Post Numéro: 4 de mickeyl 02 Juil 2015, 09:28
Fin 1938, alors jeune employé de la Bourse de Londres, Nicholas Winton s'était rendu à Prague à l'invitation d'un ami travaillant à l'ambassade britannique. Celui-ci lui demande de l'aide alors qu'une partie de la Tchécoslovaquie est sous la botte des nazis et que des camps de réfugiés sont mis en place.
Winton ouvre un «bureau» dans un hôtel de Prague, recevant des parents juifs pressés de mettre leurs enfants en lieu sûr. La tâche est ardue: pour obtenir un visa pour la Grande-Bretagne, il faut trouver pour chaque enfant une famille d'adoption et verser une caution. Winton doit également rassembler les fonds pour le transport par train.
Entre mars et août 1939, le Britannique contribue ainsi à évacuer vers son pays natal dans huit trains 669 enfants. Un neuvième convoi, prévu le 3 septembre pour 250 enfants, fut bloqué par l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne et tous ces enfants ont disparu.
Winton estimait n'avoir rien fait d'exceptionnel, bien que la presse l'ait baptisé le «Schindler britannique», en référence à l'industriel allemand Oskar Schindler qui a sauvé 1.200 juifs sous le Troisième Reich.
Cette modestie l'amènera à cacher, y compris à sa propre famille, son rôle déterminant dans la survie de ces enfants. Sa femme le découvrira par hasard, près d'un demi-siècle plus tard, en retrouvant dans une vieille sacoche enfouie au grenier la liste des enfants et des lettres de leurs parents.
Anobli par la reine Elisabeth II fin 2002, Sir Nicholas Winton avait reçu de nombreuses autres récompenses pour ses actes, dont l'ordre Tomas Garrigue Masaryk (l'une des plus hautes distinctions tchèques) en 1998 et le titre de «Héros britannique de l'Holocauste» en 2010.
MICHAL CIZEK / AFP FILES / AFPhttp://www.20minutes.fr/monde/1644103-2 ... las-winton«La guerre pour moi, c'était les plus belles années de ma vie, simplement parce que j'en suis sorti vivant»
~ Bob Maloubier ~