Posté: 22 Fév 2006, 15:18
En fait, cette discussion revient au débat historique entre intentionnalistes et fonctionnalistes. Pour les premiers, l'antisémitisme est le fondement de l'idéologie nazie et l'extermination en est le corollaire; il ne fait aucun doute que la liquidation physique suivrait l'isolement et les persécutions. Les seconds, au contraire affirment que l'extermination fut dictée par les circonstances politiques et militaires. Par exemple les difficultés sur le front de l'Est, la Charte de l'Atlantique refusant tout compromis avec l'Allemagne nazie, ou l'entrée en guerre des Etats-Unis... Ces deux écoles tendent aujourd'hui à se fondre en une seule, intentionnalo-fonctionnaliste, estimant que l'intention a été rendue possible par les circonstances.
Ces deux, voire trois, systèmes d'analyse se valent, à part que le second peut laisser le champ libre à certains révisionnistes, prétendant que se sont les Alliés et leur intransigeance face à Hitler qui auraient indirectement conduit celui ci à la mise en place de la Solution Finale, en minimisant le rôle joué par les nazis.
Ces deux, voire trois, systèmes d'analyse se valent, à part que le second peut laisser le champ libre à certains révisionnistes, prétendant que se sont les Alliés et leur intransigeance face à Hitler qui auraient indirectement conduit celui ci à la mise en place de la Solution Finale, en minimisant le rôle joué par les nazis.