Bonjour à tous !
J'entreprend en ce moment une démarche visant à faire obtenir à mon grand-père, à titre posthume, la reconnaissance qu'il n'a pas eu.
Avant tout, voilà l'exposition des faits :
Il est né en 1922 dans le Cantal. En 1942, à l'apparition du STO, concerné par cette décision, il devient réfractaire à l'âge de 20 ans et rejoint le maquis (habitant une commune de montagne fortement boisée et truffée de cachettes, le lieu est propice à une telle organisation). Ne possédant ni carte d'alimentation ni carte de textil, il devient ouvrier agricol chez un fermier dans un hameau bien reculé de juin 1943 à juin 1944. La plupart du temps, il épluchait des pommes de terres dans une minuscule cave. Et dès que le fermier entendait un véhicule allemand arriver dans le hameau, mon grand-père partait se cacher dans la forêt. Parfois, il devait rester dans la montagne plusieurs jours. Je me souviens de cette rare anecdote qu'il a pu nous confier disant qu'il était forcé d'uriner sur la terre et se rouler dedans pour se camoufler visuellement et olfaquetivement des Allemands accompagnés de chiens recherchant les maquisards.
Pendant ses périodes de replis, il s'était engagé volontairement aux Forces Terrestres Antiaériennes (22 43 groupe), organisation aux moyens modestes, présente dans les pâturages, du 12 novembre 1942 au 12 novembre 1943.
Après il pris part au combat du Mont Mouchet du 4 juin au 20 juin 1944 sous les ordres du Commandant Jean Mazuel.
Après la Libération, mon grand-père a tenté de se faire reconnaître. Chose qu'on ne lui a pas accordée, pour motif d'éléments contradictoires (le témoignage du fermier stipulant qu'il ne faisait pas l'objet de recherche alors que mon grand-père stipulait que si). Puis il a laissé tombé, décidé à profiter pleinement de sa vie plutôt que de rechercher les honneurs. Ensuite, il s'est attaché à l'élimination de réserves d'armes et d'obus que le maquis avait constitué, caché et laissé. Il est décédé en août 2009.
Aujourd'hui, donc, j'ai décidé de faire obtenir à mon grand-père la reconnaissance qu'il n'a pas eu. Restant fidèle à ses pensées et étant entièrement d'accord avec le sujet, je ne fais pas cette démarche pour les honneurs (faut il vraiment une médaille pour récompenser ce qui devrait être considéré comme un devoir de citoyen ?) mais pour la justice et la mémoire, et pour que le nom de mon grand-père rejoigne la liste de ceux qui ont mis en jeu leur vie pour le Bien, afin que ses actes ne soit pas destiné à l'oubli.
Voici les documents que j'ai en ma possession : carte d'adhérant à la Fédération du Cantal des associations d'anciens combattants et victimes de guerre, témoignage écrit du fermier stipulant qu'il était réfugié chez lui mais qu'il ne faisait pas l'objet de recherche grâce à la complicité de la gendarmerie, certificat d'appartenance aux FFI du 4 juin au 20 juin 1944, un document écrit signé par le commandant de Recrutement de Clermont et le maire du village stipulant que mon grand-père certifie sur l'honneur qu'il était réfractaire et engagé au Forces Terrestres Antiaériennes et engagé au combat du Mont Mouchet, lettres de l'Office national des anciens combattants lors de la correspondance établie lors du processus de reconnaissance.
Puis-je faire cette demande (moi ou mon père s'il faut un individu majeur) ?
A quelles médailles peut-on prétendre (Insigne du Réfractaire, médaille de reconnaissance de la Nation, croix du Combattant volontaire de la Résistance, médaille commémorative de la Guerre 1939-45, croix du Combattant, Ordre national du Mérite ...) ?
Quelle est la démarche ?
A qui dois-je m'adresser ?
Merci beaucoup d'avance, de m'aider et de m'avoir lu.
Alex