Forum Le Monde en Guerre

Merci pour cette photo. Marquante quand on connait l'aversion, la répulsion des Allemands, et des Polonais aussi par exemple pour la viande de cheval. Si une boucherie hippophagique ne pose aucun souci en Italie, en Belgique ou dans le Nord-Pas de Calais, c'est chose impossible à l'Est du Rhin (difficile à concevoir aussi au pays du Hara du Pin aussi...). On est dans le même registre que le chien chez nous occidentaux ou le porc pour les Juifs ou Musulmans.

Voici un détail important ... C'est ce qui fait la grande force de cette photo.

Merci à Patrick de la partager avec nous

Amicalement

Bonjour,

frontovik 14 a écrit: On est dans le même registre que le chien chez nous occidentaux

Les Allemands mangeaient du chien, il y avait encore des boucheries spécialisées pendant l'entre deux guerres.

C'est vrai. Et même en France jusqu'au début du XXe siècle. Le marché au chien de consommation se tenait rue St Honoré. Par contre pas de cheval en Allemagne.

Une rue du Centre de Berlin : jonchée de débris elle est envahie par des civils hébétés.

Photo : origine inconnue - archives personnelles

Anecdote terrible tirée d''un témoignage de Else Kloptsch :

Dans le village de Prieros, un peu en deçà des faubourgs sud de Berlin, le destin se montra ironique. Les soldats russes trouvèrent parmi les habitants deux femmes qui vivaient dans une caisse d'emballage. Else Kloptsch et son amie Hildegarde Radusch. Hildegarde avait consacré toute sa vie à servir le marxisme : l'arrivée des Russes était pour elle la concrétisation d'un rêve. Quand les troupes soviétiques entrèrent dans le village, un de leurs premiers soins fut de violer Hildegarde Radusch ...

Bonjour à tous,

Oui, la survie, ou la vie tout court. La nourriture reste le problème le plus difficile à résoudre. Dès l'été 1945, les jardins publics, comme ici devant le Reichstag, se transforment en lieux de cultures.

Patrick

Bonjour à tous,

L'approvisionnement de la capitale est difficile malgré le départ de plusieurs centaines de milliers de berlinois au cours des derniers mois de la guerre, c'est l'afflux des réfugiés de l'Est qui compense. Du fait du partage du territoire allemand entre les vainqueurs et la position très excentré de Berlin dans la zone d'occupation soviétique, rien n'est simple... alors on cultive partout. Dans le Tiergarten, peu d'arbres ont survécu aux combats et bombardements. Les derniers sont abattus pour servir de bois de chauffage. Dans les espace libérés on laboure, on sème on récolte...
Patrick

Bonjour à tous,
Avec quelques photos, c'est mieux...
Aspect du Tiergarten en 1945

Bonjour à tous,

Pour revenir aux difficultés du moment, la recherche de nourriture est primordiale. Ci-dessous, des enfants à la recherche de farine sur le plateau d'une remorque qui vient de livrer des sacs de farine. Document Bundesarchiv


Distribution d'eau potable. On reconnaît un fût typique de l'armée avec son cerclage. Le réseau de distribution de l'eau dans les quartiers bombardés fut particulièrement touché et plus compliqué à remettre en service que l'électricité ou le téléphone. d'ailleurs ce dernier fonctionnait encore en partie dans les derniers jours de combat. Il permettait parfois de connaître l'avance des russes dans Berlin. Document: ww2-germanarmy.com