La décision d'ouvrir le camp de Montreuil-Bellay remonte à début avril 40, par décret du président Albert Lebrun, décret qui précise que le camp sera destiné à «individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani». Le camp ne sera ouvert finalement qu'en novembre 41 et accueillera les familles venues de la miriade de camps plus petits ouverts début 40. L'effectif total atteindra 1096 personnes, hommes, femmes et enfants, le tout gardé jusqu'en 43 par la police française, puis par des jeunes de la région qui échappaient par ce "travail" au STO.
Les conditions de vie étaient déplorables dans le camp : sous-alimentation, absence d'hygiène. La mortalité atteignait surtout les plus âgés et à la fin de la guerre les nourrissons, que leurs mères sous-alimenté ne pouvaient nourrir.
Le pire dans cette histoire arrive après la Libération : les Tziganes vont rester dans le camp jusqu'en janvier 1945, où ils en seront libérés... Pour être enfermés dans d'autres camps ! Les derniers à être libérés le seront en... juin 1946 !!!
Tout le monde s'en f... !!! Le derniers vestiges ont été détruits, à de très rares exceptions près, au début des années 2000 !!!
Vous pouvez être sûrs qu'à toutes les occasions possibles les édiles locaux parlent de "devoir de mémoire"... Sur le site internet de la ville, il n'est fait aucune mention du camp dans l'historique des lieux...
Le devoir de mémoire ne s'appliquerait-il pas aux Tziganes ? A moins que nous ayons ici à faire à un grave symptôme d'un lâche "devoir d'oubli"...
Certains n'oublient pas et se battent pour se faire entendre. Site internet du camp : http://memoire.du.camp.free.fr/historique.html
Bonne soirée,
Seb.