Re: Comment 75% des Juifs de France ont échappé à la mort.
Posté: 28 Aoû 2016, 21:11
En fait, Röthke souhaite en aout 1943 que Vichy adopte une loi permettant la dénaturalisation des Juifs devenus Français après 1927, ce qui faciliterait leur arrestation puis leur déportation, et qui, l'espère t'il, troublerait moins l'opinion publique, plus attentive au sort des nationaux que des étrangers. Mais Pétain refuse de promulguer le texte rédigé par Laval, Darquier, Bousquet. Et évidemment Röthke contacte Berlin, plutôt dépité...
Pourquoi ce refus? Un des rares qu'opposa Vichy aux exigences allemandes. Parce que l'opinion semble avoir changé de camp, elle croit de moins en moins à la politique de Vichy... et de plus en plus à la défaite des Allemands, après Stalingrad, la Tunisie... De plus les hommes de Vichy souhaitent garder la main sur la politique d'arrestations et de déportations, possible vis à vis des Juifs français, plus difficile vis à vis des étrangers; et pour des raisons de souveraineté. Le sort des Juifs n'a d'intérêt que comme monnaie d'échange ou moyen d'obtenir quelconque avantage auprès des Allemands.
Au sujet des possibilités de survie, près de 90% des Juifs de Belgique étaient étrangers, venus d'Allemagne et de Pologne principalement. Ces derniers étaient faciles à reconnaitre car peu intégrés et encore moins assimilés. Difficile de passer inaperçu lorsque l'on parle mal le français ou le néerlandais, que l'on pratique sa religion de façon disons... ostensible (kippa, papillotes, tenue noire, chapeau...), que l'on refuse tout aliment à base de porc ou que l'on évite de mêler produits carnés et laitiers selon la casherout. Même chose en France d'ailleurs.
Pourquoi ce refus? Un des rares qu'opposa Vichy aux exigences allemandes. Parce que l'opinion semble avoir changé de camp, elle croit de moins en moins à la politique de Vichy... et de plus en plus à la défaite des Allemands, après Stalingrad, la Tunisie... De plus les hommes de Vichy souhaitent garder la main sur la politique d'arrestations et de déportations, possible vis à vis des Juifs français, plus difficile vis à vis des étrangers; et pour des raisons de souveraineté. Le sort des Juifs n'a d'intérêt que comme monnaie d'échange ou moyen d'obtenir quelconque avantage auprès des Allemands.
Au sujet des possibilités de survie, près de 90% des Juifs de Belgique étaient étrangers, venus d'Allemagne et de Pologne principalement. Ces derniers étaient faciles à reconnaitre car peu intégrés et encore moins assimilés. Difficile de passer inaperçu lorsque l'on parle mal le français ou le néerlandais, que l'on pratique sa religion de façon disons... ostensible (kippa, papillotes, tenue noire, chapeau...), que l'on refuse tout aliment à base de porc ou que l'on évite de mêler produits carnés et laitiers selon la casherout. Même chose en France d'ailleurs.