Une procédure de sauvegarde , qui est , bien entendu a l'initiative de la société , détermine un gel de toutes les créances .
Or dans les créances, il y a les frais fixes , mais aussi les frais non fixes, comme les paiements des pigistes .
Donc actuellement , h&C ne rétribue pas les auteurs qui ont travaillé pour le compte de la société , et qui ne sont pas salariés . C'est "gelé" .
Moi je ne suis pas concerné , mais allez donc dire a votre bailleur , désolé je gèle aussi mon loyer car mes revenus sont gelés ... Il va bien vous recevoir
Cela ne signifie pas , bien entendu , une fermeture de la société , mais comme la gestion échappe ( pour sa sauvegarde ) un temps au gérant normal , et que cette personne n'a aucune vocation a travailler par affinités ou même regard de l'histoire , les choix en terme de coupure de telle ou telle édition peuvent être drastiques et dommageables pour des passionnés .
Si aucun licenciement n'est prononcé tant que tout est gelé , il est bien normal qu'avant la demande de mise en procédure de sauvegarde , qui est une extrémité , l'on passe par un plan interne d’allègement de frais fixes ( donc de personnel embauché , de stocks etc ) ... qui fera que le dossier sera finalement viable ensuite . Toute société normalement constituée le fait , et si cela ne suffit pas , on passe a l’étape suivante qui concerne la sauvegarde de l'entreprise .
Au delà de tout cela , c'est un problème global qui existe sur les parutions de presse historique , en grande partie en raison du net .
Comme l'a dit un intervenant , nous voyons parfois paraître des titres , et parfois disparaître aussitôt .
On peut faire du rentable/commercial , en ne publiant que du "Tigre" , mais les publics tel que moi et pas mal de lecteurs de ce forum n’achèteront pas . Donc le vrai cœur de cible , le passionné , ne sera pas touché . On peut faire du GBM , avec de l'info ultra précise , touchant un cœur de passionné , mais le rendement ne sera pas suffisant , et ceux ne voulant pas investir iront chercher un pdf piraté sur le net ... ventes manquant donc a son actif pour être rentable réellement .
Pour moi la solution doit être autre . Dans mes pensées , un magazine doit être physique d'une façon et numérique d'une autre . Par exemple : Cet article m’intéresse ? je veux en savoir plus : j'accepte de payer 0.35 centimes d'euro pour aller lire sur internet la suite , ou des détails majeurs sur les plans de tel ou tel prototype .
Ainsi tu peux faire a la fois du vendeur avec un gros titre et couverture sur le tigre , et toucher ensuite spécialistes par une extension de certains articles en numérique - a condition qu'ils payent .
Tu limites tes frais fixes (de presse , d'abonnement etc ) tu te fais payer peut être plus que ce que tu aurais évalué pour un prix normal d'un mag , les passionnés sont contents , les débutants aussi ...
Mais bon , quel organisme de presse aura les -bip- de se lancer dans une telle aventure ?
Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autre de la façon avec laquelle la presse physique doit évoluer, a mon avis , a moins de mourir lamentablement , a notre grand regret a tous .
Malheureusement , il existe des fossés culturels , et certains ne veulent faire que de la presse, ou d'autre que de l'internet . Personne a ma connaissance n'a bien pris en compte les possibilités actuelles de mélange des genres pour faire a la fois du commercial et du "pointu" .
Alain