ou Super Etendard (je ne les reconnais pas).
Vint ensuite le tour du P-40 Curtiss,
Spitfire MK XI (je crois)
et P-51 Mustang
regroupés juste à côté d'un B-25 Mitchell
S'il y avait bien un transport JU-52,
on pouvait regretter l'absence de Me-109 et de FW-190 mais l'heure était venue des
démonstrations en vol.
4 appareils (A6M2 Zéro, T36, NA-68 et 1 que je n'ai pas reconnu) se sont présentés en formation alors que les haut-parleurs de la base diffusaient "In the moon". La reconstitution"
du théâtre pacifique pouvait débuter.
Un nouveau passage à basse altitude permit de mieux entendre le vrombissement caractéristique qui emplit le ciel de Pearl Harbor en ce matin du 7 décembre 1941.
Pearl Harbor
Un dernier passage fut accompagné de bruits d'explosions et de mitraileuses alors
que le Zéro quittait la formation : le P-40 Curtiss fit son appariton dans le ciel et engagea l'appareil japonais. Les manoeuvres d'esquives ravirent les amateurs et le fond sonore se mit à diffuser la bande originale de "Têtes brûlées" quand le Corsair pris la place du Curtiss pour à son tour engager le Zéro.
Ciel de Pearl
Arriva alors la massive silhouette du PBY-Catalina et le récit de la bataille de Midway.
PBY en vol
La reconstitution se termina ainsi mais avec le fiston nous nous doutions que d'autres suivraient (Hein, non, j'avais oublié le programme)
Après la restauration (bonjour le file d'attente), nous avons opté pour la visite du Beluga et, un grain approchant, nous avons pris la direction d'un hangar d'exposition de vieilles voitures.
Alors que nous en sortions une fois l'orage passé, un fracas assourdissant attira l'attention.
Pas vu, pas entendu arriver, un F-18 entrait en scène.
Evidemment, on ne joue plus dans la même catégorie mais il faut bien reconnaître que le pilote était super balèze.
Arriva ensuite le JU-52 qui semblait vraiment se traîner, encore plus quand le P-51 arriva plein gaz sur son arrière.
Heureusement que ce n'était qu'une présentation car je n'aurais pas aimé être à la place du pilote du Junker.
Ce fut alors que le B-17 (Pink Lady)
emplit le ciel de sa masse et du vrombissement de ses réacteurs. Escorté du Spitfire
et du Mustang,
la scène "avait de la gueule".
Le B-25 conclut la présentation, toujours sous les explications techniques et historiques de l'animateur radio de la journée.
Un vrai passionné le gars et très doué pour l'animation.
Il est pour beaucoup dans la réussite de la journée.
Mais le point d'orgue pour le fiston et moi, ce fut la visite du Catalina. Il venait d'Angleterre et son équipage était des plus avenants, le plus âgé étant un vétéran.Un vrai plaisir de "tester" mon anglais pendant près d'un quart d'heure. L'appareil est dans un état à peine croyable tant il est bien entretenu. Les commandes sont d'origine, on sent le fuel quand on passe vers le cockpit.
C'est une impression très forte.
Ainsi s'achève cette belle journée qui restera un de mes meilleurs souvenirs et dont je suis revenu avec des images plein la tête.
P.S. : Photos et vidéos prises par le fiston avec un modeste Canon Ixus 55 donc désolé pour la qualité des photos de loin