Post Numéro: 3 de juin1944 01 Sep 2010, 09:49
David Jardin a bien résumé le rôle de la Sturm Abteilung ou sections d'assaut (SA) de Röhms, assassiné en 1934 lors de la nuit des longs couteaux. Il ne s'agit ni plus ni moins que du service d'ordre du NDSAP et devenu dans les années 30 plus important en effectifs que la Reichwehr, il s'agit d'une force paramilitaire connue pour sa violence gratuite. La fin tragique de Röhms est causée par sa divergence profonde avec Hitler sur l'avenir de la SA dont il voulait faire le point central de la nouvelle armée allemande, alors qu'Hitler souhaitait la créer autour de la Reichwerh après nazification. Rohms était pour une prise en main violente de l'armée qu'il aurait d'ailleurs commandée, alors qu'Hitler souhaitait un glissement en douceur de l'armée vers le nazisme.
La Gestapo ou Geheime Staatspolizei est la police secrète d'état, chargée de réprimer et d'arrêter les opposants au régime nazie, elle faut fondée par Herman Goering. S'ajoutent à cela les services de sûreté et de renseignement, le Sipo et la SD (Sicherheitspolizei et sicherheistdienst). Ils sont ensuite fusionnés et sont regroupés au sein du RSHA ou Reichssicherheitshauptamt dirigé par Reinhardt Heydrich jusqu'à sa mort en mai 1942. Le Sipo et la Sd dont placés sous l'autorité globale de la Gestapo, vaste organisation tentaculaire. En 1936 est créée la Kripo ou Kriminalpolizei, service de police judiciaire du Reich. Si en théorie elle est dirigée par Goering, c'est en réalité Himmler qui commande.
Les services de la Sipo/SD/Kripo s'attaque à tout ce qui peut nuire au Reich, y compris les Juifs dans le cadre de la solution finale, le RSHA en est d'ailleurs la pierre angulaire ce qui explique que c'est Heydrich qui préside la conférence de Wansee en janvier 1942. en France, contrairement à ce qui est généralement écrit, il n'y avait pas de Gestapo qui n'était effective que dans le Reich, mais des services attachés au Sipo/SD. Dès mai 1942 la SIPO/SD en France est dirigée par le SS Brigadefuhrer Karl Oberg (d'abord condamné à mort en 1954, il est gracié 4 ans plus tard par De Gaulle puis libéré discrètement en 1962 toujours sur ordre de De Gaulle)