Post Numéro: 44 de carlo 20 Nov 2008, 10:33
Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Une fois de plus, ce désintérêt total des USA pour l'Europe me paraît une hérésie au niveau économique. L'Europe est le seul marché développé hors des USA, donc, d'une façon ou d'une autre, les USA restent dans la course.
Oui, en faisant du commerce avec le Reich et une Europe "en paix"
C'est une possibilité, mais, à mon avis, pas aussi attrayante que de soutenir les commandes militaires d'un Etat susceptible d'empêcher un quasi-monopole allemand en Europe. Une Europe qui adopterait, elle doit aussi sortir de la crise et consommer ses produits, un attitude sans doute protectionniste.
Daniel Laurent a écrit:Ben non, parce que dans tous les cas de figure, il reste toujours une possibilité pour les Soviétiques ne soient pas battus et cette possibilité est même la plus probable dans la plupart des cas. Pour moi, l'apport d'une paix anglaise n'est pas déterminant, ni militairement, ni politiquement. D'ailleurs Hitler s'en fiche en attaquant la Russie. En plus, cette paix anglaise (bis repetita) n'aurait pas été accompagnée d'une occupation (faut pas rêver non plus), ce qui l'aurait rendue peu contraignante et à vrai dire peu fiable... La moindre victoire de Staline à l'Est aurait remit Churchill en selle.
Et le cas de figure ou Hitler n'attaque pas l'URSS mais se contente de pressions economiques pour arracher quelques lambeaux de terre a Staline ou a coloniser sans coloniser (envoi de masses d'expatries allemands sous pretexte de cooperation economique en Ukraine par exemple) ?
Une fois de plus, il n'y a, me semble-t-il, pas l'ombre d'un début de négociation sur ces sujets entre Allemands et Soviétiques avant-guerre. Chaque fois que Molotov passe par Berlin il veut tout et ne cède rien... Si la paix anglaise dont on parle souvent est une évidence historique, cette paix russe où Staline se laisse tranquillement colonisé n'a pas l'ombre d'un fondement soviétique. Il faut comprendre une chose, Staline dans les années trente suit une ligne très dure, il aurait pu suivre Boukharine et industrialiser gentiment en ménageant la chèvre et le choux. S'il ne le fait pas, au risque de se trouver extrêmement impopulaire et de devoir faire face à une opposition massive au sein même de ses propres rangs, c'est qu'il est obsédé par la menace d'une agression étrangère, d'une guerre dans laquelle il ne trouvera que des alliés de circonstances (à part la Mongolie extérieure et la république de Tuva). Peut-on vraiment croire qu'il ait fusillé par dizaines de milliers et imposé à sa base politique (ouvrière) des conditions de travail effrayantes, juste pour se soumettre aux pressions économiques allemandes en 1941? Non, tout ce qu'Hitler pouvait espéré en URSS il devait l'arracher par des moyens militaires. Il a sans doute cru que les purges dans l'armée, les procès étaient des signes de faiblesse, ou que l'Etat en avait été affaibli.
Dans ce sens, Barbarossa devait être le coup final porté à un régime malade, un corps juif dans la société russe. Rappelons encore qu'en 1918, l'Allemagne avait finalement acquit une paix russe qui aurait comblée Hitler. Cette paix avait été obtenue par une conjonction de moyens militaires et politiques. Par les mêmes moyens, Hitler voulait obtenir la même paix en trois mois au lieu de trois ans. Il pensait le fruit mûr, c'est sa principale erreur, l'URSS de 1941, même hors de tout système d'alliance était très différente de la Russie de 1914 (les Japonais en avaient fait l'expérience en 1939).
Daniel Laurent a écrit:C'est effectivement une question tres simple qui nous est posee la
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