François Delpla a écrit:brehon a écrit:En ce qui concerne le Meknès, l'historien britannique conclut à une bavure du commandant de la vedette lance-torpilles.
François, dans les rushes as-tu abordé la thèse de la gifle hitlérienne?
hélas oui, et rien n'en a été retenu.
Il me semble que Zoltan Moll a agi en historien pendant le tournage mais a surtout songé, pendant le montage, à se rapprocher d'une norme télévisuelle. D'où un primat du sentiment sur l'explication.
Pour ceux qui regardent attentivement avec un cerveau derrière, cependant, tout est dit en filigrane : la commission allemande de Wiesbaden dit le 22 à midi que les règles changent (si Vichy veut faire venir des navires d'Angleterre il faut désormais consulter Berlin) et la Kriegsmarine passe à l'exécution le 24 au soir, donc sans laisser vraiment un temps d'adaptation. Si ce n'est pas un coup de schlague d'occupant à occupé, c'est quoi ?
Le rapport du capitaine allemand est frauduleux (ne parle pas des 10 minutes de latence après un coup de semonce à la mitrailleuse et développe la légende d'une rencontre dans le noir avec une grosse chose apparemment menaçante) et cela seul indique une magouille venue de plus haut (quelque chose comme "ordre de tirer à vue sur les Français et de faire des rapports d'opérations les moins compromettants possibles", genre flics tirant des fuyards dans le dos et écrivant qu'ils avaient esquissé un geste menaçant).
En fait de capitaine barbare voulant faire un carton (en d'autres termes : une brute façonnée par sa formation nazie), le fait qu'il ait signalé sa position par un tir et attendu 10 minutes, puis s'en cache dans le rapport, suggère plutôt qu'il était dégoûté par la besogne et espérait qu'on mît prestement les canots à la mer.
Bonjour,
Dans le témoignage du commissaire du bord, pas de temps de latence si ce n'est un arrêt du mitraillage de quelques minutes avant sa reprise et le tir d'une torpille. Le mitraillage n'a rien d'un coup de semonce mais bien d'une attaque directe sans préavis par un ennemi invisible.