Les adeptes de la plongée trouveront dans ce site internet, les renseignement necessaires a une exploration sous marine .
Pour les autres, profitons en pour evoquer ce prestigieux et meconnu bateau
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Dessiné en 1925, le Rubis fut lancé en 1931 et mis en service l'année suivante. Construit aux chantiers de Toulon, il était le quatrième d'une série de six sous-marins. Le prototype en était le Saphir, lancé en 1930, suivi du Turquoise, du Nautilus, du Rubis, du Diamant et, en 1937, de la Perle. Ces submersibles, conçus pour mouiller des mines sans faire sur face, pouvaient également lancer des torpilles. Les 32 mines dont ils étaient équipés étaient fixées à l'extérieur de la coque sous un revêtement hydrodynamique: chacun des huit puits situés de chaque côté sur les flancs du sous-marin contenait deux mines, disposées l'une au-dessus de l'autre. Arrivé au lieu choisi, le sous-marin larguait ses mines avec un système à air comprimé; du fait de l'allégement ainsi causé, il fallait rééquilibrer rapidement la pesée, de façon à ne pas faire surface en pleine zone ennemie. A la différence d'autres types de sous-marins qui déposaient leurs mines en les faisant sortir au travers d'une sorte de rideau métallique, ce nouveau système réduisait considérablement les risques causés par une « surface » imprudente. Les mines produites par Sauter et Harley, contenaient chacune 220 kg d'explosifs. Après avoir été largués, ces engins de mort remontaient automatiquement en surface, pour y être solidement niaintenus par une chaîne et une ancre.
Le moteur du sous-marin. construit par Vickers-Armstrong, était un six-cylindres à quatre temps, d'une puissance totale de 3 900 CV. En plongée, le sous-marin utilisait deux moteurs électriques Schneider qui lui donnaient une vitesse maximale de 8 noeuds.
Le Rubis pouvait descendre jusqu'à 50 m et naviguer en immersion périscopique jusqu'à 15 m. Sur le pont, deux canons Schweizer Oerlicher étaient à poste. Pour l'attaque directe, cinq torpilles pouvaient être lancées de la proue.
Dans un premier temps, les six sous-marins étaient basés à Toulon, mais, en 1936, le Rubis fut envoyé à Cherbourg pour l'entraînement de son équipage au largage de mines dans les eaux profondes de l'Atlantique. Au début de 1939, le sous-marin fut rappelé en Méditerranée, à Bizerte, en Tunisie, puis incorporé à la 9e flotte sous-marine, basée à Dundee, en Écosse. Commandé par le capitaine de vaisseau Georcycs Cabanier, il reçut son premier ordre de l'Amirauté au début de 1940 : il s'agissait d'une opération alliée qui avait pour but de protéger les côtes finlandaises, et d'aider ce pays dans l'éventualité d'une attaque de la part des Russes. Contrairement à ce qui était prévu, le 9 avril, l'armée allemande envahit le Danemark et la Norvège et les alliés lancèrent immédiatement des opérations pour milier les eaux norvégiennes, afin de bloquer le transport de fer et d'autres métaux indispensables pour l'industrie de guerre nazie. Tous les submersibles disponibles furent utilisés. Le 3 mai 1940, ils avaient miné l'entrée du fjord de Egersund, sur la côte norvéuieiine. Après deux autres missions dans la même mer, l'Amirauté donna l'ordre à tous les moyens engagés dans ces opérations de rentrer en France. Seul le Rubis resta dans les eaux du Nord pour achever une dernière mission : déposer des mines dans le fjord de Trondheim, où était concentrée une grande partie de la flotte allemande de mer du Nord. En conséquence de l'armistice signé entre la France et l'Allemagne le 22 juin, puis l'Italie le 24 du même mois, le sous-marin fut séquestré par les Anglais, changea de pavillon et combattit sous le drapeau britannique, tout en conservant le même équipage et le même commandant. Certains documents relatant les opérations du Rubis révèlent que le sous-marin, au cours de 28 missions, largua 683 mines, qui coulèrent 15 navires de servitude, 7 dragueurs, un cargo de 4 360 tonnes de port en lourd et endommagèrent sérieusement un autre sous-marin. A la fin de la guerre, le Rubis, acclamé pour ses excellents résultats, fut ramené à Toulon et l'équipage reçut les plus hautes décorations françaises et anglaises. Après une révision complète, il servit à l'instruction de la Marine pendant plusieurs années. En 1950, il fut transformé en base sous-marine, puis choisi pour servir de but lors d'exercices au sonar : après une longue période de précieux services rendus, échappant au triste destin d'une démolition peu glorieuse, le Rubis fut coulé le 31 janvier 1958 au large du cap Camarat, entre Cavalaire et Saint Tropez. Ainsi pouvait-on conserver le témoignage d'une page tourmentée de l'histoire mondiale. L'épave s'est révélée en outre particulièrement intéressante, au point d'attirer de très nombreux plongeurs. Elle est encore utilisée à des fins militaires par la Marine pour tester les sonars, lors d'exercices en mer.
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Et specialement pour Igor : :wink:
http://www.netmarine.net/bat/smarins/rubis/actu.htm